Suite et fin à French popular music (en bas du fichier)
Evenements
Nantes
Semaine
du 4 au 10 mars 2013
a la
Galerie
Atelier-Expo
14
rue Joseph Caillé
http://atelierexponantes.blogspot.fr/2013/01/mireille-petit-choubrac-exposition.html
,
se
déroulera l'exposition des
dessins, encres, gouaches,
fusains, de
Mireille Petit-Choubrac
qui a illustré le livre Edith
Piaf, la voix le geste
l'icône.. Paris, Le livredart (cliquer).
Le
vendredi 8
mars
lors du vernissage (18 h 30),
Laurent Danchin,
critique d'art,
animera à partir de 19 h
15
15 une table ronde
qui permettra à l'artiste, à
l'auteur,
Joëlle Deniot,
et à son préfacier,
Jacky Réault,
d'expliciter le sens et les
enjeux artistiques, sociologiques et
anthropologiques d'un tel
ouvrage.
Que signifie l'insertion
pérennisée dans une culture
populaire et commune française
comme universelle, de
la voix iconisée et des chanson
d'Edith Piaf ?
Quel est
le statut intellectuel d'un tel
ouvrage très singulier entre
sciences sociales revisitées et
culture commune ?
Un débat sera
ouvert avec la salle à l'issue
duquel la chanteuse
Violaine Guénec et
l'accordéoniste
Bertrand Bugel interpréteront
des chansons d'Edith Piaf. ______________________
Evènement parisien 7 septembre 2012
à l 'occasion du prelude au cinquantenaire de la mort d edith piaf (2013) que constitue la sortie du livre de J-A Deniot, Edith Piaf, La voix le geste l icone, Esquisse anthropologique. Editions Lelivredart PAris, une table ronde à réunit à Paris, Galerie Delta ( de Françoise Marbleu), autour des questions de Laurent Danchin critique de l'art brut et de l'art populaire, Joëlle Andrée Deniot, l'auteur, Jacky Réault, le préfacier et Mireille Petit-Choubrac l'illustratrice. L'enregistrement filmé réalisé par Léonard Delmaire a été mis en scène et musique par le peintre Jean-Luc Giraud à l'origine de la rencontre.
Cette table ronde préludant au vernissage des dessins d'une grande artiste ayant illustré le livre, Mireille Petit-Choubrac, et l'accompagnement par la chanteuse Florence et l'accordéoniste Gabriel constitue désormais un évènement réferentiel dans la quete devenue urgente d'une nouvelle sociologie et anthropologie de l art et de la culture, et d abord des cultures populaires.
LA LANGUE FRANCAISE LANGUE VIVANTE DE LA CHANSON POPULAIRE EN FRANCE EST DE RETOUR
Pour une demi heure totalement inedite de
MUSIQUE POPULAIRE FRANçAISE
en parole
en musique
en chanson
et en fête
Cliquez
sur l'image pour accéder au film sur Youtube
Joëlle Deniot. Edith PIAF. La voix, le geste, l'icône. de ambrosiette (Jean Luc Giraud sur une prise de vue de Léonard Delmaire
|
Sommaire de cet ouvrage
LETERRIERS
Sophie-Anne
La chanson de
Malbrouk, de l'archive au signe. |
GOUSPY Carol
La représentation des chanteuses
au café-concert: les genres de la romancière comique et de la diseuse. |
DENIOT Joëlle
En bordure
de voix, corps et imaginaire dans la chanson réaliste.
http://www.sociologie.univ-nantes.fr/deniot-jauciyer-j/0/fiche___annuaireksup/&RH=SOCIOLOGIE_FR1 |
HAWKINS Peter
The career ofLéo Ferré : a
Bourdieusian analysis. |
HARRISON Kirn
Putain
d'camion : commercialism and thé chanson genre in thé
work of Renaud. |
GUIBERT Gérôme
Chantez-vous en français ou en
anglais? Le choix de la langue dans le rock en France. |
ALBIEZ Sean
Strands
ofthe Future : France and thé birth of electronica |
HILL Edwin C.
Aux armes et caetera ! re-covering
nation for cultural critique. |
MATHIS-MOSER Ursula
L'image de «l'Arabe»
dans la chanson française contemporaine. |
DALBAVIE Juliette
Exposer des objets
sonores: le cas des chansons de Brassens. |
Tous ces chercheurs anglophones ont bénéficié des
concepts et méthodologies développés au sein du domaine
des GutturalStudies, leur permettant de
s'intéresser non pas à l'objet musical en tant que tel,
mais plutôt aux rôles sociaux que tels et tels genres
endossent, ou contribuent à modeler. En effet, l'école
anglo-américaine d'analyse des musiques populaires (en
anglais: Popuiar Music Studies), venue des
Cultural Studies, se distingue par sa méthodologie
plurielle plutôt que par l'objet de son analyse. Loin
d'établir des distinctions entre différents genres de
musique, elle se propose d'analyser toutes les chansons
et musiques actuelles en tant qu'elles s'inscrivent dans
un contexte socio-culturel et économico-politique.
L'analyse sémiologique (littéraire, musicologique et
scénîque) y est donc inséparable d'une étude des enjeux
sociaux, technologiques et souvent politiques, qui
ensemble expliquent les passions et les discours que la
«chanson» génère. Cette pluridisciplinarité souligne
l'in ter-dépendance de facteurs culturels, économiques,
historiques et raciaux, et rend donc invalides les
constats généraux sur la qualité présumée de tel ou tel
artiste, de tel ou tel genre. En France, où la recherche
sur la chanson ne se déroule pas, pour cause évidente,
dans les départements de langues étrangères, la plupart
des travaux dans ce domaine ont été poursuivis dans des
cadres spécialisés, par exemple sous l'angle de la
sociologie, de l'histoire, de la musicologie, de
l'analyse littéraire, et caetera, et leur
dissémination est souvent restée restreinte.
La démarche analytique pluridisciplinaire est, d'autre
part, bien présente en France, comme le montrent les
travaux pionniers de Louis-Jean Calvet (1981) et
d'Antoine Hennion (1983), ou la recherche plus récente
d'Anne-Marie Green (1997). En revanche, ayant constaté
le peu de dialogue entre tous ces homologues, souvent à
cause de l'absence de traduction dans l'une ou l'autre
langue, nous avons mis sur pied un colloque
international dans le but de développer une connaissance
réciproque des travaux existants, et de poursuivre des
échanges internationaux à l'avenir.
Si des différences de terminologie, notamment entre
«chanson» et lpopular music, ont
semblé poser problème initialement, nous avons
finalement jugé la distinction secondaire dans notre
perspective de rendre compte de la diversité et de la
vitalité des études sur les musiques (hors musique
classique) de France. En effet, qu'elles soient
spécialistes ou pluridisciplinaires, toutes ces
approches se complètent et s'informent mutuellement.
C'est pour cette raison que nous avons souhaité ouvrir
la conférence au maximum d'individus intéressés par le
sujet, qu'ils soient jeunes chercheurs ou chercheurs
confirmés, artistes ou professionnels, enseignants de
langue ou responsables d'association, et qu'ils se
passionnent pour la chanson folklorique, le
café-concert, la chanson à textes, le rock, le rap, le
reggae ou la techno (and more !).
Ainsi, la conférence s'est déroulée sur deux jours
et a reçu la participation de 25 intervenants venus de
France (14), de Grande-Bretagne (6), d'Italie (2),
d'Irlande (1) et des Etats-Unis (2). L'aspect
pluridisciplinaire de l'analyse des musiques «
populaires » de France a été souligné par la présence de
chercheurs et doctorants travaillant dans des domaines
aussi divers que la littérature et la linguistique
française, la sociologie, la muséologie, les études
culturelles, l'histoire et les études comparatives, la
musicologie et la pédagogie. De plus, deux journalistes,
un artiste, une directrice commerciale et un responsable
multimédia ont apporté leurs perspectives
professionnelles au sujet de la diffusion de la musique
française en France et à l'étranger.
Bilingue en français et en anglais, le colloque a servi
à présenter des travaux sur les thèmes suivants : les
rapports entre politique culturelle et culture musicale
; la poésie ; le sentiment d'identité nationale et les
processus de légitimation culturelle; l'influence de la
musique anglo-saxonne dans la culture française; le
folklore et les chansons d'amour ; l'imaginaire de la
ville ; le thème du travail ; les représentations du
corps et de la sexualité; le multiculturalisme et les
identités post-coloniales; la pédagogie et le
développement scolaire; les pressions commerciales et
les stratégies d'export; les ressources électroniques
comme valorisation de la chanson.
Les 10 articles que nous présentons ici reflètent cette
diversité. Nous avons privilégié, sans distinction de
genre ou de période, l'attention analytique et
méthodologique apportées à la musique (pas toujours)
chantée, plutôt que les descriptions matérielles ou
prises de position personnelles. Tandis que certains des
articles se répondent et parfois se confrontent, il nous
a semblé nécessaire de montrer, dans cette collection,
le mérite de chacune de ces approches.
Ainsi, Sophie-Anne Leterrier a accompli un impressionant
travail de dépouillement d'archives pour sa recherche
sur la chanson populaire de « Malbrouck», permettant de
retracer son évolution historique depuis le XVIIIe
siècle et les discours politiques qui lui ont été
associé. Cette analyse historique est partagée par Carol
Gouspy, qui y ajoute une méthode comparative. Elle
présente en effet les parallèles et les distinctions
entre la diseuse et la romancière comique dans les
cafés-concerts parisiens au tournant du XIXe
et XXe siècles, s'attachant à décrire les
enjeux esthétiques et matériels de l'époque. Joëlle
Deniot s'intéresse également à la performance scénique
des femmes, et plus précisément aux chanteuses réalistes
de l'entre-deux guerres. L'ancrage historique du thème
de la souffrance (sociale et amoureuse) sert à aborder
le concept de la passion, et à examiner la façon dont la
voix chantée est génératrice d'émotion.
Analysant la carrière de Léo Ferré à travers le modèle
sociologique de Pierre Bourdieu, Peter Hawkins démontre
à la fois la fascinante ambivalence de l'artiste (dont
l'engagement politique s'accompagne d'un fort succès
commercial) et les limites de cet appareil théorique
(qui souligne le processus de légitimation culturelle
mais omet le rôle des facteurs politiques).
Kim Harrison poursuit l'analyse sociologique en
examinant le statut complexe de la chanson française
aujourd'hui. A travers l'œuvre et les déclarations de
Renaud, elle souligne l'existence de contrastes entre
les positions anti-capitalistes de l'artiste et sa place
dans l'industrie de la musique, et entre ses qualités d'auteur-interprète
et son succès populaire. L'élaboration d'une certaine
légitimité culturelle et la recherche d'authenticité
sont les thèmes principaux de l'article de Gérôme
Guibert, qu'il explore à propos de l'utilisation de la
langue, française et anglaise, dans le rock français des
années 1980-90. Prenant pour exemple le groupe Les
Little Rabbits, il observe les tensions esthétiques,
personnelles et commerciales qui influencent le choix de
l'utilisation d'une langue, puis l'autre, et en tire des
conclusions sur l'évolution de la création d'un rock
français original.
Ces préoccupations historiques et sociologiques sont
proches de celles de Scan Albiez, qui met à jour la
contribution des compositeurs français dans la
constitution, aujourd'hui, d'une culture internationale
en musique électronique. Avec les exemples de Pulsar,
Richard Pinhas et Jean-Michel Jarre, il démontre le jeu
des influences réciproques puisque ces artistes français
se sont autant inspirés du rock progressif britannique
que des pionniers français en musique contemporaine. Ses
remarques sont affermies par les subtilités d'une
analyse musicologique.
Edwin Hill combine aussi la recherche musicologique à
l'ancrage socio-historique, en s'intéressant à
l'utilisation de l'hymne national «La Marseillaise» par
Serge Gainsbourg en 1979 et par le rappeur Big Red vingt
ans plus tard. Dans le premier cas, le scandale de
l'époque est recontextualisé grâce à une analyse
détaillée de l'orchestration rçggae, et de ses
implications culturelles et politiques. Dans le deuxième
cas, l'analyse de la re-militarisation de la chanson
permet de tirer des conclusions sur les difficultés de
la société française à gérer la crise de l'immigration
postcoloniale.
Le courant théorique post-colonial est au cœur de la
contribution d'Ursula Mathis-Moser, qui étudie la place
de la figure de «l'Arabe» dans la chanson française
contemporaine. Analysant la polyvalence du terme "arabe»
aujourd'hui, en particulier par une mise en parallèle
des chansons de Sapho et de Serge Reggiani, elle
explore, à travers un corpus stricte, les raisons
matérielles, sociales et stylistiques pour lesquelles la
chanson semble reproduire l'exclusion tacite des
Maghrébins de la société française.
Finalement, Juliette Dalbavie nous emmène en balade dans
l'espace Georges Brassens de Sète, où son approche
muséologîque permet de comprendre les techniques
choisies par les concepteurs pour rendre accessible,
dans les conditions a priori visuelles du musée,
l'œuvre essentiellement sonore de l'artiste. Cette étude
contribue aussi à questionner le rôle légitimant de
l'exposition, et le rôle de médiateur du musée en
France, ce qui recoupe les débats soulevés par les
auteurs précédents sur le statut complexe de la chanson
aujourd'hui. Cette introduction est enfin l'occasion
pour nous de remercier toutes celles et tous ceux qui
ont rendu cet événement possible, et ont marqué leur
intérêt lorsqu'ils ne pouvaient pas se déplacer. Nous
remercions aussi, pour leur soutien culturel, logistique
et/ou financier, nos sponsors: la British Academy,
l'Alliance française de Manchester, le Bureau des
musiques actuelles de Londres, l'Association Chroma/Zebrock
de Seine-Saint-Denis, le Hall de la Chanson (Paris) et
l'Université de Manchester.
ISSN : 1634-5495
12,50 €
Commander en
ligne :
lestamp@lestamp.com
Joëlle-Andrée Deniot
Professeur de sociologie à l'Université de Nantes
Habiter-Pips, EA 4287
Université de Picardie Jules Verne - Amiens
Membre nommée du CNU
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