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Université de Nantes sociologie  Colloque Sociétés de la Mondialisation
 

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Université de Nantes Sociologie
 
Prolétarisation des mondes ouvriers
Nantes L'excès-la-ville Histoire Sociologie
Le rire de Norma Jean Baker Marylin 2012
Hommage à C Leneveu David Morin-U.
A so small world : interdit sociologique
Traces et contrastes du décor populaire
Variations anthropologiques
 Ethos de la juste mesure
Les ouvriers des chanson
L'envers du décor : les peuples de l'art
Les ouvriers Nazairiens ou la double vie
Parlers ouvriers, parlers populaires
Corps et imaginaire dans la chanson réaliste
Apocalypse à Manhattan
Du commun, Critique de sociologie politique
Des cultures populaires
Odyssée du sujet dans les sciences sociales
Espaces-Temps Territoires/réseaux
Corpographie d'une voix Ed. Piaf intégrale
Rapport à l'écriture
Sciences sociales et humanités
Le parcours du doctorant -Coll. la Normalité
Le temps incertain du goût musical
Hommage C Leneveu-J. Deniot
Chanson comme écriture de l'effusion
 
Les peuples de l'art
French popular music
Libre prétexte
De Bretagne et d'ailleurs
Eros et société Lestamp-Edition 2012
Des identités aux cultures
The societies of globalisation
Changements sociaux&culturels ds l'Ouest
Saint-Nazaire et la construction navale
L'ouest bouge-t-il ?
Crises et Métamorphoses ouvrières
Usine et coopération ouvrière
Transformation des cultures techniques
E Piaf La voix le geste l'icône-Anthropologie
La CGT en Bretagne, un centenaire
Espaces Temps & Territoires Lestamp-Ed.

Le Bel ordinaire JDeniot critiques& CR

Bilan réflexif Itinéraires S. sociales

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 Evenements Tribune

Dernières parutions :

- Le genre et l'effroi d'après Judith B. par J-A DENIOT

-Chile un pais brutalmente enfermo. Rodrigo PAZ

- Rupture écologique dans le front des  manipulations sur l'humain (PMA, GPA) ?

- Jean Blaise au Ministère : Je m'appelle TINA. Avril 2014

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La Normalité, 8° Eté du Lestamp jeudi 27 vendredi 28 samedi 29  juin 2013 Nantes

 
 

Eté du Lestamp 2012, Des hommes des femmes Inerties et métamorphoses anthropologiques

 
J Deniot M Petit-Choubrac J Réault L Danchin, 8 mars 2013 Galerie Atelier-Expo Nantes

Sociologie Nantes

Joëlle Deniot Professeur de sociologie à l'Université de Nantes - Habiter-Pips,  EA 4287 - Université de Picardie Jules Verne - Amiens Membre nommée du CNU Affiche de Joëlle Deniot copyright Lestamp-Edition 2009

Sciences sociales et humanités Joëlle Deniot et Jacky Réault : colloque l'Eté du Lestamp avec HABITER-PIPS Université de Picardie Jules Verne.
Université de Picardie Jules Verne- LESTAMP, Amiens H-P Itinétaires de recherche à l'initiative de Jacky Réault
Joëlle Deniot et Jacky Réault Etats d'arts Affiche de Joëlle Deniot copyright Lestamp--Edition 2008

Joëlle Deniot Jacky Réault 2006 Invention de l'Eté du Lestamp devenu Colloque du Lieu commun des sciences sociales

 

 
 
Prise de parole en public
Gestion des connaissances KM
Gestion des conflits
Bilan professionnel
Ingénierie de formation
Certification des formateurs
Préparation au concours
Orientation professionnelle
Formation au management public
Conduite de réunions participatives
Gestion du stress au travail
Management de projet
Réussir la prise de poste
Formation coaching de progression
Conduite du changement
Université de Nantes Sociologi eJ Deniot J Réault  CDrom The societies of the globalization Paris LCA 2007

Nantes sociologie

Pour un écosystème réel et virtuel des social scientists  et des sites ouverts à un lieu commun des sciences sociales et à la multiréférentialité

Revues en lignes,

-Pour un lieu commun des sciences sociales

 www.sociologie-cultures.com  

-Mycelium (Jean-Luc Giraud, Laurent Danchin=, Cliquer pour découvrir les nouveautés de septembre 2012

-Interrogations

http://www.revue-interrogations.org/actualite.php?ID=95li

Cliquez sur l'image pour accéder au film sur Youtube Joëlle Deniot. Edith PIAF. La voix, le geste, l'icône. de ambrosiette (Jean Luc Giraud sur une prise de vue de Léonard Delmaire Galerie Delta Paris 7 09 2012 J A Deniot M Petit-Choubrac,J Réault  L Danchin, J L Giraudtous édités au  Lelivredart

 
Nantes-l'excès-la-ville. Jacky Réault 1984-2012 texte partiel (actualisation discontinue)

Jean Blaise chargé de mission au Ministère, 15 avril 2014, je m'appelle TINA ! Lire dans les "Notes". Nantes : Histoire et Sociologie Nantes-l'excès-la-ville. Jacky Réault 1984-2012 (Réf.) Dernière révision 18 juin 2014.

Nantes l'excès la ville : un essai d'identification



Histoire de Nantes Sociologie de Nantes Société et cultures nantaises dans les sociétés et cultures de l'ouest français, l'état nation, l'Eurasie (d'Emmanuel Todd), le monde (de F. Braudel à G Bois) Jacky Réault, Deux ponctuations grecques d'un itinéraire sociologique à Nantes

 

Jacky Réault Nantes  Un essai d'identification historique, l'excès la ville  

Jacky Réault   (ci-contre dernières publications) Eros et Liberté, Deniot Mouchtouris Réault. Paris Le Manuscrit 2014 

A l'attention de tous les social scientists mondialisés apôtres pervers de la dépaysation, je dédie ce texte.
A mon  possible  ancêtre Pierre Réault, "brigand de la Vendée", guillotiné à Nantes
 le 14 nivôse an 2, 3 janvier 1794.
A ma mère qui revient de l'exode à Givet en 1941 avec la photo de Charles de Gaulle dans son sac et moi-même en son flanc jusqu'au 27 de Janus bifrons 1942.
A mon père qui vint boulanger à Nantes le 2 janvier 1956,  (le jour où Fr Mitterrand et le socialiste Guy Mollet se firent élire pour faire la paix avant de relancer avec la Bataille d'Alger la guerre et la torture),

 et y mourut le 2 janvier 1992.
A ces confins bressuirais des Vendée blanche et républicaine berceau du lignage et par excellence frontière ambigüe.


O
UI, vous y êtes, au  Centre du Monde. Au moins des   terres émergées !
La seule ville où peut arriver quelque chose qui en vaille la peine ?
Le fantasme surréaliste est-il si sur-réel ?
Tout est déjà arrivé.
Le port de ces Namnètes,

 
L'image refoulée de Nantes Femme du peuple au poing tendu au fils mort et nu et maudissant la mer, J Réault Nantes.

Ci-dessus, L'image la plus refoulée de Nantes la dépopularisée, prude dévote de l'Etat culturel Langien. Une femme du temps du peuple urbain ouvrier et marin, le poing tendu au dessus de son fils beau, jeune et  nu, et maudissant la mer. (Tous droits réservés J Réault) A découvrir dans un parc à l'ouest de la statue de Sainte Anne au dessus d'un escalier d'Odessa. "Ici, toutes les filles s'appellent Anne" , une sainte à la mode de Barzaz breiz dont Nantes est et n'est pas

 

ci-dessous dans les notes historiographiques et d'actualisation,  La Une de Politis, l'hebdomadaire de la Gauche critique qui risque de subir le même sort : Le maire de Nantes et le futur candidat "de gauche" à la Présidence de la République en 2012, s'apprêtant  en 2008, à effacer avec Nicolas Sarkozy, le referendum du Non français à une "constitution européenne"

 

Le port de ces Namnètes sourds, semble-t-il, à l’appel de Vercingétorix, sera l’ultime appendice de l’Empire Romain d‘Occident dans le royaume du dernier soldat, Syagrius. Puis simple marche franque il faillit rester normand après un beau massacre dans la cathédrale et ne devint capitale qu’en second dans un Etat breton sans volonté de vivre.

De ses ducs il garde une citadelle qui se mue à la veille de l ‘effacement  en un palais gothique, une cathédrale de pur style français et, par la piété filiale de l’ultime duchesse, Anne, une merveille de la Renaissance, ce tombeau de François II qui pour l‘Histoire devint celui de la Bretagne indépendante.

D’entrée, dans le Nonsense, Nantes fanatique et liguarde  surgit en Histoire- de- France et dans les temps modernes, marraine à la mode de Bretagne de l’Edit de Tolérance d’Henri IV. Elle ne tolérera, forcée par Bonaparte, un temple protestant  que l‘An Treize de la Liberté, un sept pluviôse ! Fouché, l’oratorien régicide son plus célèbre enfant et le plus dénié, veillait ironique.., de Paris.

Ville de toutes les confluences, de l’Erdre splendeur à parcourir tel Antoine sur le Nil, et de la Sèvre industrieuse, avec le lacis vénitien  de bras et d’îles de la Loire, que les tyrannies, triomphante de l'utilité et naissante de l’automobile, firent combler. Site du dernier pont sur  le plus beau mais le plus inutile des fleuves, oublieuse des Ponts de Cé, Nantes reste un courant d’air culturel. Au contact des pôles breton, angevin, vendéen. Rien d’une capitale. Elle n’a pas "sa" région. Elle ne condense aucun pays,  sauf à la réduire au vignoble  de son muscadet, l’exception de son mépris millénaire pour la campagne et ses peuples. Aux yeux du géographe, Nantes est une porte. Porte plus souvent ouverte que fermée. Porte de trois Cultures entre elles et de chacune sur le monde atlantique.

Pas étonnant que l’ Histoire y ait souvent attrapé le tournis !

C’est dans sa fonction de comptoir   sur l’un des points du triangle de la mort et de l’or que la Traite tisse avec l’Afrique et les Antilles, que Nantes flamboie au premier rang, le port même de la France des Lumières. Les hôtels baroques et composites de l’île Feydeau, les folies suburbaines et, legs ultimes de la splendeur négociante, le théâtre Graslin, la cité jardin  du Cours Cambronne, l’axe du luxe citadin de la Rue Crébillon, expriment le primat du tropisme de la mer et du fleuve contre l’ancrage à l’Est des sévères façades classiques de l’aristocratie terrienne autour de l’Oratoire, hors la Porte Saint Pierre, sur la  Terre Sainte gallo-romaine des deux martyrs.


C’est pourtant la culture bornée, le malthusianisme économique de la Rente foncière, son mode de vie  nostalgique qui  l’emportent durablement  en 1815. Fils de famille exsangue  de ses frénétiques liaisons aux trois sanglantes sœurs, Traite Terreur Guerre, Nantes traîne   dans son mal du siècle quelque chose des langueurs créoles.

Ce qui a pu briser l‘élan des Capitaines ? La Guerre, Terreur civile et militaire victoire des nègres de Saint Domingue interminable blocus, ou la Paix et ses deuils quand au retour de Waterloo les canons du Droit nouveau et de l’Anglais désespèrent le négrier, quand, la Traite abolie ,armateurs et marchands quittent la scène dépités.

Ces aventuriers amateurs de gros coups  risqués n’ont pas la fibre d’entrepreneurs rationnels. L’industrialisation comme le négoce d’Ancien Régime doit beaucoup à des étrangers, à d’apatrides huguenots. On  mécanise les travaux induits par la tradition maritime  plus qu’on ne crée un système productif autonome. Nul grand brasseur d’affaires  n’eut assez large vue  pour fonder de ces banques qui conquièrent des régions sinon des empires. C’est Nantes qui fut lentement conquise mais par un Capital parisien. Un certain immobilisme, une sainte méfiance des immobilisations industrielles  se paient de révoltes  du peuple, de la trompeuse assistance de l’Etat, de la faible légitimité de Maîtres qui ne maîtrisent pas.

N’y a-t-il que dérision et nostalgie  dans ce dix-neuvième siècle nantais ? Il s’obstine a traquer l’esclave rebaptisé, cultive paisible retraité de la Course et du Long cours son jardin colonial, tente ubuesque, et d’arrêter le temps et de barrer le rail au bâtard nazairien... et pourtant il invente, superbement avec le Passage Pommeraye, et ses nuits de Delvaux, une sorte de rêve fait pierres  statues et escaliers.

Du Vingtième siècle, une tour Eiffel, autre, prolétarienne, horizontale, ce pont Transbordeur, aurait pu survivre, il n’est plus.


 
Le Pont transbordeur en 1926 jr d'après Mozais Nantes

une Tour Eiffel prolétarienne horizontale

 

 

Sa condamnation n'annonçait-elle pas celle du chantier naval dont il était l'infatigable pourvoyeur et le refoulement dans la nuit de Nantes industrieuse ?

 

La nuit de la Nantes industrieuse Photo JR d'après Mozais

le refoulement dans la nuit de Nantes industrieuse

 

De ce temps de la fin des navires, restera-t-il  d’autre acte de beauté avec la Médiathèque de la  Fosse, que son tardif repentir : ce legs réinventé de Carmen et du cheval-vapeur, la Manufacture de Tabacs, sauvé in extremis  du délire autoroutier des édiles  d’avant la Crise ?

Puis ce sera le temps des friches chic et de coques d'usines kitch du règne du culturel unique des "médiateurs", repoussant avec les producteur, l'authenticité, avec la mémoire honnie, la culture même aux multiples et transmises pensées référées selon la trinité désespérée de Georges Steiner, aux "classiques (à) la figure du maître, au par cœur", trinité des contre-valeurs des démolisseurs de l'école.

 

Midnight-runner, J-L Giraud février 2013, don à Jacky Réault Midnight runner Monotype de Jean-Luc Giraud Février 2013

 Que scrute en vain  parmi les clapotements de rumeurs des eaux moirées de la Loire à Minuit le coureur de Jean-Luc Giraud, ce si beau peintre du bord même de la Fosse du jour ou de la nuit ?

 

Ci-dessous, Nantes, mascaron de la proue de l'île Feydeau.  Photo J R juin 2012 Jacky Réault Le Neptune de la fierté négrière de Nantes rectifié par le temps

 

L'histoire est tragique et non point morale, c'est en cela qu''elle est humaine et c'est en le reconnaissant que l'on peut malgré tout rester humain. Faut-il que nos nouveaux maîtres aient  à ce point perdu la lucidité zemmourienne de Marx l'obscur, pour tant l'oublier. Scandaleusement, les traces de l'esclavagisme moderne honorent davantage la grandeur et la  beauté cette ville et du monde  que le triste non monument planqué sous le Quai de la Fosse, des si faciles culpabilités rétrospectives de la bienpensance contemporaine, aveugle à notre propre barbarie, dont le charcutage oligarchique et "homosexualiste" (Pierre Legendre, Véronique Hervouet) de la filiation et l'expérimentation in vivo sur les enfants des hommes, ne sont pas les moindres. A la proue de l'île Feydeau et de ses hôtels à l'eros manuélin des grandes découvertes, ornée des mascarons de la  "fierté" négrière de la Nantes du 18° siècle, cette divinité marine règne  sans état d'âme. Mais le temps,  civilisateur à moins que ce ne soit ironique, n'a -t-il pas comme incrusté un sang blanc coulant de ce masque noir?

 

                            SI NANTES

 

                                                                     est en quelque façon une capitale, c’est - ce fut ? cela perdure dans le fanatisme culturel d'Etat actuel - celle de l’affrontement idéologique polaire, du face à face des mythes politiques et sociaux. Ces six signifiants fous Mil sept cent quatre vingt treize, d'une numérologie hugolienne de la Révolution résument tout - même s’il ne reste d'elle, hors le non-être  de la guillotine place du Bouffay, indirectement, que la colonne Louis XVI -, au sein d’une ville qui dégarnie de troupes régulières, fit front à l’océan des piques vendéennes et, au dire de Napoléon l’orfèvre, qui la visita, sauve la Révolution. D’entrée s’exprime  cette  capacité au paroxysme, du drame comme  du sociodrame, avec les Noyades et surtout les  Colonnes infernales contre une Vendée sauvage mais déjà vaincue. Beaucoup de   modernité, -celle des génocides contemporains ? -dans cette autre face de la culture distinguée des maîtres des folies, la répression négrière retournée contre les brigands.

Désormais toute identification devra passer par là. Bleu/Blanc, peu de place donc pour le Rouge. Cléricaux/Laïques même en plein vingtième siècle, du Front Populaire aux Municipales régressives de Mars 1983. Fidèles enracinés d’une école indigène, enclos dans leur  bocage mental, contre Missionnaires de la République des Abstractions Planétaires.

Le Socialisme émerge tard et imparfaitement du républicanisme de défense face à la  Vendée mythique. Des immigrés parlant celte rejetés de leurs villages bretons durs à la pauvreté dans les marges portuaires du "bas" Chantenay, l’accueillent plus sûrement que le  peuple urbain mal dégagé des  classes dangereuses.

C’est de ces peuples - aujourd’hui dissous dans les  rénovations urbaines, acculturés dans l’accès  à la vie moyenne, puis dispersé dans les périphéries-, qu’est venu, peut-être, la légitimité de cette "action directe" resurgie dans l’alliance des ouvriers autonomes de la   Navale et des  chouans, mal dépaysannés, de l’écharpe armoricaine. Le Mouvement ouvrier moderne est lui aussi une confluence. Au centre de son continent  d’Ouest la C.F.D.T., la C.G.T. en terre de mission, F.O. même, championne très laïque de l’individualisme parcellaire, ont ici d’incomparables enracinements condamnant à l’échec toute hégémonie autoritaire. Reste, parce qu’ inassouvissable ,une passion d’Unité.

Ces libres travailleurs séparés  plus nostalgiques des communions d’un jour aux saveurs festives  qu’épris d’une fin communautaire de l’histoire, plus tentés par la prise immédiate  - même s’il ne s’agit que d’un territoire domestique - que par la conquête d’un Etat, révolutionnaires vaincus de 1848, révoltés victorieux de 1955, célébrants très pacifiés de la Fête de 68, ils semblaient consubstantiels à la ville moderne. Mais qui seront demain les producteurs d’histoire puisqu’après les voiliers les usines s’en vont ?

D’ouvriers  Nantes- sans retour ? - se vide. Trente cinq encore sur cent actifs  en 1968, ils restent trente trois en 1975 mais Vingt huit en 1983. Chassés vers les confins de l’agglomération, atomisés par le chômage ? Sans doute ! mais intégrés aussi à  ces moyennes couches salariées improbables héritières des flamboyants excès...

Reste l’excès d’écrire et le tournis des villes.

.
..et si c’est le trop plein d’histoire qui ennuie, restera la montée  à la butte  Sainte Anne. Le vent seul y souffle encore breton dans le cri marin mouettes. Par delà les navires et les ponts vous pourrez voir  parmi les premiers toits de tuile de l’Aquitaine antique, la cité radieuse  à Rezé ou  toujours changeant  aussi, superbe et flamboyant aux soirs d'après la pluie, le ciel.
 

Jacky  Réault


Juin 1983 La Tribune** 1987 (Lersco Philographie), 2010
* Leslie Kaplan, L’Excès l'usine.
** Sauf de légers ajouts de 2010 (sur la politique culturelle), ce texte est la version développée, pour l’édition de Lersco, Philographies, Mélanges offerts à Michel Verret (ACL Crocus Saint Sébastien 1988) d’un texte plus court écrit pour l’accueil des congressistes de la Société d’Ethnologie française et de la Société Française de Sociologie. Colloque  Les cultures populaires, 9 au 11  juin 1983 Nantes et publié dans l'hebdomadaire Tribune de Loire Atlantique Directeur Daniel Garnier




Bibliographie cavalière et PROVISOIRE 2010

APTEL Claire, BIOTTEAU Nathalie, RICHARD Marie, SANTROT Jacques,  Thomas Dobrée 1810-1895 Un homme un musée. Somogy Editions d'art 1997

BOIS Paul, (sous la direction de) Histoire de Nantes Privat 1977

CHAUVET Alain, Porte nantaise et isolat choletais Essai de géographie régionale. Hérault-Editions 1987

CROIX Alain (Dir.) Du sentiment de l'histoire dans une ville d'eau Nantes. Nantes-Histoire/ 1991 Thonon-les-Bains. Edition de l'Albaron

CROIX Alain (Dir.) Nantes dans l'histoire de France Nantes-Histoire/ 1991 Nantes. Ouest Edition

DENIOT Joëlle, Usine et coopération ouvrière Métiers syndicalisation et conflits aux Batignolles. 1983 Anthropos Paris.

GARAT Isabelle, POTTIER Patrick, GUINEBRETEAU Thierry, JOUSSEAUME Valérie, MADORE François. Nantes De la belle endormie au nouvel Eden de l'Ouest.

LOCMANT Patrice et photograpies de Christian Leray, Nantes dans la littérature. Anthologie. Coiffard Editeur 2006
PETRE-GRENOUILLEAU Olivier, Nantes. Editions Palantine 2003

PETRE-GRENOUILLEAU Olivier, L'argent de la traite. Aubier Histoire

REAULT Jacky, L'usine des Batignolles, l'histoire d'une usine du 20° siècle : l'usine et la vie. In Changements social et culturel dans l'Ouest. Norois, Revue de l'Atlantique nord. Octobre-décembre 1981-  De la Basse Loire au lieu unique, sublimation ou régression culturelle ? Colloque Friches industrielles et mémoire, Cefress Université de Picardie Jules Verne. Flixecourt Amiens Février 2007.


SOURCES

AYRAULT Jean-Marc, GRANDETt Magali, PAJOT Stéphane   SAGOT-DUVAUROUX, Dominique, GUIBERT Gérôme, Illustrations : Pich, Nantes, la Belle éveillée, Le pari de la culture. Nantes 2010

BRUNSCHVICG Léon, Ephémérides nantaises, Centenaire de la Révolution, 1889 Nantes.

DOUART Georges,  L'usine et l'homme  Nantes pp 11 à 127,  Paris Plon

LALLIE Alfred, Les sociétés populaires à Nantes pendant la Révolution. 1914 2° Edition revue et augmentée. Nantes Librairie Durance

LISLE (Vicomte de), Les fouetteuses des Couêts. Episode de la Révolution à Nantes. Nantes 1910  Librairie Durance

MASSON Philippe (Dir.) Sociologie de Nantes. La Découverte 2013.

Pieyre de Mandiargues André, Le musée noir. Gallimard, Plon 10/18.

On trouvera avantage à lire la Revue de notables et d'universitaires plutôt retraités mais tous si soulagés de la fin des grands dissensus ouvriers/patrons républicain/monarchiste, clérical/laïc, Place Publique pour y voir apparaître, quoique de façon feutrée certains débats plus contemporains quoique la politique culturelle pièce maitresse de la stratégie estuarienne du maire (Jacky Réault, Colloque de Flixecourt UPJV CEFRESS 2007), n'y soit pas vraiment mise en cause.

Notes déjà là et Notes à venir

Ce texte volontairement elliptique offert à l'exégèse d'un public alors cultivé, les professeurs et chercheurs d'ethnologie et de sociologie et un lectorat de gauche que le Langisme n'avait encore ni déculturé ni mondialisé (La Tribune de Loire-Atlantique),  sera proposé sur ce site avec des notes et un lexique qui se développeront au cours de l'année 2011. On n'hésitera pas à compléter, dans l'ultra contemporain ce que ce texte ne pouvait déjà dire.

 

Ayrault Jean-Marc mars 2013

 

L'(ex) indéboulonnable maire de Nantes, désormais aussi ex premier ministre, , dont la raide et impressionnante distance janséniste  a toujours été le principal atout, grand ficeleur du groupe parlementaire socialiste comme François Hollande l'a été du PS même (et c'est l'un et l'autre leur seul cv dans le cursus honorum républicain au niveau national*) a réussi là où le vieux politicien vichysso-radical, André Morice, l'autre hyperpoliticien issu de la vie nantaise, hors Fouché, avait buté, devenir premier ministre de la France quand le compère devenait président. On n'aura pas la cruauté d'imputer au subordonné ce que la culture historique si profonde et le charisme si rayonnant du président est en passe de faire d'une France abaissée et déchirée. Juridiquement et politiquement, sinon moralement, il n'y a toujours qu'un responsable, le chef. Après les insultes de racisme social qu'après son ex concubine, à l'égard de l'épouse de J M Ayrault, le jeune loup aux dents longues Arnaud Montebourg, vient d'émettre à l'égard de l'ex-maire de Nantes, qui aurait le coeur d'en rajouter? D'autant plus que pour l'Universitaire aux exécutions toujours sommaires que transcendantales, (article suivant), le grand homme de Nantes ce n'est pas lui mais son vrai complice, et peut-être vieux maître, J. B. On ne tire pas sur une ambulance  quand on a de surcroît de plaisir de viser le chauffard. JM A a pour nous, un autre mérite résister à l'infantile coalition du sous-développement des mortifères Verts-de-ville, qui viennent de trouver un grotesque appui chez l'imposteur du "développement productif", contre la plus ambitieuse entreprise de travaux publics inductrice d'activité et d'emplois, légitimé par toutes les institutions républicaines, l'aéroport de N D des Landes alors que le cancer du chômage impose le salut public. C'est certes la seule ombre , mais on ne fera pas la fine bouche à son égard, d'une grande politique industrielle que ce gouvernement est par ailleurs par nature (de soumission à l'euro allemand et d'asservissement aux Verts), incapable d'engendrer. Jean-Marc Ayrault défend héroïquement cette ombre et tant qu'il tiendra on soutiendra qu'il n'a pas seulement l'ombre du courage. S'il tient jusqu'au bout, il aura sauvé l'honneur de la ville de Nantes qui ne sera peut-être pas ainsi réduite à ce que symbolise l'Ile de la création de JB et de ses bobos, un vouloir mourir sous les paillettes du pseudo vivre branché du mensonge déconcertant de l'oligarchie mondialisée.

Notre-Dame-des-Landes : Ayrault confirme la construction de l'aéroport (New du Figaro 9 avril 2013)

Jean-Marc Ayrault a réaffirmé mardi sa volonté de construire l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes mais a promis que le projet serait amendé pour tenir compte des critiques de trois rapports commandés pour apaiser la contestation sur le terrain.

La Commission du dialogue sur le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, a justifié l'utilité du projet controversé, en raison des perspectives de saturation de l'actuelle aérogare mais a recommandé des aménagements, dans un rapport remis mardi au gouvernement.

Le réaménagement de l'actuel aéroport de Nantes Atlantique n'apparaît pas "comme une solution viable à long terme", selon la Commission. Elle recommande d'améliorer le projet de Notre-Dame-des-Landes tout en réduisant notamment, "autant que possible", la surface totale de la future infrastructure.

Parions que Hollande lâchera Ayrault sans scrupule si cela lui paraît utile à son Quinquennat, et que le signe manifeste de la rupture sera la retraite honteuse et désastreuse, - signe que les politiques mortifères de dé développement de la France imposée par les bobos verts de ville l'auraient pour notre malheur emporté - de l'Etat encore vaguement expression de la nation sur cet ultime grand projet national après l'abandon également honteux du programme TGV.

*Ce que la revue de Gauche critique, dit elle, Politis, avait si bien et avec tant de prémonition condensé dans une couverture du 23 janvier 2008,  devenue historique (infra)

 

(ex?) Beaux Arts

 

Ce concept est issu des humanités et condense le lien anthropologique générique, donc universel de la catégorie du beau, de la beauté, avec l'art, dénotant dès sa racine indo-européenne (rta, Benveniste), la technique, en l'occurrence le métier (strate de l'artisan finalisé sur l'excellence), le rite (donc la racine et la matrice de la sacralisation et du rapport au sacré). Il résume tout ce qu'ont prétendu dénier tant l'idéologie de l'Etat culturel depuis 1981, que la déconstruction active des appareils médiatico financiers de "l'art contemporain" (dans son noyau dur strictement idéologique "conceptuel"), et que la pratique des pseudos "artistes" qui prennent au mot le vide nihiliste, voire l'inversion  revendiquée des fondamentaux anthropologique, de cet "art d'Etat" et de "marché de l'art". La politique culturelle d'Etat des appareils locaux, entre Municipalité socialiste et son Fief féodal payé par l'Etat (Scène nationale) du Lieu unique, trouvant appui dans une partie des clientèles de cultureux entretenues et tenues au nihilisme de l'Etat culturel, s'est exprimée par une volonté d'effacement de tout ce qui rappelait les Beaux arts n'hésitant pas à débaptiser en tyrans le troisième musée des Beaux arts de France, et le trésor spatio historique et artistique du Musée Dobrée. L'acmé de ce nihilisme n'est rien moins que la fermeture (induite par des programmations irresponsables visant à subvertir l'art et ses fonctions) de ces deux Musées pour une période indéterminable, privant des générations d'élèves et d'étudiants de leur si vitale fréquentation et déshabituant l'ensemble de la population de son retour libre vers les grandes oeuvres et les autres. (Vr Musées). Pendaut ce temps diverses Galeries bidon, dont une célèbre au nom de ménagerie, sont largement subventionnées, sans clients ni oeuvres d'art, mais flanquées d'un personnel entretenu et de stagiaires exploité (e)s sous l'égide d'un parrain inamovible.
Hommage du vice à la vertu, le Lieu Unique s'honore de voir retenue comme estimable une des pièces de l'ensemble mercantilo-touristique présenté sous l'étiquette Estuaire, par une revue d'art précisément dénommée Beaux Arts (voir en bas du fichier). Il montre en cela dans une totale crudité sa propre schizophrénie.

Le 9 mai 2014 est enfin annoncé (Nantes musée d'art : le chantier en route) Ouest France) le début des travaux, alors que la fermeture en est à sa troisième année et que l'aboutissement prévu sinon assuré est l'automne 2016 5 à 6 ans sans la beauté de l'art autre que la cathédrale qui, par effet du Kultur kampf  du détournement de mineurs et de l'imbécilitépourtous, heureusement se repeuple. Puis viendra l'heure du nouvel obscurantisme également pour tous...

 

Cette réaction de lecteur ne trouva pas de contradicteur. http://www.nantes.maville.com/actu/actudet_-nantes.-musee-d-arts-le-chantier-en-route_-2545909_actu.Htm?

LAUTER

   Quel mortifère acharnement à l'instar de tous les registres de la culture d'Etat où règne le nivellement et le clientélisme, que de vouloir séparer l'art de la beauté, millénairement destinée au silence et recueillement sous l'égide modeste d'un Etat s'inclinant devant les grandes œuvres de l'humanité. Plus l'Etat se délite et ridiculise ce pays plus il abonde dans le sens de la dévalorisation de tout ce qu'il touche. C'est évidemment logique pour un sociologue positiviste, mai pour l'historien cela n'a rien de fatal. Que de grandes politiques culturelles ont été menées à contre cycle, il y suffit de la volonté et de la créativité de combattants de la vie contre l'instinct de mort. Encore faut-il affronter la culture dominante autant que démagogique du nivellement. Que l'on ait pu priver toute une région de l'accès au patrimoine artistique pictural et statuaire aussi longtemps au nom d'un projet quasi purement idéologique, et qui plus est dans l'incompétence et l'imprévision sur le mode opératoire matériel, résume tout.

(sur l'auteur de ce carnage, lire l'article suivant)

 

"Blaise, (Jean, J B), c'est bien, c'est urbain"

http://www.nantes.maville.com/actu/actudet_-Nantes-trente-ans-dans-la-vue-de-Geo-_29-1080718_actu.Htm?idAvis=355809&utm_source=trigger&utm_medium=email_interne&utm_campaign=validavis&utm_content=visualiser&xtor=EPR-500-%5bvalidavis%5d-20130118-%5bvisualiser%5d-3008360@2#ancreAvis355809

Une phrase absolue à inscrire sur les frontons du Lieu Unique, émane en cet hiver sans fin de l'année terrible 2013 d'un universitaire, philosophe qui avait fui la ville il y a seize ans et récemment redevenu nantais, qui se dit cycliquement marxiste et en tant que tel garant des pensées fortes autant que du sens de l'histoire, spécialiste évidemment du "culte de la personnalité", qui pour lui résumerait (1967)*, il n'a jamais rien écrit de plus précis, la terrifiante histoire du stalinisme : Les machines, les géants, tout ce que fait Blaise, c'est bien, c'est urbain. Mars-Avril 2013, Revue Place publique N° 38, p.57.

*Théorie et politique, Editions sociales. 1967

 

Jean Blaise chargé de mission au Ministère, 15 avril 2014, je m'appelle TINA !

 

Après cette année de Kulturkampf et d'inversion anthropologique (la chaotique 2013) et la sanction sans appel des Municipales du printemps 2014 particulièrement intense dans les cités urbaines, en attendant  la déculottée annoncée des Européennes, est-il vraiment judicieux de promouvoir un homme d'un autre âge qui résume à lui seul 30 ans de prédation hyperlangiste de la culture nationale. J B est l'allégorie vivante de l'hyper-individualisme soixante-huitard, adepte d'une culture mondialisée sans racine et sans requête de sens, à plus forte raison de sens commun, à l'exception de la transgression immature sans fin de faux rebelle (très) subventionné.

N'est-ce pas un tragique aveuglement que celui de cette post-gauche, oubliant Aragon et les couleurs de la France, Vilar et le théâtre national populaire, Edith Piaf icône d'une nation et Les enfants du paradis ce cinéma d'élite vraiment pour tous, désormais. Elle semble désormais tournée vers la seule frange cultureuse et médiatique, le noyau idéologique de la classe culturelle d'Emmanuel Todd (L'illusion économique), à l'avant-garde des attentes idéologiques et culturelles de l'hyperbourgeoisie financière planétaire (Denis Duclos, Le Monde diplomatique Août 1998), dans l'identité négative de tout ce qui a fait sur mille ans l'excellence de ce pays de sa langue et de sa culture ? Est-ce cela la nouvelle ligne E Valls-Hollande, sous le slogan de M Thatcher, TINA, There Is No Alternative ! ?  Une bourgeoisie (Bohème et culturelle) sans prolétariat, une nation sans peuple, formule de feu Bourdieu mais néanmoins excellente, la seule qui mérite de durer de son œuvre logomachique,  Si  Oui, les nouvelles échéances électorales vont être sauvages, mais les oligarchies régnantes vont-elles encore longtemps tolérer des élections. Les cantonales et les régionales sont repoussées aux calendes, le temps de charcuter le territoire et les spatialisations héritées de deux millénaires d'histoire vivante ? La réponse des Municipales et des Européennes de 2014 n'est pas si désespérée et le charcutage des régions a évité, ici, le pire, une ethno-région "bretonne", vieux fantasme germanique, faisant fi de la population réelle, d'abord vendéenne et ligérienne, et du lien historique privilégié de Nantes à Paris, étranger aux étroitesses intellectuelles et politique de tout régionalisme.

 

Quant au transfert parisien de Jean-Blaise, nous pensons bien fondée l'analyse d'un site http://www.breizh-info.com/11140/actualite-politique/jean-blaise-promu-acte-1-lapres-ayrault-nantes/  breton, www.breizy-info.com  qui l'interprète comme un petit service que la ministre rend à sa copine de génération, la nouvelle maire de Nantes. Un éloignement qui soulage sur place tant de monde et d'abord elle de ce pesant pouvoir et de l'univocité idéologique de ses orientations bétonnées dans l'anarcho-libéralisme d'Etat, si l'on ose cet oxymore, en un moment où il faut savoir faire preuve d'opportunisme face aux périls qui déferlent pour le PS et ceux qui y font carrière. 

 
Bretagne

Pour mémoire, ce n’est qu’en 1532 que l’union personnelle entre les deux dynasties française et bretonne, est transformée en une annexion définitive que François Premier obtient très légalement des Etats de Bretagne. Le thème de Nantes en Bretagne est culturellement une imposture et politiquement une manifestation de l'ethnicisation des différences que l'ethnocentrisme allemand imprime à une partie de l'appareil européen. Nantes fut certes, mais difficilement et lentement annexée au duché qui au cours du Moyen-âge tend à devenir un quasi Etat moderne culturellement  hétérogène mais centralisé, entre le 9° et le 11° siècle (Lire A. Chédeville in A Croix Dir.1991),il est plaisant de constater que l'annexion réelle ne se fit qu'autant que les dirigeants du duché se francisaient et pas seulement par la langue et l'organisation religieuse. Selon, André Chédeville, Alain Fergent dès la fin du 11° siècle (1084-1112) est "vraisemblablement le dernier duc à avoir parlé couramment breton".

La question de Nantes en Bretagne ne se résout pas en sentimentalismes et nostalgies anciennes et respectables quoique à l'origine colportée par les partisans de l'Ancien Régime, mais en aucune manière anti-français. Au sein de l'Europe allemande (et dès celle de 1940), elle prend sens comme expression d'anthropologie lourde d'une Europe ethnicisée, désormais avancée comme "des régions" dont l'horizon stratégique est une domination de la grande Allemagne réunifiée sur une Europe à l'horizon entièrement "balkanisée". L'objectif c'est la fin des Etats nations nés des peuples-du-choix-démocratique-souverain - qu'importe qu'il soit premier ou secondairement ratifié-, France, Espagne, Italie, Royaume Uni, Belgique ; ce maillon le plus faible tient encore par on ne sait quelle terreur salubre mais précaire, du trou noir d'un racialisme renaissant sous l'oripeau culturel, vecteur de cet archaïsme terrifiant des volk de l'immanence naturelle an-historique antérieurs et inaccessible au discours.

 
Nantes Green Capital 2013  (Envoi de Le Voyage à Nantes,15 mai 2013),

disons en bon français

NANTES VILLE DU CAPITAL VERT 

ou au plus près encore,

Viva la Muerte !

 Nantes 2013 capitale crépusculaire du Culturel destroy

Les commanditaires de l'affiche, disent-il, "La mère et l’enfant de Théo Mercier et Erwan Fichou" . Ils offrent, nolens volens, une illustration authentique de l'obsolescence intellectuelle et esthétique -finale ? - du Culturel mortifère et des cultureux langiens dans leur ainsi nommée Globish Green Capital. Si l'artiste est celui qui révèle ce que vraiment veut dire, voire croit ne pas dire, celui qui le paie, c'est peut-être une oeuvre d'art ; ne suffit-il- pas d'être contemporain et dit par l'Etat culturel du dire c'est faire, pour l'être ; mais le cheval bleu est clin d'oeil à l'ex histoire de l'ex art (der blaue reiter), et c'est une bonne raison de chercher du sens, donc de ne pas être contemporain de l'injonction destroy : D'évidence çà révèle !

Subversion sinistre du corps sexué d'une femme, encore femme, - mais dans un "rose" de dérision-, tondue dé-sexuée grossièrement, et d'un enfant tondu plus encore désexué, dont le gris neutre est disponible pour le délire du "genre". Sur le même bateau d'une équivalence avec l'animal spatialement hégémonique, en place du père vaporisé. (Orwell). Fond crépusculaire d'une ville derrière les barreaux - ce n'est pas nous qui le disons -, noyée dans la brume et l'eau triste dont le reflet seul prouve qu'elle ne flotte pas des fantômes.

Affirmative action de la laideur, écrivait Cornelius Castoriadis, de l'art totalitaire,  son corollaire est l'affirmative action de la déréliction anthropologique qui prétend devenir loi, ce lendemain 16 mai 2013. An 1. 

N'ayez pas peur (Jean-Paul II)



DUALISME OU DUALITE

Terre d'incertitude culturelle (et mentale ?) - les systèmes anthropologiques qui coexistent ( E Todd, L'invention de l'Europe. Seuil), par les (au moins) trois sources confluant, ont du aux 19° et 20° siècles induire une nécessaire schizoïdie pour faire quelque peu cité : On retient ici cependant un cas particulier, millénaire, le fétichisme du Deux, deux martyrs, deux saints patrons, deux capitales de la Bretagne, deux pôles sociaux ou culturels aptes à la guerre civile (16° 17° siècle, 1793-1984, la dernière grande fièvre de la laïcité, deux écoles etc...

Depuis la Nantes chrétienne que reconnaît comme dans tout l'empire l'Edit de Milan (313) de Constantin semble régner l'obsession d'un collège de deux dans les parrainages transcendantaux ou politiques, les frères Donatien et Rogatien, puis Saint-Pierre et Paul quand s'érige la tardive et sublime cathédrale au début des temps modernes. Face au pouvoir ducal breton, elle impose une sorte de dualité à Rennes même si, A Croix a raison de le souligner, il n'y eut jamais de véritable capitale. Mais ce dualisme symbolique recouvre une tendance à l'exclusivisme moniste notamment religieux, la ville de l'Edit est celle de l'intolérance jusque sous l'Empire...et nous n'insisterons pas sur l'Etat culturel contemporain, machine à exclure et à dualiser au tréfonds des âmes.... L'unique est donc l'obsessionnel mode de résolution pathologique du fantôme mortifère du double.

Crotte de l'éléphant: un projet artistique... conceptuel!

Arts lundi 08 juillet 2013

« La Crotte de l'Éléphant, explique Kamiel Verschuren, est un projet conceptuel questionnant les conditions de création artistique sur le territoire de la ville de Nantes. »

Totalement allumé, l'artiste hollandais sculpteur de crottes d'éléphant ? Il nen est rien. Après avoir pris un moulage en béton d’authentiques crottes d’éléphants du zoo de Rotterdam, sa ville, l’artiste s’est installé à Nantes pour développer sérieusement son projet. Il est accueilli à Paradise, lieu de résidence internationale d’artistes dans le Soho nantais, rue Sanlecque, quartier de la Madeleine. Le Hollandais, créateur de deux fondations d’artistes à Rotterdam, a construit un ambitieux projet artistique. Il se fonde sur une critique du modèle culturel nantais, à ses yeux « uniquement axé sur la promotion événementielle de la ville et de son territoire, au détriment des vrais artistes, négligés par les décideurs et investisseurs du bassin nantais ».

La crotte serait ainsi le «symbole d'une culture qui mise tout sur l'éléphant, mais fait le vide autour d'elle». Kamiel Verschuren conçoit son oeuvre comme un obstacle urbain qu'il envisage de placer «par exemple devant la porte des locaux du Voyage à Nantes». Le voyage à Nantes est l'événement à la fois culturel et touristique qui propose aux visiteurs de découvrir des oeuvres surprenantes au cours d'une promenade dans la ville.

Cette oeuvre protestataire est aussi destinée à susciter des financements originaux par le biais des produits dérivés: authentique crotte d'éléphant sous cloche, fragments de crotte vendus sous pochette, tee-shirts, posters, papier hygiénique indiquant l'impact des flux touristiques...

Paradise est un lieu de résidences internationales à financement privé, conçu par les architectes Barré & Lambot, qui en sont les mécènes. Les artistes Michel Gerson et Béatrice Dacher en sont les animateurs.

Détail piquant, la résidence de Kamiel Verschuren est cofinancée par la ville de Rotterdam... Et son œuvre, très critique à l'égard du «Voyage à Nantes», en fait partie !

Daniel Morvan

Réagir : (Ouest-France www même jour)

Quel bonheur depuis quelques articles (sur l'inauguration de l'exposition de l'Oratoire) de voir réapparaître un air de liberté qu'on croyait définitivement perdu  depuis la lourde main mise d'une culture d'Etat aussi idéologique que pauvre et bornée, asservie qui plus est aux industries culturelles et touristiques les plus vulgaires. Voilà encore un article qui va redonner du courage aux malheureux stagiaires subissant la tyrannie de l'esprit imposée par les patrons de la culture pour justifier leur propre soumission à leurs maîtres politiques. Ce hollandais certes participe de l'exploitation du laid sinon de l'abject pour faire profit de la soumission des gogos Langisés, mais divine surprise il subvertit la chose désymbolisée qu'imposent comme art les imposteurs du "contemporain", en lui redonnant du sens, l'art "conceptuel" enfin resignifie : Ici de résistance à une tyrannie étouffante et cultuellement nulle et grossièrement partisane. Si du sens revient on tend vers l'art véritable, et la provocation est ici fondée en raison adossée au sens commun du peuple qui vomit le mépris des nuls de l'art d'Etat. La débandade de la raison qui vient de gagner le Code civil, engagerait-elle une involution, contre le grotesque et terrifnant sens de l'histoire. Un autre miracle de cette terrible mais si féconde en renaissance, année 2013. Celle de l'irréductible résistance des esprits et de la prison pour délit d'opinion. Cependant pour qu'il y ait retour de l'art véritable il faut aussi offrir ce que les hommes demandent, la beauté. Ce que l'art totalitaire d'Etat leur vole depuis trente ans. Mais apparemment, au fond du trou de désespérance et de mépris où l'on nous a mis, il y aurait comme un espoir, et ruse de l'histoire, c'est par l'initiative privée, qu'il revient. Vive le véritable artiste libre et d'évidence beaucoup plus avec des mécènes qu'avec des commissaires, et vive le retour d'un journalisme de libre critique. (Jacky Réault ancien directeur du GIRI Cnrs, cofondateur du Master Expertise des Professions et Institutions de la Culture, Université de Nantes)

 

Eros et Liberté 29 Juillet 2014

 Eros et Libertré, Bronze offert par Françoise Marbleu Galerie Delta Parisbronze de Françoise Marbleu

Seule, feue la Nantes des révoltes ouvrières, voire en farce plus pâle, celle des soixante-huitards étudiants éteints dans la soumission mondialisée et l'accès au pouvoir a pu mériter, pour l'historien de se voir attribuer le feu de ces mots fulgurants.

Pas plus l'amour fou que la liberté intellectuelle  ou politique ne semblent pour l'historien attachés à son histoire.

 

C'est paradoxalement du sein de la discipline qui veut faire "comme science" en transformation les humains en objets, et dans un réflexe d'inversion vital, que s'est développée depuis 2000, une série d'initiatives intellectuelles et artistiques, inaugurées par le Colloque international Nommer l'amour initié par Joëlle Deniot, qui avec le temps tendent à devenir une tendance forte, ponctuée par un second colloque d'égale ambition, Eros et société, formulé avec Jacky Réault et qui aboutit à un exceptionnel livre collectif, Eros et société, vouloir vivre vouloir jouir vouloir mourir vouloir tuer.(épuisé, mais présent en nombre de Bibliothèques universitaires). Cette mobilisation érotienne qui tend à devenir historique est toujours plus perçue, si l'on prend en compte, en 2014,  la diffusion du livre précisément intitulé Eros et Liberté, dont les deux sociologues de Nantes attachés à cette anthropologie historique et artistique de l'amour et du vouloir-vivre des sociétés, sont les principaux maîtres-d'oeuvre, et deux des trois auteurs, Joëlle Deniot et Jacky Réault*. Précisons que ces deux intellectuels sont les fondateurs et animateurs d'un des rares, sinon le seul laboratoire de sociologie en free-land, réunissant de libres travailleurs associés de tous âges et sans autre ligne idéologique que l'éros de la connaissance et la parrhesia des athéniens.Eros et Liberté, Deniot Mouchtouris Réault. Paris Le Manuscrit 2014 * avec Antigone Mouchtouris, directrice de la collection, sollicitée après son passage à l'Eté du Lestamp Sciences sociales et Humanités. Préface Charles Dreyfus-Pechkoff. Paris Le Manuscrit Juillet 2014.

 

 

 

Estuaire (ses machines de foire, son éléphant Caligulesque (1°) et ses oeuvres flan).. fait l'eau... de toute part..

 

La débandade de raison s'est peut-être inscrite dans le code civil, histoire de rendre les enfants humains (et leurs éventuels pseudo-parents) un peu plus fous, avec la Loi T. , mais des ainsi nommés mondes de l'art, (où le sociologisme touille en les indifférenciant le contemporain le plus abject, et les esprits encore passionnés de raisons et déraisons esthétiques), pourrait peut-être renaître un homo sapiens clairement sexué, névrosé et critique (d'avant les cyborgs dégenrés (Taubira-Vals-Peillon) et le dérisoire sociologue de service, E Fassin diffuseur de Butler pour les nuls. Cet improbable article paru dans Nantes ma ville par le même Daniel Morvan, et cet artiste (?) qui semble participer de la désymbolisation, (et de fait n'hésite pas à l'exploiter) mais pour dire, par sa critique, qu'il participe encore de la common decency, a de quoi réjouir les hommes libres encore épris de vérité et de beauté. L'art certes ne revient pas encore par son devoir de beauté, mais il se fraie de nouveau un chemin dans le sens commun, c'est à dire tout simplement la raison.

(1) A l'instar de la loi T. qui prétend faire épouser un homme par un homme et une femme par une femme, Caligula, un de ses Principes romains grands armateurs d'artefact pour donner jeu au peuple en lui évitant de penser,  aurait eu selon Suétone  (Vie des douze César) l'intention de faire de son cheval un consul ; mais si soumis qu'ait été le reste des institutions républicaines de l'URBS, il n'est pas sûr qu'il ait réussi. En revanche avait effectivement "marié" des hommes , " unions", folie qui ne contribua pas pour peu à son renvoi à la déchetterie impériale. On admire l'immense progrès parcouru par les parlementaires "de gauche" depuis ces illustres épisodes. Preuve absolue qu'il y a effectivement  un sens de l'histoire et qu'ils suffit d'avoir une carte du P. ? pour en devenir le devin devant les peuples médusés, sous réserve de mobiliser contre ces arriérés, plus de forces de police et de juges du bon syndicat, qu'on en utilisa jamais pour contenir les séditions contre la République.

 


Etat culturel Vr aussi Friches, Unique, Blaise, Musées, Crotte...

 

Lire sur la critique de l'Etat culturel Langien, dont la modalité nantaise est une véritable épure, et sur ses novlangs virtuellement totalitaires, deux textes aussi radicaux et savants que stylistiquement fulgurants. L'un émane d'un artiste qui a été de surcroît l'un des rares critiques culturels digne de ce nom et dont les chroniques dans Politis font toujours référence, Jacques Bertin, l'autre de la professeur d'Université fondatrice à Nantes d'un des meilleurs Masters préparant aux métiers et institutions de la culture, Joëlle Deniot.

- Jacques Bertin, Vingt cinq ans de régression culturelle enthousiaste (Conférence à Nantes de 2005)

 http://www.master-culture.info/conferences/jacques.bertin.critique.culturel.politis.htm

ou

http://www.sociologie-cultures.com/nouvelles/j.lang.ou.la.regression.culturelle.htm

 

 -le cours de Master de Joëlle Deniot, http://www.master-culture.info/novlangues.et.metiers.dela.culture..htm
Ouest-France / Pays de la Loire / Nantes ; 8 juillet 2013


Friches chic ... de désindustrialisation désouvriérisation acculturation antagonique ( R Bastide) de la société, privée de sa culture-mémoire par le culturel nihiliste d'une oligarchie incrustée dans l'Etat culturel décentralise... et culture toc

La bourgeoisie capitaliste classique avait, dès les années cinquante, freiné toute implantation industrielle qui dépendait d'elle sur fond de punition de la pugnacité de Nantes-Saint-Nazaire, capitales de la contestation sociale, rendant plus radicale la désindustrialisation de la ville entre la fin des Trente glorieuses et le sommet des Trente piteuses. La bourgeoisie du diplôme (bourgeois bohème) et de la régression de la culture en (industrie culturelle et animations devint le centre de décision social et politique sous l'habit du Langisme (voir sur ce concept J Bertin, conférence au Lestamp et Master Epic, Nantes 2006 sur www.master-culture.info). Elle contribua aux décisions scellant le destin désindustriel (Le Pont à la place d'un tunnel barrant à Cheviré la Loire aux grands navires), et avançant très tôt le leurre du substitut culturel, à l'instar de la Lorraine sinistrée des Hauts fourneaux, de  l'écomusée, de Roubaix allégée en bloc d'une séculaire industrie de la laine, etc.

C'est un constat bien amer que l'installation du centre du pouvoir du culturel branché dans l'ancienne usine LU, le bien nommé lieu unique (comme la pensée) toujours dérisoirement scène nationale, quoique la culture française y soit comme repoussée, à partir de 1999, et dans le fil du Festival des Allumées qui s'était pourtant terminée, face à la fierté et la résolution cubaines, en fiasco de la bien-pensance désymbolisante. La colonisation bobo de l'ex quartier des Ponts, qui fut jusqu'en 1990 aire populaire prolétarienne et ouvrière par excellence dut attendre la vaste opération d'économie culturelle et de géopolitique des ambitions du maire de Nantes, intitulée Estuaire. Il s'agit d'abord et essentiellement d'instaurer le pouvoir culturel de l'indéboulonnable (premier) maître du Lieu Unique, jusqu'à l'agglomération nazairienne, et ainsi pré-dessiner une empire politique nantais, au risque d'une Europe des régions et à condition de tenir en respect les nostalgiques opaques d'une Bretagne néo-ducale unifiée par Rennes.

 

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GEOPOLITIQUE (Nantes et les sociétés de l'Ouest, dans l'espace temps géopolitique de la France)

Lisez aussi de Jacky Réault in extenso, l'application à une vaste étude exhaustive du territoire française et sur les constantes et conjonctures des votes présidentiels,  de sa problématique des degrés et formes de prolétarisation et des cultures populaires entre socles anthropologiques et mémoriels et mobilisations sociales.

Nicolas et Ségolène ou le mystère de la Dame de Vix,

Une analyse en profondeur spatiale historique et statistique des socles sociétaux et anthropologiques, des degrés et formes de prolétarisation qui rendent compte des votes présidentiels et notamment populaires et ouvriers.

http://www.sociologie-cultures.com /

Dans le Menu Articles.

Octobre 4 et 5,  2013, Le lieu unique donne enfin le profil ou le leurre du profil d'une inflexion plus intellectuelle dans une grand-messe sur la "Géopolitique". Ces tables rondes ou se côtoient un de nos rares hommes d'Etat des d'intellectuels authentiques et des intellectuels de media ou de simples zombis (l'inénarrable Bachelot), ne semblent pas avoir émis ou agité l'ombre d'une idée qui méritât d'être relatée par leurs propres promoteurs, mais cependant le casting avait une certaine allure et Jean-Blaise n'avait jamais eu le goût ni la capacité d'inviter ensemble J P Chevènement, Tsevan Todorov, Olivier Mongin, Regis Debray Nicolas Baverez, Régis Debray etc...

Le peut-on dire, quelque peu, nouveau L U indique que cette initiative pourrait devenir annuelle, en collaboration avec l'Institut des Relations Internationales et Stratégiques. C'est une inflexion significative même si le trop plein (soixante "intervenants") et la la forme du cadrage ne pouvaient engendrer autre chose que de la mondanité. Le niveau monte... ? mais a côté et non à la place de la foire post-culturelle idéologique et marchande des machineries estuariennes et de la bêlante et factice Ville verte. La peur du (pseudo) loup, ou plutôt de la Louve-Marine, pourrait le temps d'une saison électorale redonner un contenu quasi national à cette Scène pourtant subventionnée pour être telle par la nation. Hélas, mais est-ce évitable le grand raout intellectualisé était solidement encadré en introduction par l'actuel (et fugace) maire de Nantes, et en clôture par l'actuel ex-maire et (peut-être moins fugace) Premier ministre

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LUNEAU Gilles,

Maître d'oeuvre d'un numéro de la revue Géo sur Nantes, Gilles Luneau "petit campagnard" né à Massérac", selon la gracieuse interpellation de son interviewer vaguement censeur de son refus d'encenser les maîtres de la culture et de la ville, a été journaliste à Ouest France et plus singulièrement de l'aventure de la Tribune de Loire Atlantique, en un moment ou la Gauche était encore une idée neuve en L A, alors qu'elle  s'autoliquidait nationalement dans l'asservissement au mark. Son interview manifeste une résistance teigneuse à la désidentification bobo de Nantes, qui recoupe notre regard voire notre analyse jusque dans le marquage que nous avions posé en 1984, du Pont Transbordeur comme autre Tour Eiffel (prolétarienne), et la chute de son propos sur la Butte Saint-Anne. On trouvera sa parole roborative et notre réaction tardive (janvier 2013) en suivant ce lien dans Nantesmaville. (Actualité Actualité locale 25 nantes Trente ans dans la revue geo. )

 

Marc* d'argent (L'évangile selon Saint Mark d'argent, Luther 1517). Nantes capitale mondiale de l'expropriation du travailleur

 

Quand viendra le nouveau Luther dénonçant la ponction fiscale de la nouvelle église culturelle qui n'a même pas l'excuse d'avoir promu quelque Raphaël Vinci et Michelange, ou construit Saint Pierre de Rome, mais exclusivement le non art mondialisé où les adeptes locaux des musiques déracinées ? Les politiques de promotion idéologique du prêt à penser mondialiste de la convention culturelle au service de quelques notables des bobos urbains tendant au vert et des profiteurs et maîtres de la classe culturelle (E Todd, l'Illusion économique) coûtent cher, de plus en plus, et dans une triviale crudité. Un quart du budget depuis longtemps. La vérité d'un nouveau bond en avant (pour payer la frime tyrannique de La Ville verte et les clientèles électorales pour les prochaines élections) et d'un délirant record apparaît désormais au grand jour. La newsletter de Capital révèle le 9 octobre 2013 que Nantes est désormais en tête, immédiatement après Paris, (et Argenteuil désindustrialisée) de toutes les villes de province pour l'augmentation de la taxe foncière.

http://www.capital.fr/immobilier/actualites/impots-locaux-ces-villes-ou-la-taxe-fonciere-a-flambe-depuis-2007-878248#xtor=EPR-228  D’après l’Observatoire annuel du Forum pour la gestion des villes, réalisé auprès de 41 agglomérations de plus de 100.000 habitants. Nantes est la première ville de France hors l'agglomération parisienne pour le taux d'augmentation de la Taxe foncière depuis 1999. Rappelons que la taxe foncière est destinée en majorité à la ville et pour le reste au département et qu'en Loire Atlantique où l'augmentation massive du département correspond à la gestion de la gauche, ces deux instances sont désormais dans les mains des mêmes.

Ce chiffre, pour un spécialiste de la (re) prolétarisation de temps long, est dans le même mouvement, l'aveu de l'engagement des socialistes dans les politiques de la mondialisation visant à exproprier la propriété du sol et de la résidence, dont le relais idéologique principal a un nom Th Piketty. Pour la grande majorité des ménages, la propriété de la résidence est en France le produit biographique de l'épargne des lignages de la petite production puis du salariat des Trente glorieuses et de leurs enfants -  au profit du capital financier. La vindicte idéologique de l'Etat contre la vie privée, le for familial, la promotion d'un néo collectivisme étatique qu'exprime sans fard la politique scolaire visant à éradiquer la transmission des fondamentaux par les familles (C Peillon), le nouveau et si violent kulturkampf contre l'apport anthropologique du christianisme, converge avec cette offensive qui touche à la plus grande conquête et libération relative du prolétariat qui avait normalisé (Marx, Le Capital 1), le rapport du capital à la vie privée, voire à l'autonomie personnelle. Dans leur convergence ces offensives illustrent un nouvel étatisme sans exemple (même les soviétiques ne s'y étaient pas obstiné), à logique totalitaire.

 Derrière la manipulation du mot égalité (qui dans son syncrétisme est une des obsessions françaises de temps long (E Todd), sous le couvert des politiques culturelles, pourtant si désymbolisées après plus de 30 ans de Langisme se dessine un renfort politique actif aux processus déjà si lourds de la mondialisation comme dictature mondiale du capital financier. Comme toujours cette politique, comme toute politique, inscrit des singularités culturelles et de la dérive du primitif latent, propre à la société singulière où elle s'inscrit (Le capitalisme ne produit pas d'ordre social (Braudel, La Dynamique du capitalisme) pour infléchir sur le monde coopérant ou leur le monde résistant, le rapport aux processus objectif des rapports sociaux. 

A quand un appel à la révolte à l'instar des Quatre-vingt-quinze thèses,  placardées par Luther à la porte de l'église de Wittemberg le 31 octobre 1517**, contre le trafic des indulgences ? Mais le nouveau Luther peut-il émerger de nos jours comme alors des permanents de la classe culturelle, ce nouveau clergé d'Etat ?  Marx restait bien modéré quand il pensait inéluctable l'expropriation du travailleur par le capitalisme, aujourd'hui avec la participation active de ses ex représentants devenus ennemis, celle-ci devient solidaire d'une expropriation plus grave encore,  la séparation de sa vie privée, et tendanciellement de sa personne. ( J Réault, Les trois séparations du travailleur libre).

* (Jean)- Marc est désormais le premier ministre de la Loi Taubira et de la fiscalité expropriatrice, mais tous ses héritiers ici s'appellent (Jean)-mark.

** que l'historicité de cet acte (et non de ces thèses) soit problématique pour les historiens, est ici véritablement sans intérêt, acte réel où mythe correspondant à la demande populaire légitime d'évènements héroïques symboliquement forts, l'un ou l'autre ressortissent du même imaginaire de l'insoumission populaire. En Allemagne la Réforme fut, avant d'être récupérée par les Princes et l'Etat, d'abord un mouvement populaire et reste fondateur à la fois d'une culture national et d'une langue, l'allemand que Luther inaugure en traduisant la Bible offerte désormais à tous.

Faut-il préciser que notre admiration pour l'acte de liberté de ce théoricien du serf arbitre, et du diktat absolu de dieu sur le salut individuel, ne signifie pas adhésion aux thèses, à la théologie et l'ecclésiologie, historiquement inscrites comme la Réforme, qu'il venait alors de lancer dans le paysage de la nouvelle modernité européenne, dont elle était le troisième larron, après la Renaissance et la Découverte du nouveau monde.

 

Musées

Ayant reçue en héritage l'un des plus riches musée des beaux-arts et le Musée Dobrée, don  d'un collectionneur de la traite et de la finance protestante, Nantes sous la tyrannie d'un cultureux et affairiste si contemporain s'en prive pour de longues années, au nom d'un fumeux projet idéologique et prédateur. Nantes est une ville privée dans les domaines picturaux et sculpturaux, hors ses monuments dont sa cathédrale qui échappe au vandalisme cultureux, de tout lieu de transmission. Une génération d'enfants scolarisés aura une éducation aux humanités visibles réduite à la macédoine indifférenciée de l'ainsi nommé et imposé "art contemporain" si bien placé près du Hangar à bananes, ce nouveau centre ville que les big brothers et leurs relais voudraient imposer à une population sur le cadavre de l'activité portuaire sacrifiée à la ville bobo.

....... et Art en miettes : Une raison de ne pas désespérer. Du sein même de la Presse locale si compassée face à tous les pouvoirs, des voix osent lever l'omerta de l'adoration du n'importe quoi. Sans ajout ni coupure, l'annonce de l'exposition :

__________est France News)

·       Clairs ou obscurs sont les messages de l'art

Alors que le projet de rénovation et d'extension est en cours, le musée invite à découvrir ses collections à travers « Les Messages de l'art ». Une exposition inégale, mal expliquée, dans le cadre du Voyage à Nantes.

Les objets issus d'époques éloignées ne se parlent pas. S'imposent silence. L'exposition de l'Oratoire réunit une vingtaine d'oeuvres d'horizons et d'époques très éloignées, de la peinture baroque à l'art contemporain. Par exemple une automobile de l'ex-RDA, retravaillée par Fabrice Hyber, et un Georges de la Tour. Une vidéo montrant l'attaque d'un groupe de paisibles chiens mexicains par un vidéaste suicidaire, voisinant avec une « Mort de Lucrèce » du dix-septième siècle. Le tout racontant peut-être (on en est réduit aux hypothèses) comment la modernité a tué le sacré, pour le réinventer.

Dans le cadre de son « musée nomade » (pour cause de travaux au musée), Blandine Chavanne, conservatrice en chef, a donné carte blanche à son confrère Kurt Wettengl, de Nordrhein-Westfalen. La chapelle fondée par l'ordre des Oratoriens au XVIIe siècle est un lieu de toute beauté. Espace idéal pour organiser la confrontation des esthétiques.

Grand moment de snobisme provincial, qu'une visite d'expo en anglais d'aéroport par un commissaire de Dortmund parlant par ailleurs parfaitement français. Histoire sans doute d'épater la critique spécialisée. L'anecdote, minuscule, révèle peut-être un léger défaut de médiation.

De la peinture baroque à la vidéo

« Les oeuvres sont autant d'incitations à porter un regard nouveau sur le monde, assure Blandine Chavanne, elles sont des invitations à agir au sein de la société, à apprendre et à adopter une attitude nouvelle ou différente... »

D'entrée, c'est une vidéo de Marina Abramovic qui capte le regard. La performeuse se brosse sans relâche, et le visiteur l'imiterait volontiers, n'était la beauté des tableaux avec lesquels voisine cette vidéo : Parmi les oeuvres de l'ère baroque, le célèbre « Songe de saint Joseph », l'un des chefs-d'oeuvre du musée : pas un mais trois songes (la naissance, le séjour en Égypte, la résidence à Nazareth) et qui font de saint Joseph le récepteur d'une lumière divine spéciale, a peut-être précisé Kurt Wettengl dans son hypnotique jargon de commissaire.

Sillonnant entre les époques, le visiteur observera de longues stations devant les beautés contemporaines de l'exposition : la voiture biface Wartburg 353 d'Hyber, pur produit « östalgique » de l'Allemagne de l'Est, et surtout « Les enfants de Dijon » de Christian Boltanski.

L'artiste utilise des portraits d'enfants utilisés dans une autre oeuvre de 1973, qui justifie à elle seule la visite : Portraits de collégiens réalisé en 1973 à Dijon. Ces photographies en noir et blanc évoquent surtout la mort et l'anonymat. De faibles ampoules électriques forment autour de ces doux petits visages comme une auréole de martyrs. On pense à un rituel de la lumière. L'oeuvre dispense une aura universelle, nous confronte au pur mystère de la mort, d'autant plus émouvante que le message ne s'inscrit pas dans une pratique religieuse mais dans l'espace laïc de l'oratoire. Non sans évoquer le lieu de culte qu'il fut jadis.

Jusqu'au 15 septembre, tous les jours sauf le mardi de 10 h à 18 h. Chapelle de l'Oratoire, place de l'Oratoire à Nantes. Tél. 02 51 17 45 01. Pas d'accès PMR. Le jeudi de 10 h à 20 h. 2 €/1 €. Pass du Musée nomade : 8 €/5 €.

Daniel MORVAN. Ouest-France  

 

Pétré-Grenouillau, L'historien qui dut imposer à un nouveau politiquement correct qui se fait volontiers censeur judiciaire, son histoire de la Traite, - notamment replacée dans son cadre mondial intégrant son pendant arabo-indien, qui perdura jusqu'au 20° siècl, a dirigé une histoire de Nantes dont le contenu synthétisé par le Prière d'insérer, est - toutes choses inégales évidemment - très proche, voire parfois à certains mots près, de notre petit essai déjà deux fois publié. Nous nous réservons un parcour critique lors de futures rédactions.  Nous livrons in fine ce prière d'insérer.

 

Peuple absent et oligarchies autoritaires.

Difficile de caser du populaire et encore moins du peuple dans cet écartèlement  tragique ou sombre la liberté de l'esprit remplacée par la facticité si formatée des dits "créateurs".  Le seul espoir est-il  dans l'éclatement de cet Etat culturel unique national et local ? Avant de partir en retraite P Mareschal Président du conseil général, et jusqu'auboutiste de "Nantes en Bretagne", ne vient-il pas de refuser la subvention à l'édition 2011 d'Estuaire, tandis que dans un débat poussif  sur la Métropole, J Batteux et J. M. Ayrault finissent par avouer la visée annexionniste de Nantes, donc du second,  sur Saint-Nazaire mais aussi les résistances qu'elle suscite.

Ouest-France sans boussole devant ces gênants aveux tente de devenir ou ira le vent dans un débat à situer entre le Concile d'amour (Panizza) et le jugement de Paris (JMA),  entre les trois grâces réunies par prodige : le  Celte de service (L'Expansion 2005), pour un art social, J Blaise pur affairiste du secteur culturel et créatif du traité de Lisbonne et l'ex anarchiste retraité de la Faculté de droit qui se souvient d'avoir écrit et enseigné et qui rêve d'un retour aux fondamentaux (au moins universitaires ?) de la culture ? Jean Blaise gardant au Lieu Unique son nouveau bureau de grand maître d'un patrimoine culturel ( Château,  et son nouveau musée très orienté d'une histoire de Nantes quelque peu nombrilisée, Musée des Beaux Arts...) également relooké au prisme de son tourisme estuarien "contemporain" et d'un secteur des industries culturelles et créatives fleuron du Traité de Lisbonne, augure sans doute mal de cette belle liberté ?  Undercontrol ? On le saura bientôt et en tout cas dans la programmation de 2011.
 

En ordre dispersé le chat, la belette et le petit lapin ?

Espérer des capacités autophagiques des oligarchies tenants de l'Etat culturel devenues levier idéologique d'une rampante néo-principauté féodale, ne dessine aucun programme et ne remettrait pas comme par miracle les grandes oeuvres de l'humanité et la fabuleuse et contradictoire richesse de l'héritage civilisationnel français, au centre d'une culture redevenant, de facto, plus populaire. Pour le reste c'est une affaire d'histoire en cours. Les dérélictions induites par la mondialisation ont au moins ceci de positif, qu'elles ouvrent des virtualités et permettent des jeux dans les mécaniques de pouvoir où pourraient se ré-engouffrer des libertés, de l'inédit en un mot, avec le retour des fondamentaux de la culture, et inséparablement, ainsi que dans l'Athènes de Périclès, le retour des peuples.

En cette aube de l'an Onze du millénaire, rien n'indique, entre l'Espagne, la Grèce, la Tunisie etc... qu'il y ait spécialement à désespérer même si dans cette crise de recentrage du monde et de la mondialisation induite par le centre américain, la résurgence de nécessaires sujets de l'histoire suppose le dépassement des identités négatives, et le retour de la souveraineté des peuples.

Avril 2012,

La focalisation de la politique culturelle nantaise sur un vaste Dysneyland culturo-touristique semble se couler comme dans un  nouveau commerce triangulaire dont  Jean Blaise, manager de la Grande Année culturelle de J M Ayrault, serait l'armateur en chef. : -L'île et ses "machines" et autres sites bobos, -le Château transformé en leçon d'histoire très contrôlée, -le Musée des Beaux-Arts fermé pendant de longues années pour réaliser, à grand frais, une opération-spectacle de la transparence, supposée rendre poreux les rapports (supposés jusque-là coupés)  de la vie et de l'art, ce dernier lourdement réinjecté de non-art "contemporain". Le Musée Dobrée réinvesti aux dépens de ses si précieuses collections plurielles, comme un cabinet de prince renaissant, et lui-même mis hors circuit, ne suffit pas à re pondérer une véritable entreprise de tyrannie oligarchique, le décentrage de Nantes, notamment du centre historique de sa vie nocturne entre Bouffay Royale La Fosse  et Graslin, au profit de "L'île de Nantes", où l'on prétend incruster des marqueurs culturels légitimes (Ecole d'Architecture et des Beaux-Arts Maîtrise d'expertise des métiers de la culture que l'on voudra totalement inféoder au pouvoir politique), non loin des dérisoires Hangar à banane et Fond d'Art contemporain. Mais la vie organique et historique de cette ville n'a pas été assez torturée ni redigérée par les migrations parisiennes sous l'égide du Monde du Nouvel Obs de France Culture et de Télérama, pour qu'elle se plie à cette toute puissance.

 A suivre 16 avril 2012

Jean-Luc Giraud, 2012 Rire très jaune en traits très noirs ( titrage de l'éditeur du site)



Normalité  Le Genre et l'effroi d'après Judith B. Nantes Editions Lestamp 2014.

 

Le genre et l'effroi d'après Judith Butler. J A DENIOT 2014

 

 Tout peut arriver à Nantes. En tout cas dans les sciences sociales.

L'année même(Eté 2013) où se déroulait la grande messe de l'idéologie de la "domination" pour tous qui a l'avantage de donner questions et réponses et, qui plus est, alignées sur le niveau de complexité des sociétés de primates, les chercheurs du LESTAMP, avaient l'audace folle, à l'époque de la sexualité mondialisée d'Etat, de réinterroger de nouveau cet interdit du grand-père Soixante-huitard, la Normalité.

En avant première de l'édition de ce colloque, est proposée le tiré à part de l'essai  Le genre et l'effroi d'après Judith B. Le délire théorique de la papesse mondiale du "gender", Judith Butler, qui prétend refaire la nature sexuée, est à son tour déconsttruit par la grille anthropologique et philosophique de Joëlle DENIOT, auteur éminente de La coopération ouvrière à l'usine des Batignolles à Nantes, du Bel ordinaire, le décor ouvrier, et de Edith Piaf, la voix, le geste l'icône.

 Le premier tirage étant épuisé, le tiré à part sous format PDF est disponible auprès de l'auteur.  

 

 

Ponts-de-Cé  Pourquoi les ponts de la Loire émeuvent-ils l'auteur au travers de tant de chansons ?La réponse est dans la question,  celui de Nantes n'est-il pas celui du bal de la mère de la transgression et de la mort- beaucoup pour un pseudo "genre mineur" ! . Quant à la Loire tellement chantée n'est-elle toujours pas le fleuve sauvage par excellence celui donc des noyés, selon la sublime chanson de Jacques Bertin. C'est elle qui engloutit le prisonnier de l'autre chanson éponyme mais qui nous parle d'une prison qui ne peut-être que le Château lui-même.

Mais d'un seul il peut dire aussi et ton souvenir m'arrache le coeur, quand Jacques Bertin,(le seul journaliste qui ait accompagné en véritable critique la régression de la culture en culturel) chante Aragon.

Aragon 1940,

J'ai traversé les ponts de Cé. C'est là que tout a commencé.
Une chanson des temps passés parle d'un chevalier blessé,
d'une rose sur la chaussée et d'un corsage délacé.

 Du château d'un duc insensé et des cygnes dans les fossés,
de la prairie où vient danser une éternelle fiancée.
Et j'ai bu comme un lait glacé le long lai des gloires faussés.

La Loire emporte mes pensées avec les voitures versées
et les armes désamorcées et les larmes mal effacées.
Oh ma France, oh ma délaissée. J'ai traversé les ponts de Cé.


Seghers. 1962 p.55. Les yeux d'Elsa.1942.
Cette année là je suis né en terre française de colonisation allemande.

Protestantisme

La communauté et l'église protestante à Nantes du rétablissement du culte public à la fin du second empire.  DES, Diplôme d'Etudes Supérieures d'Histoire, de Jacky REAULT,  Dir. Jean Meyer, Jury J Meyer, Paul Bois, Jacques Bompaire (pour le mémoire secondaire d'histoire byzantine). Université de Nantes, décembre 1964. 320 pages et 100 pages) Bibliothèques d'Histoire, Bibliothèque municipale, Archives Départementales

Saint-Nazaire

Le dédoublement portuaire de Nantes en Saint-Nazaire que Nantes tente de contenir en s'opposant dérisoirement à la poursuite de la voie ferrée originelle comme indiqué dans notre texte, était-il adjugé dès les projets des frères Pereire sur cette ville puis la fondation des premiers chantiers de construction navale ? Pourquoi alors Bordeaux n'a t elle pas subi le même sort ? Certes la récupération tant de l'estuaire que du thème estuarien par la bourgeoisie culturelle nantaise socialiste puis virant au vert du début du 21° siècle constitue sans doute une revanche du port déchu mais l'industrie nazairienne qui elle perdure, et les ouvriers qu'elle engendre sans solution de continuité avec une culture de classe ouvrière historique et non idéologique parce que différenciée donc normative car vivante constituent un os redoutable pour cette assimilation malgré la soumission tendancielle de la mairie de Saint-Nazaire à la royauté estuarienne européenne de J Marc Ayrault rêvant peut-être, à l'instar d'un des auteurs de la revue très officieuse, Place Publique), d'une indépendance "fédérale" de ville franche telle Hambourg. ( J Réault, colloque de Flixecourt février 2007.

Sur ces étonnants ouvriers nazairiens voir notre article J Réault, Les ouvriers nazairiens ou la double vie in Ecomusée de Saint-Nazaire Saint-Nazaire et la construction navale. 1991 ou mieux, car ce livre est épuisé notre réédition, très augmentée et pour l'essentiel mise à jour, Les ouvriers de Saint-Nazaire ou la double vie in

 www.sociologie-cultures.com

 

Sociologique (itinéraire) de Jacky Réault à Nantes 1968-2009

 

Dans un article intitulé De Nicos Poulantzas à Cornelius Castoriadis.

Deux ponctuations grecques d’un itinéraire sociologique en France (1968-2009)*, Jacky Réault évoque un pan d'histoire de la sociologie à Nantes dans les années 70-80 doublement marquée par une pensée puissamment flanquée de Marx et orientée  par un mythe alors tant vivant et mort, une  "sociologie de la classe ouvrière" où le réel nantais et nazairien devait se frayer un chemin singularisé au prix de ruser avec  la profonde inflexion des canons du fondateur.

Les deux grecs alors invoqués par lui seul et ici restitués à Mnémosyme , avaient ou ont eu, à affronter d'homologues cheminements mais leur  réappropriation par Jacky Réault jette sur leurs oeuvres un regard singulier qui n'est pas forcément celui de leurs exégètes habituels. Se retrouvant avec ravissement helléniste, - veine qu'il va complètement épanouir dans son livre Eros et Liberté, Paris Le Manuscrit 2014, avec notamment Joëlle Deniot-, à l'encontre de la vulgate sociologique des Héritiers, il s'inscrit dans son "Ouest" de la prolétarisation inachevée et de la floraison de "sujets de l'histoire". Rien moins que la Vendée insurgée et la classe ouvrière "autonome" (Castoriadienne ?) de la Basse-Loire des Trente Glorieuses. Un même Eros historique, qui retrouve parmi tant d'autres nécessaires libres esprits, celui d'un Marx libéré de la thanatocratie stalinienne ?

* Chapitre VII, p 131 à 167, in Panagiotis Christias et Antigone Mouchtouris, Actualité de la pensée grecque. Paris  Le Manuscrit 2014, Jacky Réault, Deux ponctuations grecques d'un itinéraire sociologique à Nantes

 

 

 


Jacky Réault

Agrégé d'histoire, Co-fondateur du Lersco CNRS, Maître de conférence en sociologie à l'Université de Nantes LERSCO 1987 - Actualisation (notes 2010 Lestamp)
Droits de reproduction et de diffusion réservés © LESTAMP - 2005-Dépôt Légal Bibliothèque Nationale de France


LERSCO- CNRS 1987
Droits de reproduction et de diffusion réservés © LESTAMP - 2010
Dépôt Légal Bibliothèque Nationale de France



Jacky Réault Histoire d'une usine Les Batignolles à Nantes, La prolétarisation achevée

Jacky Réault Histoire d'une usine au 20° siècle, Les Batignolles à Nantes, L'usine - La vie. Norois 1981. Réédition Persée (web)


DOCUMENT HISTORIOGRAPHIQUE

F Hollande J-M Ayrault et l'alliance avec Sarkozy contre le Non de 2005 Politis Janv. 2008)

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Le prière d'insérer du livre d'O Pétré-Grenouilleau, 2003


NANTES
,

Résumé :

Carrefour âprement convoité, entre terre, rivières et océan, résidence des ducs de Bretagne, Nantes atteignit son apogée au XVIIIe siècle en prenant la tête du commerce colonial. De la traite au sucre, puis à la construction navale, la ville a aujourd'hui la dimension d'une métropole régionale qui continue à se renouveler, tant sur le plan industriel et économique avec le développement de l'activité portuaire, que d'un point de vue socio-culturel. Cet ouvrage important consacré à l'histoire de Nantes, l'un des rares à traiter l'ensemble de l'histoire du pays nantais depuis ses origines jusqu'à aujourd'hui, est doté d'une riche iconographie, souvent inédite. Autour de l'auteur, Olivier Pétré-Grenouilleau, professeur des universités et membre de l'Institut universitaire de France, spécialiste du commerce, triangulaire nantais, une équipe de conservateurs, d'historiens, journalistes et écrivains, apportent un regard complémentaire sur les mille facettes de 'histoire nantaise, au travers d'encadrés.


Sommaire :

DES ORIGINES A L'OUVERTURE SUR LE GRAND LARGE

Entre fleuve et océan : des origines au XIIIe siècle

Un équilibre trouvé ? Le temps de la cité des ducs de Bretagne (du XIVe siècle à 1532)

Dans l'orbite française (1532-1716) : s'ouvrir sur la mer pour se (re)trouver
L'AGE DU GRAND COMMERCE COLONIAL (1716-1830)

Des jours tissés d'or et d'argent : l'apogée du grand commerce colonial nantais (1716-1792)

D'une révolution à l'autre (1789-1830) : la vie politique, sociale et artistique à Nantes

Fluctuat nec mergitur (1789-1830) : l'économie nantaise à l'épreuve de la tourmente
UN DIFFICILE AU REVOIR : LES RUPTURES AVEC LE PASSE (1830-1940)

Un port pour horizon : l'économie nantaise à l'heure de l'ère industrielle

Une ville qui se transforme

Transformations sociales et vie politique : Nantes à nouveau en bleu et blanc ?
L'EMERGENCE D'UNE NOUVELLE METROPOLE REGIONALE (DE 1939 A NOS JOURS)

De la guerre à la reconstruction (1939-1960)

Fin d'époque et redéploiements (1960-1980)

Nantes atlantique : d'une métropole et de son image (milieu des années 1980 à aujourd'hui)

Fin du prière d'insérer de Pétré-Grenouilleau.


Droits de reproduction et de diffusion réservés © LESTAMP

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Evenements

Nantes

Semaine du 4 au 10 mars 2013

 

a la Galerie Atelier-Expo

14 rue Joseph Caillé

http://atelierexponantes.blogspot.fr/2013/01/mireille-petit-choubrac-exposition.html  ,

 se déroulera l'exposition des dessins, encres, gouaches, fusains, de Mireille Petit-Choubrac qui a illustré le livre Edith Piaf, la voix le geste l'icône.. Paris, Le livredart (cliquer).

 

Le vendredi 8 mars

lors du vernissage (18 h 30), Laurent Danchin, critique d'art, animera  à partir de 19 h 15 15 une table ronde qui permettra à l'artiste, à  l'auteur, Joëlle Deniot, et à son préfacier, Jacky Réault, d'expliciter le sens et les enjeux artistiques, sociologiques et anthropologiques d'un tel ouvrage.

 

Que signifie l'insertion pérennisée dans une culture populaire et commune française  comme universelle, de la voix iconisée et des chanson d'Edith Piaf ?  

 

 Quel est le statut intellectuel d'un tel ouvrage très singulier entre sciences sociales revisitées et culture commune ?

Un débat sera ouvert avec la salle à l'issue duquel la chanteuse Violaine Guénec et l'accordéoniste Bertrand Bugel interpréteront des chansons d'Edith Piaf.

 Quelle nouvelle sociologie de l'art à déduire de la culture commune de la chanson française ? Voire quelle nouvelle sociologie

 

Mireille PETIT-CHOUBRAC

 

Exposition de dessins, encres, gouaches, fusains de l'artiste Mireille Petit-Choubrac. Lors du vernissage, tenue d'une table ronde-débat avec la sociologue Joëlle-Andrée Deniot, auteur du livre Edith Piaf, La voix le geste l'icône Lelivredart 2012, et son préfacier Jacky Réault. A cette occasion, une chanteuse accompagnée d'un musicien, interprètera des chansons d'Edith Piaf.

L’ILLUSTRATRICE 
 

Mireille Petit-Choubrac, diplômée de l’école des Beaux-Arts de Toulouse, travaille aujourd’hui comme plasticienne dans la région nazairienne. La musique ayant toujours fait partie de son univers, elle commence sa carrière par des portraits de chanteurs. Passionnée de dessin, elle réalise également des croquis sur le vif pour des ensembles chorégraphiques. C’est avec enthousiasme qu’elle a mis son talent en oeuvre pour agrémenter l’ouvrage de Joëlle-Andrée Deniot de « visages et langages scéniques », conciliant son attrait pour la chanson et son plaisir à capter des moments sensibles. Plus que de simples illustrations, ses dessins calligraphient l’indicible, soutenant ainsi la très riche analyse ici faite d’Édith Piaf.


http://www.youtube.com/watch?v=gmQO0UFBLkg&feature=em-share_video_user
.


L’AUTEUR
 


Joëlle-Andrée Deniot, docteur ès lettres et sciences humaines, est professeur de sociologie Nantes. Directrice du master « Expertise des professions et institutions de la culture », elle enseigne la socio-anthropologie de l’esthétique, du langage, de l’image. Elle a dirigé le Lersco-CNRS, puis l’EA du Lestamp -Université de Nantes de 1993 à 2004. Depuis 2005, elle est responsable du Lestamp-Association, et membre de IASPM francophone-Europe. Elle a notamment publié Usine et coopération ouvrière (Anthropos, 1983) et Le Bel Ordinaire (L’Harmattan, 1996), a codirigé plusieurs ouvrages collectifs tels que Métamorphoses ouvrières (L’Harmattan, 1996), Dire la voix (L’Harmattan, 2000) ou encore Les Peuples de l’art (L’Harmattan, 2006), et a publié de nombreux articles sur la chanson.

 Vidéo sur la présentation de l'ouvrage sur Paris, Galerie Delta, le 7 septembre 2012
 
Pour lire la préface de Jacky Réault cliquer sur

Sociologie de la chanson

Prochain passage de Joëlle Deniot à France Culture, semaine du 22 au 27 juillet sur les voix de femmes  de la chanson, dans l'émission La vie en Piaf de Maylis Besserie

 



O
UI, vous y êtes ! Au  Centre du Monde? Au moins des    terres émergées !
La seule ville où peut arriver quelque chose qui en vaille la peine ?
Le fantasme surréaliste est-il si sur-réel ?
Tout est déjà arrivé.
Le port de ces Namnètes,

 
L'image refoulée de Nantes Femme du peuple au poing tendu au fils mort et nu et maudissant la mer, J Réault Nantes.

Ci-dessus, L'image la plus refoulée de Nantes la dépopularisée, prude dévote de l'Etat culturel Langien. Une femme du temps du peuple urbain ouvrier et marin, le poing tendu au dessus de son fils beau, jeune et  nu, et maudissant la mer. (Tous droits réservés J Réault) A découvrir dans un parc à l'ouest de la statue de Sainte Anne au dessus d'un escalier d'Odessa. "Ici, toutes les filles s'appellent Anne" , une sainte à la mode de Barzaz breiz dont Nantes est et n'est pas

ci-dessous dans les notes historiographiques et d'actualisation,  La Une de Politis, l'hebdomadaire de la Gauche critique qui risque de subir le même sort : Le maire de Nantes et le futur candidat "de gauche" à la Présidence de la République en 2012, s'apprêtant  en 2008, à effacer avec Nicolas Sarkozy, le referendum du Non français à une "constitution européenne"

Le port de ces Namnètes, sourds, semble-t-il, à l’appel de Vercingétorix, sera l’ultime appendice de l’Empire Romain d‘Occident dans le royaume du dernier soldat, Syagrius. Puis simple marche franque il faillit rester normand après un beau massacre dans la cathédrale et ne devint capitale qu’en second dans un Etat breton sans volonté de vivre.

De ses ducs il garde une citadelle qui se mue à la veille de l ‘effacement  en un palais gothique, une cathédrale de pur style français et, par la piété filiale de l’ultime duchesse, Anne, une merveille de la Renaissance, ce tombeau de François II qui pour l‘Histoire devint celui de la Bretagne indépendante.

D’entrée, dans le Nonsense, Nantes fanatique et liguarde  surgit en Histoire- de- France et dans les temps modernes, marraine à la mode de Bretagne de l’Edit de Tolérance d’Henri IV. Elle ne tolérera, forcée par Bonaparte, un temple protestant  que l‘An Treize de la Liberté, un sept pluviôse ! Fouché, l’oratorien régicide son plus célèbre enfant et le plus dénié, veillait ironique.., de Paris.

Ville de toutes les confluences, de l’Erdre splendeur à parcourir tel Antoine sur le Nil, et de la Sèvre industrieuse, avec le lacis vénitien  de bras et d’îles de la Loire, que les tyrannies, triomphante de l'utilité et naissante de l’automobile, firent combler. Site du dernier pont sur  le plus beau mais le plus inutile des fleuves, oublieuse des Ponts de Cé, Nantes reste un courant d’air culturel. Au contact des pôles breton, angevin, vendéen. Rien d’une capitale. Elle n’a pas "sa" région. Elle ne condense aucun pays,  sauf à la réduire au vignoble  de son muscadet, l’exception de son mépris millénaire pour la campagne et ses peuples. Aux yeux du géographe, Nantes est une porte. Porte plus souvent ouverte que fermée. Porte de trois Cultures entre elles et de chacune sur le monde atlantique.

Pas étonnant que l’ Histoire y ait souvent attrapé le tournis !

C’est dans sa fonction de comptoir   sur l’un des points du triangle de la mort et de l’or que la Traite tisse avec l’Afrique et les Antilles, que Nantes flamboie au premier rang, le port même de la France des Lumières. Les hôtels baroques et composites de l’île Feydeau, les folies suburbaines et, legs ultimes de la splendeur négociante, le théâtre Graslin, la cité jardin  du Cours Cambronne, l’axe du luxe citadin de la Rue Crébillon, expriment le primat du tropisme de la mer et du fleuve contre l’ancrage à l’Est des sévères façades classiques de l’aristocratie terrienne autour de l’Oratoire, hors la Porte Saint Pierre, sur la  Terre Sainte gallo-romaine des deux martyrs.


C’est pourtant la culture bornée, le malthusianisme économique de la Rente foncière, son mode de vie  nostalgique qui  l’emportent durablement  en 1815. Fils de famille exsangue  de ses frénétiques liaisons aux trois sanglantes sœurs, Traite Terreur Guerre, Nantes traîne   dans son mal du siècle quelque chose des langueurs créoles.

Ce qui a pu briser l‘élan des Capitaines ? La Guerre, Terreur civile et militaire victoire des nègres de Saint Domingue interminable blocus, ou la Paix et ses deuils quand au retour de Waterloo les canons du Droit nouveau et de l’Anglais désespèrent le négrier, quand, la Traite abolie ,armateurs et marchands quittent la scène dépités.

Ces aventuriers amateurs de gros coups  risqués n’ont pas la fibre d’entrepreneurs rationnels. L’industrialisation comme le négoce d’Ancien Régime doit beaucoup à des étrangers, à d’apatrides huguenots. On  mécanise les travaux induits par la tradition maritime  plus qu’on ne crée un système productif autonome. Nul grand brasseur d’affaires  n’eut assez large vue  pour fonder de ces banques qui conquièrent des régions sinon des empires. C’est Nantes qui fut lentement conquise mais par un Capital parisien. Un certain immobilisme, une sainte méfiance des immobilisations industrielles  se paient de révoltes  du peuple, de la trompeuse assistance de l’Etat, de la faible légitimité de Maîtres qui ne maîtrisent pas.

N’y a-t-il que dérision et nostalgie  dans ce dix-neuvième siècle nantais ? Il s’obstine a traquer l’esclave rebaptisé, cultive paisible retraité de la Course et du Long cours son jardin colonial, tente ubuesque, et d’arrêter le temps et de barrer le rail au bâtard nazairien... et pourtant il invente, superbement avec le Passage Pommeraye, et ses nuits de Delvaux, une sorte de rêve fait pierres  statues et escaliers.

Du Vingtième siècle, une tour Eiffel, autre, prolétarienne, horizontale, ce pont Transbordeur, aurait pu survivre, il n’est plus.


 
Le Pont transbordeur en 1926 jr d'après Mozais Nantes

...une Tour Eiffel prolétarienne horizontale

 
La nuit de la Nantes industrieuse Photo JR d'après Mozais

le refoulement dans la nuit de Nantes industrieuse

Midnight-runner, J-L Giraud février 2013, don à Jacky Réault Midnight runner, Monotype de Jean-Luc Giraud Février 2013

 

 

Sa condamnation n'annonçait-elle pas celle du chantier naval dont il était l'infatigable pourvoyeur et le refoulement dans la nuit de Nantes industrieuse ?

De ce temps de la fin des navires, restera-t-il  d’autre acte de beauté avec la Médiathèque de la  Fosse, que son tardif repentir : ce legs réinventé de Carmen et du cheval-vapeur, la Manufacture de Tabacs, sauvé in extremis  du délire autoroutier des édiles  d’avant la Crise ?

Puis ce sera le temps des friches chic et de coques d'usines kitch du règne du culturel unique des "médiateurs", repoussant avec les producteur, l'authenticité, avec la mémoire honnie, la culture même aux multiples et transmises pensées référées selon la trinité désespérée de Georges Steiner, aux "classiques (à) la figure du maître, au par cœur", trinité des contre-valeurs des démolisseurs de l'école.
Ci-contre, Midnight runner, Monotype de Jean-Luc Giraud Février 2013

Que scrute en vain  parmi les clapotements de rumeurs des eaux moirées de la Loire à Minuit le coureur de Jean-Luc Giraud, ce si beau peintre du bord même de la Fosse du jour ou de la nuit.?

Ci-dessous mascaron de la proue de l'île Feydeau.  Photo J Réault juin 2012

Jacky Réault Le Neptune de la fierté négrière de Nantes rectifié par le temps

Ci-contre

L'histoire est tragique et non point morale, c'est en cela qu''elle est humaine et c'est en le reconnaissant que l'on peut malgré tout rester humain. Faut-il que nos nouveaux maîtres aient  à ce point perdu la lucidité zemmourienne de Marx l'obscur, pour tant l'oublier. Scandaleusement, les traces de l'esclavagisme moderne honorent davantage la grandeur et la  beauté cette ville et du monde  que le triste non monument planqué sous le Quai de la Fosse, des si faciles culpabilités rétrospectives de la bienpensance contemporaine, aveugle à notre propre barbarie, dont le charcutage oligarchique et homosexualiste (Pierre Legendre, Véronique Hervouet) de la filiation et l'expérimentation in vivo sur les enfants des hommes, ne sont pas les moindres. A la proue de l'île Feydeau et de ses hôtels à l'eros manuélin des grandes découvertes, ornée des mascarons de la  fierté négrière de la Nantes du 18° siècle, cette divinité marine (?) règne  sans état d'âme. Mais le temps,  civilisateur à moins que ce ne soit ironique, n'a -t-il pas comme incrusté un sang blanc coulant de ce masque noir?


SI NANTES

                                   est en quelque façon une capitale, c’est - ce fut ? cela perdure dans le fanatisme culturel actuel - celle de l’affrontement idéologique polaire, du face à face des mythes politiques et sociaux. Ces six signifiants fous Mil sept cent quatre vingt treize, d'une numérologie hugolienne de la Révolution résument tout - même s’il ne reste d'elle, hors le non-être  de la guillotine place du Bouffay, indirectement, que la colonne Louis XVI -, au sein d’une ville qui dégarnie de troupes régulières, fit front à l’océan des piques vendéennes et, aux dires de Napoléon l’orfèvre, qui la visita, sauve la Révolution. D’entrée s’exprime  cette  capacité au paroxysme, du drame comme  du sociodrame, avec les Noyades et surtout les  Colonnes infernales contre une Vendée sauvage mais déjà vaincue. Beaucoup de   modernité, -celle des génocides contemporains ? -dans cette autre face de la culture distinguée des maîtres des folies, la répression négrière retournée contre les brigands.

Désormais toute identification devra passer par là. Bleu/Blanc, peu de place donc pour le Rouge. Cléricaux/Laïques même en plein vingtième siècle, du Front Populaire aux Municipales régressives de Mars 1983. Fidèles enracinés d’une école indigène, enclos dans leur  bocage mental, contre Missionnaires de la République des Abstractions Planétaires.

Le Socialisme émerge tard et imparfaitement du républicanisme de défense face à la  Vendée mythique. Des immigrés parlant celte rejetés de leurs villages bretons durs à la pauvreté dans les marges portuaires du "bas" Chantenay, l’accueillent plus sûrement que le  peuple urbain mal dégagé des  classes dangereuses.

C’est de ces peuples - aujourd’hui dissous dans les  rénovations urbaines, acculturés dans l’accès  à la vie moyenne, puis dispersé dans les périphéries-, qu’est venu, peut-être, la légitimité de cette "action directe" resurgie dans l’alliance des ouvriers autonomes de la   Navale et des  chouans, mal dépaysannés, de l’écharpe armoricaine. Le Mouvement ouvrier moderne est lui aussi une confluence. Au centre de son continent  d’Ouest la C.F.D.T., la C.G.T. en terre de mission, F.O. même, championne très laïque de l’individualisme parcellaire, ont ici d’incomparables enracinements condamnant à l’échec toute hégémonie autoritaire. Reste, parce qu’ inassouvissable ,une passion d’Unité.

Ces libres travailleurs séparés  plus nostalgiques des communions d’un jour aux saveurs festives  qu’épris d’une fin communautaire de l’histoire, plus tentés par la prise immédiate  - même s’il ne s’agit que d’un territoire domestique - que par la conquête d’un Etat, révolutionnaires vaincus de 1848, révoltés victorieux de 1955, célébrants très pacifiés de la Fête de 68, ils semblaient consubstantiels à la ville moderne. Mais qui seront demain les producteurs d’histoire puisqu’après les voiliers les usines s’en vont ?

D’ouvriers  Nantes- sans retour ? - se vide. Trente cinq encore sur cent actifs  en 1968, ils restent trente trois en 1975 mais Vingt huit en 1983. Chassés vers les confins de l’agglomération, atomisés par le chômage ? Sans doute ! mais intégrés aussi à  ces moyennes couches salariées improbables héritières des flamboyants excès...

Reste l’excès d’écrire et le tournis des villes.

.
..et si c’est le trop plein d’histoire qui ennuie, restera la montée  à la butte  Sainte Anne. Le vent seul y souffle encore breton dans le cri marin mouettes. Par delà les navires et les ponts vous pourrez voir  parmi les premiers toits de tuile de l’Aquitaine antique, la cité radieuse  à Rezé ou  toujours changeant  aussi, superbe et flamboyant aux soirs d'après la pluie, le ciel.
 

Jacky  Réault
Juin 1983 La Tribune** 1987 (Lersco Philographie), 2010
* Leslie Kaplan, L’Excès l'usine.
** Sauf de légers ajouts de 2010 (sur la politique culturelle), ce texte est la version développée, pour l’édition de Lersco, Philographies, Mélanges offerts à Michel Verret (ACL Crocus Saint Sébastien 1988) d’un texte plus court écrit pour l’accueil des congressistes de la Société d’Ethnologie française et de la Société Française de Sociologie. Colloque  Les cultures populaires, 9 au 11  juin 1983 Nantes et publié dans l'hebdomadaire Tribune de Loire Atlantique Directeur Daniel Garnier




Bibliographie cavalière et PROVISOIRE 2010


APTEL Claire, BIOTTEAU Nathalie, RICHARD Marie, SANTROT Jacques,  Thomas Dobrée 1810-1895 Un homme un musée. Somogy Editions d'art 1997

BOIS Paul, (sous la direction de) Histoire de Nantes Privat 1977

CHAUVET Alain, Porte nantaise et isolat choletais Essai de géographie régionale. Hérault-Editions 1987

CROIX Alain (Dir.) Du sentiment de l'histoire dans une ville d'eau Nantes. Nantes-Histoire/ 1991 Thonon-les-Bains. Edition de l'Albaron

CROIX Alain (Dir.) Nantes dans l'histoire de France Nantes-Histoire/ 1991 Nantes. Ouest Edition

DENIOT Joëlle, Usine et coopération ouvrière Métiers syndicalisation et conflits aux Batignolles. 1983 Anthropos Paris.

GARAT Isabelle, POTTIER Patrick, GUINEBRETEAU Thierry, JOUSSEAUME Valérie, MADORE François. Nantes De la belle endormie au nouvel Eden de l'Ouest.

LOCMANT Patrice et photograpies de Christian Leray, Nantes dans la littérature. Anthologie. Coiffard Editeur 2006
PETRE-GRENOUILLEAU Olivier, Nantes. Editions Palantine 2003

PETRE-GRENOUILLEAU Olivier, L'argent de la traite. Aubier Histoire

REAULT Jacky, L'usine des Batignolles, l'histoire d'une usine du 20° siècle : l'usine et la vie. In Changements social et culturel dans l'Ouest. Norois, Revue de l'Atlantique nord. Octobre-décembre 1981-  De la Basse Loire au lieu unique, sublimation ou régression culturelle ? Colloque Friches industrielles et mémoire, Cefress Université de Picardie Jules Verne. Flixecourt Amiens Février 2007.

SOURCES

AYRAULT Jean-Marc, GRANDETt Magali, PAJOT Stéphane   SAGOT-DUVAUROUX, Dominique, GUIBERT Gérôme, Illustrations : Pich, Nantes, la Belle éveillée, Le pari de la culture. Nantes 2010

BRUNSCHVICG Léon, Ephémérides nantaises, Centenaire de la Révolution, 1889 Nantes.

DOUART Georges,  L'usine et l'homme  Nantes pp 11 à 127,  Paris Plon

LALLIE Alfred, Les sociétés populaires à Nantes pendant la Révolution. 1914 2° Edition revue et augmentée. Nantes Librairie Durance

LISLE (Vicomte de), Les fouetteuses des Couêts. Episode de la Révolution à Nantes. Nantes 1910  Librairie Durance

MASSON Philippe (Dir.) Sociologie de Nantes. La Découverte 2013.

Pieyre de Mandiargues André, Le musée noir. Gallimard, Plon 10/18.

On trouvera avantage à lire la Revue de notables et d'universitaires plutôt retraités mais tous si soulagés de la fin des grands dissensus ouvriers/patrons républicain/monarchiste, clérical/laïc, Place Publique pour y voir apparaître, quoique de façon feutrée certains débats plus contemporains quoique la politique culturelle pièce maitresse de la stratégie estuarienne du maire (Jacky Réault, Colloque de Flixecourt UPJV CEFRESS 2007), n'y soit pas vraiment mise en cause.

Notes déjà là et Notes à venir

Ce texte volontairement elliptique offert à l'exégèse d'un public alors cultivé, les professeurs et chercheurs d'ethnologie et de sociologie et un lectorat de gauche que le Langisme n'avait encore ni déculturé ni mondialisé (La Tribune de Loire-Atlantique),  sera proposé sur ce site avec des notes et un lexique qui se développeront au cours de l'année 2011. On n'hésitera pas à compléter, dans l'ultra contemporain ce qe ce texte ne pouvait déjà dire.

 

Ayrault Jean-Marc mars 2013

L'indéboulonnable maire de Nantes, dont la raide et impressionnante distance janséniste  a toujours été le principal atout, grand ficeleur du groupe parlementaire socialiste comme François Hollande l'a été du PS même (et c'est l'un et l'autre leur seul cv dans le cursus honorum républicain au niveau national*) a réussi là où le vieux politicien vichysso-radical, André Morice, l'autre hyperpoliticien issu de la vie nantaise, hors Fouché, avait buté, devenir premier ministre de la France quand le compère devenait président. On n'aura pas la cruauté d'imputer au subordonné ce que la culture historique si profonde et le charisme si rayonnant du président est en passe de faire d'une France abaissée et déchirée. Juridiquement et politiquement, sinon moralement, il n'y a toujours qu'un responsable, le chef. Après les insultes de racisme social qu'après son ex concubine, à l'égard de l'épouse de J M Ayrault, le jeune loup aux dents longues Arnaud Montebourg, vient d'émettre à l'égard de l'ex-maire de Nantes, qui aurait le coeur d'en rajouter? D'autant plus que pour l'Universitaire aux exécutions toujours sommaires que transcendantales, (article suivant), le grand homme de Nantes ce n'est pas lui mais son vrai complice, et peut-être vieux maître, J. B. On ne tire pas sur une ambulance  quand on a de surcroît de plaisir de viser le chauffard. JM A a pour nous, un autre mérite résister à l'infantile coalition du sous-développement des mortifères Verts-de-ville, qui viennent de trouver un grotesque appui chez l'imposteur du "développement productif", contre la plus ambitieuse entreprise de travaux publics inductrice d'activité et d'emplois, légitimé par toutes les institutions républicaines, l'aéroport de N D des Landes alors que le cancer du chômage impose le salut public. C'est certes la seule ombre , mais on ne fera pas la fine bouche à son égard, d'une grande politique industrielle que ce gouvernement est par ailleurs par nature (de soumission à l'euro allemand et d'asservissement aux Verts), incapable d'engendrer. Jean-Marc Ayrault défend héroïquement cette ombre et tant qu'il tiendra on soutiendra qu'il n'a pas seulement l'ombre du courage. S'il tient jusqu'au bout, il aura sauvé l'honneur de la ville de Nantes qui ne sera peut-être pas ainsi réduite à ce que symbolise l'Ile de la création de JB et de ses bobos, un vouloir mourir sous les paillettes du pseudo vivre branché du mensonge déconcertant de l'oligarchie mondialisée.

Notre-Dame-des-Landes : Ayrault confirme la construction de l'aéroport (New du Figaro 9 avril 2013)

Jean-Marc Ayrault a réaffirmé mardi sa volonté de construire l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes mais a promis que le projet serait amendé pour tenir compte des critiques de trois rapports commandés pour apaiser la contestation sur le terrain.

La Commission du dialogue sur le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, a justifié l'utilité du projet controversé, en raison des perspectives de saturation de l'actuelle aérogare mais a recommandé des aménagements, dans un rapport remis mardi au gouvernement.

Le réaménagement de l'actuel aéroport de Nantes Atlantique n'apparaît pas "comme une solution viable à long terme", selon la Commission. Elle recommande d'améliorer le projet de Notre-Dame-des-Landes tout en réduisant notamment, "autant que possible", la surface totale de la future infrastructure.

Parions que Hollande lâchera Ayrault sans scrupule si cela lui paraît utile à son Quinquennat, et que le signe manifeste de la rupture sera la retraite honteuse et désastreuse, - signe que les politiques mortifères de dé développement de la France imposée par les bobos verts de ville l'auraient pour notre malheur emporté - de l'Etat encore vaguement expression de la nation sur cet ultime grand projet national après l'abandon également honteux du programme TGV.

*Ce que la revue de Gauche critique, dit elle, Politis, avait si bien et avec tant de prémonition condensé dans une couverture du 23 janvier 2008,  devenue historique (infra)

 

"Blaise, (Jean, J B), c'est bien, c'est urbain"

 

Une phrase absolue à inscrire sur les frontons du Lieu Unique, émane en cet hiver sans fin de l'année terrible 2013 d'un universitaire, philosophe qui se dit cycliquement marxiste et en tant que tel garant des pensées fortes autant que du sens de l'histoire, spécialiste évidemment du "culte de la personnalité", qui pour lui résumerait (1967)* la terrifiante histoire du stalinisme : Les machines, les géants, tout ce que fait Blaise, c'est bien, c'est urbain. Mars-Avril 2013, Revue Place publique N° 38, p.57.

*Théorie et politique, Editions sociales. 1967

         Jean Blaise chargé de mission au Ministère, 15 avril 2014, je m'appelle TINA !

 

Après cette année de Kulturkampf et d'inversion anthropologique (la chaotique 2013) et la sanction sans appel des Municipales du printemps 2014 particulièrement intense dans les cités urbaines, en attendant  la déculottée annoncée des Européennes, est-il vraiment judicieux de promouvoir un homme d'un autre âge qui résume à lui seul 30 ans de prédation hyperlangiste de la culture nationale. J B est l'allégorie vivante de l'hyper-individualisme soixante-huitard, adepte d'une culture mondialisée sans racine et sans requête de sens, à plus forte raison de sens commun, à l'exception de la transgression immature sans fin de faux rebelle (très) subventionné.

N'est-ce pas un tragique aveuglement que celui de cette post-gauche, oubliant Aragon et les couleurs de la France, Vilar et le théâtre national populaire, Edith Piaf icône d'une nation et Les enfants du paradis ce cinéma d'élite vraiment pour tous, désormais. Elle semble désormais tournée vers la seule frange cultureuse et médiatique, le noyau idéologique de la classe culturelle d'Emmanuel Todd (L'illusion économique, Gallimard 1998), à l'avant-garde des attentes idéologiques et culturelles de l'hyperbourgeoisie financière planétaire (Denis Duclos, Le Monde diplomatique Août 1998), dans l'identité négative de tout ce qui a fait sur mille ans l'excellence de ce pays de sa langue et de sa culture ? Est-ce cela la nouvelle ligne E Valls-Hollande, sous le slogan de M Thatcher, TINA, There Is No Alternative ! ?  Une bourgeoisie (Bohème et culturelle) sans prolétariat, une nation sans peuple, formule de feu Bourdieu mais néanmoins excellente, la seule qui mérite de durer de son œuvre logomachique,  Si  oui les nouvelles échéances électorales vont être sauvages, mais les oligarchies régnantes vont-elles encore longtemps tolérer des élections. Les cantonales et les régionales sont repoussées aux calendes, le temps de charcuter le territoire et les spatialisations héritées de deux millénaires d'histoire vivante ?

Quant au transfert de Jean-Blaise, nous pensons bien fondée l'analyse d'un site http://www.breizh-info.com/11140/actualite-politique/jean-blaise-promu-acte-1-lapres-ayrault-nantes/  breton, www.breizy-info.com  qui l'interprète comme un petit service que la ministre rend à sa copine de génération, la nouvelle maire de Nantes. Un éloignement qui soulage sur place tant de monde et d'abord elle de ce pesant pouvoir et de l'univocité idéologique de ses orientations bétonnées dans l'anarcho-libéralisme d'Etat, si l'on ose cet oxymore, en un moment où il faut savoir faire preuve d'opportunisme face aux périls qui déferlent pour le PS et ceux qui y font carrière.


Bretagne

Pour mémoire, ce n’est qu’en 1532 que l’union personnelle entre les deux dynasties française et bretonne, est transformée en une annexion définitive que François Premier obtient très légalement des Etats de Bretagne. Le thème de Nantes en Bretagne est culturellement une imposture et politiquement une manifestation de l'ethnicisation des différences que l'ethnocentrisme allemand imprime à une partie de l'appareil européen. Nantes fut certes, mais difficilement et lentement annexée au duché qui au cours du Moyen-âge tend à devenir un quasi Etat moderne culturellement  hétérogène mais centralisé, entre le 9° et le 11° siècle (Lire A. Chédeville in A Croix Dir.1991),il est plaisant de constater que l'annexion réelle ne se fit qu'autant que les dirigeants du duché se francisaient et pas seulement par la langue et l'organisation religieuse. Selon, André Chédeville, Alain Fergent dès la fin du 11° siècle (1084-1112) est "vraisemblablement le dernier duc à avoir parlé couramment breton".

La question de Nantes en Bretagne ne se résout pas en sentimentalismes et nostalgies anciennes et respectables quoique à l'origine colportée par les partisans de l'Ancien Régime, mais en aucune manière anti-français. Au sein de l'Europe allemande (et dès celle de 1940), elle prend sens comme expression d'anthropologie lourde d'une Europe ethnicisée, désormais avancée comme "des régions" dont l'horizon stratégique est une domination de la grande Allemagne réunifiée sur une Europe à l'horizon entièrement "balkanisée". L'objectif c'est la fin des Etats nations nés des peuples-du-choix-démocratique-souverain - qu'importe qu'il soit premier ou secondairement ratifié-, France, Espagne, Italie, Royaume Uni, Belgique ; ce maillon le plus faible tient encore par on ne sait quelle terreur salubre mais précaire, du trou noir d'un racialisme renaissant sous l'oripeau culturel, vecteur de cet archaïsme terrifiant des volk de l'immanence naturelle an-historique antérieurs et inaccessible au discours.

 
Nantes Green Capital 2013  (Envoi de Le Voyage à Nantes,15 mai 2013),

disons en bon français

NANTES VILLE DU CAPITAL VERT 

ou au plus près encore,

Viva la Muerte !

 Nantes 2013 capitale crépusculaire du Culturel destroy

Les commanditaires de l'affiche, disent-il, "La mère et l’enfant de Théo Mercier et Erwan Fichou" . Ils offrent, nolens volens, une illustration authentique de l'obsolescence intellectuelle et esthétique -finale ? - du Culturel mortifère et des cultureux langiens dans leur ainsi nommée Globish Green Capital. Si l'artiste est celui qui révèle ce que vraiment veut dire, voire croit ne pas dire, celui qui le paie, c'est peut-être une oeuvre d'art ; ne suffit-il- pas d'être contemporain et dit par l'Etat culturel du dire c'est faire, pour l'être ; mais le cheval bleu est clin d'oeil à l'ex histoire de l'ex art (der blaue reiter), et c'est une bonne raison de chercher du sens, donc de ne pas être contemporain de l'injonction destroy : D'évidence çà révèle !

Subversion sinistre du corps sexué d'une femme, encore femme, - mais dans un "rose" de dérision-, tondue dé-sexuée grossièrement, et d'un enfant tondu plus encore désexué, dont le gris neutre est disponible pour le délire du "genre". Sur le même bateau d'une équivalence avec l'animal spatialement hégémonique, en place du père vaporisé. (Orwell). Fond crépusculaire d'une ville derrière les barreaux - ce n'est pas nous qui le disons -, noyée dans la brume et l'eau triste dont le reflet seul prouve qu'elle ne flotte pas des fantômes.

Affirmative action de la laideur, écrivait Cornelius Castoriadis, de l'art totalitaire,  son corollaire est l'affirmative action de la déréliction anthropologique qui prétend devenir loi, ce lendemain 16 mai 2013. An 1. 

N'ayez pas peur (Jean-Paul II)



DUALISME OU DUALITE

Terre d'incertitude culturelle (et mentale ?) - les systèmes anthropologiques qui coexistent ( E Todd, L'invention de l'Europe. Seuil), par les (au moins) trois sources confluant, ont du aux 19° et 20° siècles induire une nécessaire schizoïdie pour faire quelque peu cité : On retient ici cependant un cas particulier, millénaire, le fétichisme du Deux, deux martyrs, deux saints patrons, deux capitales de la Bretagne, deux pôles sociaux ou culturels aptes à la guerre civile (16° 17° siècle, 1793-1984, la dernière grande fièvre de la laïcité, deux écoles etc...

Depuis la Nantes chrétienne que reconnaît comme dans tout l'empire l'Edit de Milan (313) de Constantin semble régner l'obsession d'un collège de deux dans les parrainages transcendantaux ou politiques, les frères Donatien et Rogatien, puis Saint-Pierre et Paul quand s'érige la tardive et sublime cathédrale au début des temps modernes. Face au pouvoir ducal breton, elle impose une sorte de dualité à Rennes même si, A Croix a raison de le souligner, il n'y eut jamais de véritable capitale. Mais ce dualisme symbolique recouvre une tendance à l'exclusivisme moniste notamment religieux, la ville de l'Edit est celle de l'intolérance jusque sous l'Empire...et nous n'insisterons pas sur l'Etat culturel contemporain, machine à exclure et à dualiser au tréfonds des âmes.... L'unique est donc l'obsessionnel mode de résolution pathologique du fantôme mortifère du double.

Estuaire (ses machines de foire, son éléphant Caligulesque (1°) et ses oeuvres flan).. fait l'eau... de toute part..

La débandade de raison s'est peut-être inscrite dans le code civil, histoire de rendre les enfants humains un peu plus fous, avec la Loi T. , mais des ainsi nommés mondes de l'art, (où le sociologisme touille en les indifférenciant le contemporain le plus abject, et les esprits encore passionnés de raisons et déraisons esthétiques), pourrait peut-être renaître un homo sapiens clairement sexué, névrosé et critique (d'avant les cyborgs dégenrés (Taubira-Vals-Peillon) et le dérisoire sociologue de service, E Fassin diffuseur de Butler pour les nuls. Cet improbable article paru dans Nantes ma ville par le même Daniel Morvan, et cet artiste (?) qui semble participer de la désymbolisation, (et de fait n'hésite pas à l'exploiter) mais pour dire, par sa critique, qu'il participe encore de la common decency, a de quoi réjouir les hommes libres encore épris de vérité et de beauté. L'art certes ne revient pas encore par son devoir de beauté, mais il se fraie de nouveau un chemin dans le sens commun, c'est à dire tout simplement la raison.

(1) A l'instar de la loi T. qui prétend faire épouser un homme par un homme et une femme par une femme, Caligula, un de ses Principes romains grands armateurs d'artefact pour donner jeu au peuple en lui évitant de penser,  aurait eu selon Suétone  Vie des douze César) l'intention de faire de son cheval un consul ; mais si soumis qu'ait été le reste des institutions républicaines de l'URBS, il n'est pas sûr qu'il ait réussi. En revanche avait effectivement "marié" des hommes , " unions", folie qui ne contribua pas pour peu à son renvoi à la déchetterie impériale. On admire l'immense progrès parcouru par les parlementaires "de gauche" depuis ces illustres épisodes. Preuve absolue qu'il y a effectivement  un sens de l'histoire et qu'ils suffit d'avoir une carte du P. ? pour en devenir le devin devant les peuples médusés, sous réserve de mobiliser contre ces arriérés, plus de forces de police et de juges du bon syndicat, qu'on en utilisa jamais pour contenir les séditions contre la République.

 

Ouest-France / Pays de la Loire / Nantes ; 8 juillet 2013

La crotte de l'éléphant: un projet artistique... conceptuel!

Arts lundi 08 juillet 2013

« La Crotte de l'Éléphant, explique Kamiel Verschuren, est un projet conceptuel questionnant les conditions de création artistique sur le territoire de la ville de Nantes. »

Totalement allumé, l'artiste hollandais sculpteur de crottes d'éléphant ? Il nen est rien. Après avoir pris un moulage en béton d’authentiques crottes d’éléphants du zoo de Rotterdam, sa ville, l’artiste s’est installé à Nantes pour développer sérieusement son projet. Il est accueilli à Paradise, lieu de résidence internationale d’artistes dans le Soho nantais, rue Sanlecque, quartier de la Madeleine. Le Hollandais, créateur de deux fondations d’artistes à Rotterdam, a construit un ambitieux projet artistique. Il se fonde sur une critique du modèle culturel nantais, à ses yeux « uniquement axé sur la promotion événementielle de la ville et de son territoire, au détriment des vrais artistes, négligés par les décideurs et investisseurs du bassin nantais ».

La crotte serait ainsi le «symbole d'une culture qui mise tout sur l'éléphant, mais fait le vide autour d'elle». Kamiel Verschuren conçoit son oeuvre comme un obstacle urbain qu'il envisage de placer «par exemple devant la porte des locaux du Voyage à Nantes». Le voyage à Nantes est l'événement à la fois culturel et touristique qui propose aux visiteurs de découvrir des oeuvres surprenantes au cours d'une promenade dans la ville.

Cette oeuvre protestataire est aussi destinée à susciter des financements originaux par le biais des produits dérivés: authentique crotte d'éléphant sous cloche, fragments de crotte vendus sous pochette, tee-shirts, posters, papier hygiénique indiquant l'impact des flux touristiques...

Paradise est un lieu de résidences internationales à financement privé, conçu par les architectes Barré & Lambot, qui en sont les mécènes. Les artistes Michel Gerson et Béatrice Dacher en sont les animateurs.

Détail piquant, la résidence de Kamiel Verschuren est cofinancée par la ville de Rotterdam... Et son œuvre, très critique à l'égard du «Voyage à Nantes», en fait partie !

Daniel Morvan

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Quel bonheur depuis quelques articles (sur l'inauguration de l'exposition de l'Oratoire) de voir réapparaître un air de liberté qu'on croyait définitivement perdu  depuis la lourde main mise d'une culture d'Etat aussi idéologique que pauvre et bornée, asservie qui plus est aux industries culturelles et touristiques les plus vulgaires. Voilà encore un article qui va redonner du courage aux malheureux stagiaires subissant la tyrannie de l'esprit imposée par les patrons de la culture pour justifier leur propre soumission à leurs maîtres politiques. Ce hollandais certes participe de l'exploitation du laid sinon de l'abject pour faire profit de la soumission des gogos Langisés, mais divine surprise il subvertit la chose désymbolisée qu'imposent comme art les imposteurs du "contemporain", en lui redonnant du sens, l'art "conceptuel" enfin resignifie : Ici de résistance à une tyrannie étouffante et cultuellement nulle et grossièrement partisane. Si du sens revient on tend vers l'art véritable, et la provocation est ici fondée en raison adossée au sens commun du peuple qui vomit le mépris des nuls de l'art d'Etat. La débandade de la raison qui vient de gagner le Code civil, engagerait-elle une involution, contre le grotesque et terrifnant sens de l'histoire. Un autre miracle de cette terrible mais si féconde en renaissance, année 2013. Celle de l'irréductible résistance des esprits et de la prison pour délit d'opinion. Cependant pour qu'il y ait retour de l'art véritable il faut aussi offrir ce que les hommes demandent, la beauté. Ce que l'art totalitaire d'Etat leur vole depuis trente ans. Mais apparemment, au fond du trou de désespérance et de mépris où l'on nous a mis, il y aurait comme un espoir, et ruse de l'histoire, c'est par l'initiative privée, qu'il revient. Vive le véritable artiste libre et d'évidence beaucoup plus avec des mécènes qu'avec des commissaires, et vive le retour d'un journalisme de libre critique. (Jacky Réault ancien directeur du GIRI Cnrs, cofondateur du Master Expertise des Professions et Institutions de la Culture, Université de Nantes)

 

Etat culturel Vr aussi Friches, Unique, Blaise, Musées,

 

Lire sur la critique de l'Etat culturel Langien, dont la modalité nantaise est une véritable épure, et sur ses novlangs virtuellement totalitaires, deux textes aussi radicaux et savants que stylistiquement fulgurants. L'un émane d'un artiste qui a été de surcroît l'un des rares critiques culturels digne de ce nom et dont les chroniques dans Politis font toujours référence, Jacques Bertin, l'autre de la professeur d'Université fondatrice à Nantes d'un des meilleurs Masters préparant aux métiers et institutions de la culture, Joëlle Deniot.

- Jacques Bertin, Vingt cinq ans de régression culturelle enthousiaste (Conférence à Nantes de 2005)

 http://www.master-culture.info/conferences/jacques.bertin.critique.culturel.politis.htm

ou

http://www.sociologie-cultures.com/nouvelles/j.lang.ou.la.regression.culturelle.htm

 

 -le cours de Master de Joëlle Deniot, http://www.master-culture.info/novlangues.et.metiers.dela.culture..htm

 


Friches chic ... de désindustrialisation désouvriérisation acculturation antagonique ( R Bastide) de la société, privée de sa culture-mémoire par le culturel nihiliste d'une oligarchie incrustée dans l'Etat culturel décentralise... et culture toc

La bourgeoisie capitaliste classique avait, dès les années cinquante, freiné toute implantation industrielle qui dépendait d'elle sur fond de punition de la pugnacité de Nantes-Saint-Nazaire, capitales de la contestation sociale, rendant plus radicale la désindustrialisation de la ville entre la fin des Trente glorieuses et le sommet des Trente piteuses. La bourgeoisie du diplôme (bourgeois bohème) et de la régression de la culture en (industrie culturelle et animations devint le centre de décision social et politique sous l'habit du Langisme (voir sur ce concept J Bertin, conférence au Lestamp et Master Epic, Nantes 2006 sur www.master-culture.info). Elle contribua aux décisions scellant le destin désindustriel (Le Pont à la place d'un tunnel barrant à Cheviré la Loire aux grands navires), et avançant très tôt le leurre du substitut culturel, à l'instar de la Lorraine sinistrée des Hauts fourneaux, de  l'écomusée, de Roubaix allégée en bloc d'une séculaire industrie de la laine, etc.

C'est un constat bien amer que l'installation du centre du pouvoir du culturel branché dans l'ancienne usine LU, le bien nommé lieu unique (comme la pensée) toujours dérisoirement scène nationale, quoique la culture française y soit comme repoussée, à partir de 1999, et dans le fil du Festival des Allumées qui s'était pourtant terminée, face à la fierté et la résolution cubaines, en fiasco de la bien-pensance désymbolisante. La colonisation bobo de l'ex quartier des Ponts, qui fut jusqu'en 1990 aire populaire prolétarienne et ouvrière par excellence dut attendre la vaste opération d'économie culturelle et de géopolitique des ambitions du maire de Nantes, intitulée Estuaire. Il s'agit d'abord et essentiellement d'instaurer le pouvoir culturel de l'indéboulonnable (premier) maître du Lieu Unique, jusqu'à l'agglomération nazairienne, et ainsi pré-dessiner une empire politique nantais, au risque d'une Europe des régions et à condition de tenir en respect les nostalgiques opaques d'une Bretagne néo-ducale unifiée par Rennes.


De l'Unique à l'île dans le souvenir enfoui du bis cuit Jacky Réault, De la Basse Loire au lieu unique, sublimation ou régression culturelle ? Colloque Friches industrielles et mémoire, Cefress Université de Picardie Jules Verne. Flixecourt Amiens Février 2007.

On dirait qu'un malin génie dicte toujours aux acteurs de ce vaste projet politico-féodal, des formules qui sont des aveux : Celle de l'insularité (par rapport à la société et au peuple?), celle de l'Unicité (de la pensée), jusqu'à la réminiscence de la défunte biscuiterie, C'est dans ce cadre géopolitique à la fois très obstiné et très flouté, qui reste pour l'essentiel non dit, que l''ainsi nommée ile de Nantes est devenue l'injonction technocratique et cultureuse qui baptise désormais l'ancien lacis d'îles de l'ex-Venise de l'ouest. Les 14000 indigènes qui y survivent doivent désormais faire avec le tourisme de divertissement, l'habitat chic l'animation flan,  l'étalage de l'oisiveté branchouille à l'aval de la Loire, entre "hangar à banane" et Fond régional d'Art contemporain. Subsistent encore aussi comme marqueurs de friche chic, outre la tour et les bâtiments de Lefèvre-Utile (dynastie éteinte de biscuitiers) l'immeuble de direction des ex Chantiers (pour les associations) et les rails de mise à l'eau des navires dans leurs pavés rongés d'herbe. Il nous plait à propos du Lieu Unique de rappeler opportunément l'ultime signifiant transféré avec les ruses joyeuses des langues naturelles. Spécialité nantaise, le biscuit, était l'aliment par excellence des équipages de la flotte nantaise en raison de son excellente conservation sinon de ses modestes attraits alimentaires.. Son mode opératoire se résume en son nom: deux fois cuit. Comment trouver meilleur emblème au programme culturel et à l'obstination immobilisée  pendant 30 ans sur les mêmes poncifs et langues de bois* qui ont régné dans les lieux, uniques peut-être, quoique planétairement très communs, mais effectivement Deux fois cuits.

*Voir Infra, Etat culturel

Visiteurs de "La belle peinture est derrière nous" Le lieu unique Nantes 12 mai 2012

12 mai 2012 au sein de l'exposition La belle peinture est derrière nous : Une Scène nationale à l'avant garde de lde la laideur, une illustration de la "peinture pour tous. Maintenant ? " (photo jr). Cornelius Castoriadis caractérisait l'art totalitaire, en l'occurrence soviétique, par l'affirmative action du laid. C'est devenu le programme, espérons le, réversible, d'une ainsi nommée "scène nationale".

Au destin ma passion j'oppose   Jacques Bertin, Les noyés)

Le devenir du Lieu unique comme possible symptôme expérimental
d'une politique culturelle très crument avancée comme celle, politique tout court, du pouvoir politique d'un seul parti et d'une poignée d'hommes sur les âmes nous révélera si les assujettis aux politiques culturelles peuvent être encore interpellés comme s'ils étaient encore les libres sujets d'un partage de l'excellence philosophique culturelle et artistique de l'héritage humain. Au destin ma passion j'oppose, et aucune histoire ne me paraîtra a priori adjugée du fait qu'elle n'est jamais écrite à l'avance. On suivra donc avec un esprit ouvert les actuelles mutations du milieu politico-culturel nantais et le changement de direction du Lieu unique restera un prisme privilégié d'observation.

Nous voulons, avait annoncé J M Ayrault, à propos de la succession de Jean Blaise, quelqu'un qui donne un nouvel élan et apporte des idées pour créer de nouvelles manifestations culturelles populaires L'élection d'un successeur tant attendu dans le milieu s'est déroulé le 29 octobre 2010 au profit de l'OVNI, Patrick Gyger, ex directeur de  La Maison d'Ailleurs, en Suisse, le seul musée européen dédié à la science fiction et qui s'est illustré à Nantes autour des Utopiales et de la réactivation de la thématique Jules Verne (2008, l'Espace Jules Verne comme extension de la Maison de l'ailleurs. - Jules Verne, cet ouvrier des lettres à l'instar des ouvriers contemporains pensait mal, (Jérome Claudien) La mairie tente de le relooker depuis longtemps pour le transformer en mobilier consensuel de l'Etat culturel local- . Sa facticisation peut-elle signifier une ré orientation ? Qui va changer de planète suggèrent dans Ouest-France V Escolano et I Labarre ?

Mais un encart non signé précisait  bien, avant le vote, que c'est lui ( Jean-Marc Ayrault) qui aura la dernier mot. La décision est très politique, on le sait le lieu unique a été un des outils phares de sa politique. Il le sera toujours plus à l'horizon 2012, avec l'année de la culture à Nantes.( Est ) attendue une personnalité qui devra être en cohérence avec la politique de la Ville et son prédécesseur. Cependant Jean Blaise à qui on donne en échange un empire sur le patrimoine (château Musée des Beaux Arts, etc.  en plus de son parc d'attraction ilien et du tourisme, garde son bureau au L U ?  Passé au développement culturel, touristique et international.il reste l'homme clé de cette dite politique culturelle, ce terrible fourvoiement issu des belles illusions d'André Malraux, qui abandonne la culture cultivée aux mains des maîtres de la politique cultureuse, c'est à dire de plus en plus des politiques locales d'un Etat nation désouverainisé, entre clientélismes nantais et Bruxelles,, d'autres diraient entre féodalisme et mondialisme ?


 
Peuple absent et oligarchies autoritaires.

Difficile de caser du populaire et encore moins du peuple dans cet écartèlement  tragique ou sombre la liberté de l'esprit remplacée par la facticité si formatée des dits "créateurs".  Le seul espoir est-il  dans l'éclatement de cet Etat culturel unique national et local ? Avant de partir en retraite P Mareschal Président du conseil général, et jusqu'auboutiste de "Nantes en Bretagne", ne vient-il pas de refuser la subvention à l'édition 2011 d'Estuaire, tandis que dans un débat poussif  sur la Métropole, J Batteux et J. M. Ayrault finissent par avouer la visée annexionniste de Nantes, donc du second,  sur Saint-Nazaire mais aussi les résistances qu'elle suscite.

Ouest-France sans boussole devant ces gênants aveux tente de devenir ou ira le vent dans un débat à situer entre le Concile d'amour (Panizza) et le jugement de Paris (JMA),  entre les trois grâces réunies par prodige : le  Celte de service (L'Expansion 2005), pour un art social, J Blaise pur affairiste du secteur culturel et créatif du traité de Lisbonne et l'ex anarchiste retraité de la Faculté de droit qui se souvient d'avoir écrit et enseigné et qui rêve d'un retour aux fondamentaux (au moins universitaires ?) de la culture ? Jean Blaise gardant au Lieu Unique son nouveau bureau de grand maître d'un patrimoine culturel ( Château,  et son nouveau musée très orienté d'une histoire de Nantes quelque peu nombrilisée, Musée des Beaux Arts...) également relooké au prisme de son tourisme estuarien "contemporain" et d'un secteur des industries culturelles et créatives fleuron du Traité de Lisbonne, augure sans doute mal de cette belle liberté ?  Undercontrol ? On le saura bientôt et en tout cas dans la programmation de 2011.
 

En ordre dispersé le chat, la belette et le petit lapin ?

Espérer des capacités autophagiques des oligarchies tenants de l'Etat culturel devenues levier idéologique d'une rampante néo-principauté féodale, ne dessine aucun programme et ne remettrait pas comme par miracle les grandes oeuvres de l'humanité et la fabuleuse et contradictoire richesse de l'héritage civilisationnel français, au centre d'une culture redevenant, de facto, plus populaire. Pour le reste c'est une affaire d'histoire en cours. Les dérélictions induites par la mondialisation ont au moins ceci de positif, qu'elles ouvrent des virtualités et permettent des jeux dans les mécaniques de pouvoir où pourraient se ré-engouffrer des libertés, de l'inédit en un mot, avec le retour des fondamentaux de la culture, et inséparablement, ainsi que dans l'Athènes de Périclès, le retour des peuples.

En cette aube de l'an Onze du millénaire, rien n'indique, entre l'Espagne, la Grèce, la Tunisie etc... qu'il y ait spécialement à désespérer même si dans cette crise de recentrage du monde et de la mondialisation induite par le centre américain, la résurgence de nécessaires sujets de l'histoire suppose le dépassement des identités négatives, et le retour de la souveraineté des peuples.

Avril 2012,

La focalisation de la politique culturelle nantaise sur un vaste Dysneyland culturo-touristique semble se couler comme dans un  nouveau commerce triangulaire dont  Jean Blaise, manager de la Grande Année culturelle de J M Ayrault, serait l'armateur en chef. : -L'île et ses "machines" et autres sites bobos, -le Château transformé en leçon d'histoire très contrôlée, -le Musée des Beaux-Arts fermé pendant près de deux ans pour réaliser, à grand frais, une opération-spectacle de la transparence, supposée rendre poreux les rapports supposés jusque-là coupés  de la vie et de l'art, ce dernier lourdement réinjecté de non-art "contemporain". Le Musée Dobrée réinvesti aux dépens de ses si précieuses collections plurielles, comme un cabinet de prince renaissant, et lui-même mis hors circuit, ne suffit pas à re pondérer une véritable entreprise de tyrannie oligarchique, le décentrage de Nantes, notamment du centre historique de sa vie nocturne entre Bouffay Royale La Fosse  et Graslin, au profit de "L'île de Nantes", où l'on prétend incruster des marqueurs culturels légitimes (Ecole d'Architecture et des Beaux-Arts Maîtrise d'expertise des métiers de la culture que l'on voudra totalement inféoder au pouvoir politique), non loin des dérisoires Hangar à banane et Fond d'Art contemporain. Mais la vie organique et historique de cette ville n'a pas été assez torturée ni redigérée par les migrations parisiennes sous l'égide du Monde du Nouvel Obs de France Culture et de Télérama, pour qu'elle se plie à cette toute puissance.

 A suivre 16 avril 2012

Jean-Luc Giraud, 2012 Rire très jaune en traits très noirs ( titrage de l'éditeur du site)

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GEOPOLITIQUE (Nantes et les sociétés de l'Ouest, dans l'espace temps géopolitique de la France)

Lisez aussi de Jacky Réault in extenso, l'application à une vaste étude exhaustive du territoire française et sur les constantes et conjonctures des votes présidentiels,  de sa problématique des degrés et formes de prolétarisation et des cultures populaires entre socles anthropologiques et mémoriels et mobilisations sociales.

Nicolas et Ségolène ou le mystère de la Dame de Vix,

Une analyse en profondeur spatiale historique et statistique des socles sociétaux et anthropologiques, des degrés et formes de prolétarisation qui rendent compte des votes présidentiels et notamment populaires et ouvriers.

http://www.sociologie-cultures.com /

Dans le Menu Articles.

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LUNEAU Gilles,

Maître d'oeuvre d'un numéro de la revue Géo sur Nantes, Gilles Luneau "petit campagnard" né à Massérac", selon la gracieuse interpellation de son interviewer vaguement censeur de son refus d'encenser les maîtres de la culture et de la ville, a été journaliste à Ouest France et plus singulièrement de l'aventure de la Tribune de Loire Atlantique, en un moment ou la Gauche était encore une idée neuve en L A, alors qu'elle  s'autoliquidait nationalement dans l'asservissement au mark. Son interview manifeste une résistance teigneuse à la désidentification bobo de Nantes, qui recoupe notre regard voire notre analyse jusque dans le marquage que nous avions posé en 1984, du Pont Transbordeur comme autre Tour Eiffel (prolétarienne), et la chute de son propos sur la Butte Saint-Anne. On trouvera sa parole roborative et notre réaction tardive (janvier 2013) en suivant ce lien dans Nantesmaville. (Actualité Actualité locale 25 nantes Trente ans dans la revue geo. )

 Marc* d'argent (L'évangile selon Saint Mark d'argent, Luther 1517). Nantes capitale mondiale de l'expropriation du travailleur

Quand viendra le nouveau Luther dénonçant la ponction fiscale de la nouvelle église culturelle qui n'a même pas l'excuse d'avoir promu quelque Raphaël Vinci et Michelange, ou construit Saint Pierre de Rome, mais exclusivement le non art mondialisé où les adeptes locaux des musiques déracinées ? Les politiques de promotion idéologique du prêt à penser mondialiste de la convention culturelle au service de quelques notables des bobos urbains tendant au vert et des profiteurs et maîtres de la classe culturelle (E Todd, l'Illusion économique) coûtent cher, de plus en plus, et dans une triviale crudité. Un quart du budget depuis longtemps. La vérité d'un nouveau bond en avant (pour payer la frime tyrannique de La Ville verte et les clientèles électorales pour les prochaines élections) et d'un délirant record apparaît désormais au grand jour. La newsletter de Capital révèle le 9 octobre 2013 que Nantes est désormais en tête, immédiatement après Paris, (et Argenteuil désindustrialisée) de toutes les villes de province pour l'augmentation de la taxe foncière.

http://www.nantes.maville.com/actu/actudet_-Nantes-trente-ans-dans-la-vue-de-Geo-_29-1080718_actu.Htm?idAvis=355809&utm_source=trigger&utm_medium=email_interne&utm_campaign=validavis&utm_content=visualiser&xtor=EPR-500-%5bvalidavis%5d-20130118-%5bvisualiser%5d-3008360@2#ancreAvis355809 D’après l’Observatoire annuel du Forum pour la gestion des villes, réalisé auprès de 41 agglomérations de plus de 100.000 habitants. Nantes est la première ville de France hors l'agglomération parisienne pour le taux d'augmentation de la Taxe foncière depuis 1999. Rappellons que la taxe foncière est destinée en majorité à la ville et pour le reste au département et qu'en Loire Atlantique ces deux instances sont désormais dans les mains des mêmes.

Ce chiffre, pour un spécialiste de la (re) prolétarisation de temps long, est dans le même mouvement, l'aveu de l'engagement des socialistes dans les politiques de la mondialisation visant à exproprier la propriété du sol et de la résidence, dont le relais idéologique principal a un nom Th Piketty. Pour la grande majorité des ménages, la propriété de la résidence est en France le produit biographique de l'épargne des lignages de la petite production puis du salariat des Trente glorieuses et de leurs enfants -  au profit du capital financier. La vindicte idéologique de l'Etat contre la vie privée, le for familial, la promotion d'un néo collectivisme étatique qu'exprime sans fard la politique scolaire visant à éradiquer la transmission des fondamentaux par les familles (C Peillon), le nouveau et si violent kulturkampf contre l'apport anthropologique du christianisme, converge avec cette offensive qui touche à la plus grande conquête et libération relative du prolétariat qui avait normalisé (Marx, Le Capital 1), le rapport du capital à la vie privée, voire à l'autonomie personnelle. Dans leur convergence ces offensives illustrent un nouvel étatisme sans exemple (même les soviétiques ne s'y étaient pas obstiné), à logique totalitaire.

 Derrière la manipulation du mot égalité (qui dans son syncrétisme est une des obsessions françaises de temps long (E Todd), sous le couvert des politiques culturelles, pourtant si désymbolisées après plus de 30 ans de Langisme se dessine un renfort politique actif aux processus déjà si lourds de la mondialisation comme dictature mondiale du capital financier. Comme toujours cette politique, comme toute politique, inscrit des singularités culturelles et de la dérive du primitif latent, propre à la société singulière où elle s'inscrit (Le capitalisme ne produit pas d'ordre social (Braudel, La Dynamique du capitalisme) pour infléchir sur le monde coopérant ou leur le monde résistant, le rapport aux processus objectif des rapports sociaux. 

A quand un appel à la révolte à l'instar des Quatre-vingt-quinze thèses,  placardées par Luther à la porte de l'église de Wittemberg le 31 octobre 1517**, contre le trafic des indulgences ? Mais le nouveau Luther peut-il émerger de nos jours comme alors des permanents de la classe culturelle, ce nouveau clergé d'Etat ?  Marx restait bien modéré quand il pensait inéluctable l'expropriation du travailleur par le capitalisme, aujourd'hui avec la participation active de ses ex représentants devenus ennemis, celle-ci devient solidaire d'une expropriation plus grave encore,  la séparation de sa vie privée, et tendanciellement de sa personne. ( J Réault, Les trois séparations du travailleur libre).

* (Jean)- Marc est désormais le premier ministre de la Loi Taubira et de la fiscalité expropriatrice, mais tous ses héritiers ici s'appellent (Jean)-mark.

** que l'historicité de cet acte (et non de ces thèses) soit problématique pour les historiens, est ici véritablement sans intérêt, acte réel où mythe correspondant à la demande populaire légitime d'évènements héroïques symboliquement forts, l'un ou l'autre ressortissent du même imaginaire de l'insoumission populaire. En Allemagne la Réforme fut, avant d'être récupérée par les Princes et l'Etat, d'abord un mouvement populaire et reste fondateur à la fois d'une culture national et d'une langue, l'allemand que Luther inaugure en traduisant la Bible offerte désormais à tous.

Musées

Ayant reçue en héritage l'un des plus riches musée des beaux arts et le Musée Dobrée, don  d'un collectionneur de la traite et de la finance protestante, Nantes sous la tyrannie d'un cultureux et affairiste si contemporain s'en prive pour de longues années, au nom d'un fumeux projet idéologique et prédateur. Nantes est une ville privée dans les domaines picturaux et sculpturaux, hors ses monuments dont sa cathédrale qui échappe au vandalisme cultureux, de tout lieu de transmission. Une génération d'enfants scolarisés aura une éducation aux humanités visibles réduite à la macédoine indifférenciée de l'ainsi nommé et imposé "art contemporain" si bien placé près du Hangar à bananes, ce nouveau centre ville que les big brothers et leurs relais voudraient imposer à une population sur le cadavre de l'activité portuaire sacrifiée à la ville bobo.

....... et Art en miettes : Une raison de ne pas désespérer. Du sein même de la Presse locale si compassée face à tous les pouvoirs, des voix osent lever l'omerta de l'adoration du n'importe quoi. Sans ajout ni coupure, l'annonce de l'exposition :

__________est France News)

·       Clairs ou obscurs sont les messages de l'art

Alors que le projet de rénovation et d'extension est en cours, le musée invite à découvrir ses collections à travers « Les Messages de l'art ». Une exposition inégale, mal expliquée, dans le cadre du Voyage à Nantes.

Les objets issus d'époques éloignées ne se parlent pas. S'imposent silence. L'exposition de l'Oratoire réunit une vingtaine d'oeuvres d'horizons et d'époques très éloignées, de la peinture baroque à l'art contemporain. Par exemple une automobile de l'ex-RDA, retravaillée par Fabrice Hyber, et un Georges de la Tour. Une vidéo montrant l'attaque d'un groupe de paisibles chiens mexicains par un vidéaste suicidaire, voisinant avec une « Mort de Lucrèce » du dix-septième siècle. Le tout racontant peut-être (on en est réduit aux hypothèses) comment la modernité a tué le sacré, pour le réinventer.

Dans le cadre de son « musée nomade » (pour cause de travaux au musée), Blandine Chavanne, conservatrice en chef, a donné carte blanche à son confrère Kurt Wettengl, de Nordrhein-Westfalen. La chapelle fondée par l'ordre des Oratoriens au XVIIe siècle est un lieu de toute beauté. Espace idéal pour organiser la confrontation des esthétiques.

Grand moment de snobisme provincial, qu'une visite d'expo en anglais d'aéroport par un commissaire de Dortmund parlant par ailleurs parfaitement français. Histoire sans doute d'épater la critique spécialisée. L'anecdote, minuscule, révèle peut-être un léger défaut de médiation.

De la peinture baroque à la vidéo

« Les oeuvres sont autant d'incitations à porter un regard nouveau sur le monde, assure Blandine Chavanne, elles sont des invitations à agir au sein de la société, à apprendre et à adopter une attitude nouvelle ou différente... »

D'entrée, c'est une vidéo de Marina Abramovic qui capte le regard. La performeuse se brosse sans relâche, et le visiteur l'imiterait volontiers, n'était la beauté des tableaux avec lesquels voisine cette vidéo : Parmi les oeuvres de l'ère baroque, le célèbre « Songe de saint Joseph », l'un des chefs-d'oeuvre du musée : pas un mais trois songes (la naissance, le séjour en Égypte, la résidence à Nazareth) et qui font de saint Joseph le récepteur d'une lumière divine spéciale, a peut-être précisé Kurt Wettengl dans son hypnotique jargon de commissaire.

Sillonnant entre les époques, le visiteur observera de longues stations devant les beautés contemporaines de l'exposition : la voiture biface Wartburg 353 d'Hyber, pur produit « östalgique » de l'Allemagne de l'Est, et surtout « Les enfants de Dijon » de Christian Boltanski.

L'artiste utilise des portraits d'enfants utilisés dans une autre oeuvre de 1973, qui justifie à elle seule la visite : Portraits de collégiens réalisé en 1973 à Dijon. Ces photographies en noir et blanc évoquent surtout la mort et l'anonymat. De faibles ampoules électriques forment autour de ces doux petits visages comme une auréole de martyrs. On pense à un rituel de la lumière. L'oeuvre dispense une aura universelle, nous confronte au pur mystère de la mort, d'autant plus émouvante que le message ne s'inscrit pas dans une pratique religieuse mais dans l'espace laïc de l'oratoire. Non sans évoquer le lieu de culte qu'il fut jadis.

Jusqu'au 15 septembre, tous les jours sauf le mardi de 10 h à 18 h. Chapelle de l'Oratoire, place de l'Oratoire à Nantes. Tél. 02 51 17 45 01. Pas d'accès PMR. Le jeudi de 10 h à 20 h. 2 €/1 €. Pass du Musée nomade : 8 €/5 €.

Daniel MORVAN. Ouest-France  

 

Pétré-Grenouillau, L'historien qui dut imposer à un nouveau politiquement correct qui se fait volontiers censeur judiciaire, son histoire de la Traite, - notamment replacée dans son cadre mondial intégrant son pendant arabo-indien, qui perdura jusqu'au 20° siècl, a dirigé une histoire de Nantes dont le contenu synthétisé par le Prière d'insérer, est - toutes choses inégales évidemment - très proche, voire parfois à certains mots près, de notre petit essai déjà deux fois publié. Nous nous réservons un parcour critique lors de futures rédactions.  Nous livrons in fine ce prière d'insérer.

Ponts-de-Cé  Pourquoi les ponts de la Loire émeuvent-ils l'auteur au travers de tant de chansons ?La réponse est dans la question,  celui de Nantes n'est-il pas celui du bal de la mère de la transgression et de la mort- beaucoup pour un pseudo "genre mineur" ! . Quant à la Loire tellement chantée n'est-elle toujours pas le fleuve sauvage par excellence celui donc des noyés, selon la sublime chanson de Jacques Bertin. C'est elle qui engloutit le prisonnier de l'autre chanson éponyme mais qui nous parle d'une prison qui ne peut-être que le Château lui-même.

Mais d'un seul il peut dire aussi et ton souvenir m'arrache le coeur, quand Jacques Bertin,(le seul journaliste qui ait accompagné en véritable critique la régression de la culture en culturel) chante Aragon.

Aragon 1940,

J'ai traversé les ponts de Cé. C'est là que tout a commencé.
Une chanson des temps passés parle d'un chevalier blessé,
d'une rose sur la chaussée et d'un corsage délacé.

 Du château d'un duc insensé et des cygnes dans les fossés,
de la prairie où vient danser une éternelle fiancée.
Et j'ai bu comme un lait glacé le long lai des gloires faussés.

La Loire emporte mes pensées avec les voitures versées
et les armes désamorcées et les larmes mal effacées.
Oh ma France, oh ma délaissée. J'ai traversé les ponts de Cé.


Seghers. 1962 p.55. Les yeux d'Elsa.1942.
Cette année là je suis né en terre française de colonisation allemande.

Protestantisme

REAULT Jacky, La communauté et l'église protestante à Nantes du rétablissement du culte public à la fin du second empire.  DES, Diplôme d'Etudes Supérieures d'Histoire, Dir. J Meyer, Jury J Meyer, P Bois, J Bompaire (pour le mémoire secondaire d'histoire byzantine). Université de Nantes, décembre 1964. 320 pages et 100 pages) Bibliothèques d'Histoire, Bibliothèque municipale, Archives Départementales

Saint-Nazaire

Le dédoublement portuaire de Nantes en Saint-Nazaire que Nantes tente de contenir en s'opposant dérisoirement à la poursuite de la voie ferrée originelle comme indiqué dans notre texte, était-il adjugé dès les projets des frères Pereire sur cette ville puis la fondation des premiers chantiers de construction navale ? Pourquoi alors Bordeaux n'a t elle pas subi le même sort ? Certes la récupération tant de l'estuaire que du thème estuarien par la bourgeoisie culturelle nantaise socialiste puis virant au vert du début du 21° siècle constitue sans doute une revanche du port déchu mais l'industrie nazairienne qui elle perdure, et les ouvriers qu'elle engendre sans solution de continuité avec une culture de classe ouvrière historique et non idéologique parce que différenciée donc normative car vivante constituent un os redoutable pour cette assimilation malgré la soumission tendancielle de la mairie de Saint-Nazaire à la royauté estuarienne européenne de J Marc Ayrault rêvant peut-être, à l'instar d'un des auteurs de la revue très officieuse, Place Publique), d'une indépendance "fédérale" de ville franche telle Hambourg. ( J Réault, colloque de Flixecourt février 2007.

Sur ces étonnants ouvriers nazairiens voir notre article J Réault, Les ouvriers nazairiens ou la double vie in Ecomusée de Saint-Nazaire Saint-Nazaire et la construction navale. 1991 ou mieux, car ce livre est épuisé notre réédition, très augmentée et pour l'essentiel mise à jour, Les ouvriers de Saint-Nazaire ou la double vie in

 www.sociologie-cultures.com

 

Sociologique (itinéraire) de Jacky Réault à Nantes 1968-2009

 

Dans un article intitulé De Nicos Poulantzas à Cornelius Castoriadis.

Deux ponctuations grecques d’un itinéraire sociologique en France (1968-2009)*, Jacky Réault évoque un pan d'histoire de la sociologie à Nantes dans les années 70-80 doublement marquée par une pensée puissamment flanquée de Marx et orientée  par un mythe alors tant vivant et mort, une  "sociologie de la classe ouvrière" où le réel nantais et nazairien devait se frayer un chemin singularisé au prix de ruser avec  la profonde inflexion des canons du fondateur.

Les deux grecs alors invoqués par lui seul et ici restitués à Mnémosyme , avaient ou ont eu, à affronter d'homologues cheminements mais leur  réappropriation par Jacky Réault jette sur leurs oeuvres un regard singulier qui n'est pas forcément celui de leurs exégètes habituels. Se retrouvant avec ravissement helléniste, - veine qu'il va complètement épanouir dans son livre Eros et Liberté, Paris Le Manuscrit 2014, avec notamment Joëlle Deniot-, à l'encontre de la vulgate sociologique des Héritiers, il s'inscrit dans son "Ouest" de la prolétarisation inachevée et de la floraison de "sujets de l'histoire". Rien moins que la Vendée insurgée et la classe ouvrière "autonome" (Castoriadienne ?) de la Basse-Loire des Trente Glorieuses. Un même Eros historique, qui retrouve parmi tant d'autres nécessaires libres esprits, celui d'un Marx libéré de la thanatocratie stalinienne ?

* Chapitre VII, p 131 à 167, in Panagiotis Christias et Antigone Mouchtouris, Actualité de la pensée grecque. Paris  Le Manuscrit 2014, Jacky Réault, Deux ponctuations grecques d'un itinéraire sociologique à Nantes

 


Jacky Réault

Agrégé d'histoire, Co-fondateur du Lersco CNRS, Maître de conférence en sociologie à l'Université de Nantes LERSCO 1987 - Actualisation (notes 2010 Lestamp)
Droits de reproduction et de diffusion réservés © LESTAMP - 2005-Dépôt Légal Bibliothèque Nationale de France


LERSCO- CNRS 1987
Droits de reproduction et de diffusion réservés © LESTAMP - 2010
Dépôt Légal Bibliothèque Nationale de France



Jacky Réault Histoire d'une usine Les Batignolles à Nantes, La prolétarisation achevée

Jacky Réault Histoire d'une usine au 20° siècle, Les Batignolles à Nantes, L'usine - La vie. Norois 1981. Réédition Persée (web)


DOCUMENT HISTORIOGRAPHIQUE

F Hollande J-M Ayrault et l'alliance avec Sarkozy contre le Non de 2005 Politis Janv. 2008)

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Le prière d'insérer du livre d'O Pétré-Grenouilleau, 2003


NANTES
,

Résumé :

Carrefour âprement convoité, entre terre, rivières et océan, résidence des ducs de Bretagne, Nantes atteignit son apogée au XVIIIe siècle en prenant la tête du commerce colonial. De la traite au sucre, puis à la construction navale, la ville a aujourd'hui la dimension d'une métropole régionale qui continue à se renouveler, tant sur le plan industriel et économique avec le développement de l'activité portuaire, que d'un point de vue socio-culturel. Cet ouvrage important consacré à l'histoire de Nantes, l'un des rares à traiter l'ensemble de l'histoire du pays nantais depuis ses origines jusqu'à aujourd'hui, est doté d'une riche iconographie, souvent inédite. Autour de l'auteur, Olivier Pétré-Grenouilleau, professeur des universités et membre de l'Institut universitaire de France, spécialiste du commerce, triangulaire nantais, une équipe de conservateurs, d'historiens, journalistes et écrivains, apportent un regard complémentaire sur les mille facettes de 'histoire nantaise, au travers d'encadrés.


Sommaire :

DES ORIGINES A L'OUVERTURE SUR LE GRAND LARGE

Entre fleuve et océan : des origines au XIIIe siècle

Un équilibre trouvé ? Le temps de la cité des ducs de Bretagne (du XIVe siècle à 1532)

Dans l'orbite française (1532-1716) : s'ouvrir sur la mer pour se (re)trouver
L'AGE DU GRAND COMMERCE COLONIAL (1716-1830)

Des jours tissés d'or et d'argent : l'apogée du grand commerce colonial nantais (1716-1792)

D'une révolution à l'autre (1789-1830) : la vie politique, sociale et artistique à Nantes

Fluctuat nec mergitur (1789-1830) : l'économie nantaise à l'épreuve de la tourmente
UN DIFFICILE AU REVOIR : LES RUPTURES AVEC LE PASSE (1830-1940)

Un port pour horizon : l'économie nantaise à l'heure de l'ère industrielle

Une ville qui se transforme

Transformations sociales et vie politique : Nantes à nouveau en bleu et blanc ?
L'EMERGENCE D'UNE NOUVELLE METROPOLE REGIONALE (DE 1939 A NOS JOURS)

De la guerre à la reconstruction (1939-1960)

Fin d'époque et redéploiements (1960-1980)

Nantes atlantique : d'une métropole et de son image (milieu des années 1980 à aujourd'hui)

Fin du prière d'insérer de Pétré-Grenouilleau.


Droits de reproduction et de diffusion réservés © LESTAMP

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Evenements

Nantes

Semaine du 4 au 10 mars 2013

 

a la Galerie Atelier-Expo

14 rue Joseph Caillé

http://atelierexponantes.blogspot.fr/2013/01/mireille-petit-choubrac-exposition.html  ,

 se déroulera l'exposition des dessins, encres, gouaches, fusains, de Mireille Petit-Choubrac qui a illustré le livre Edith Piaf, la voix le geste l'icône.. Paris, Le livredart (cliquer).

 

Le vendredi 8 mars

lors du vernissage (18 h 30), Laurent Danchin, critique d'art, animera  à partir de 19 h 15 15 une table ronde qui permettra à l'artiste, à  l'auteur, Joëlle Deniot, et à son préfacier, Jacky Réault, d'expliciter le sens et les enjeux artistiques, sociologiques et anthropologiques d'un tel ouvrage.

 

Que signifie l'insertion pérennisée dans une culture populaire et commune française  comme universelle, de la voix iconisée et des chanson d'Edith Piaf ?  

 

 Quel est le statut intellectuel d'un tel ouvrage très singulier entre sciences sociales revisitées et culture commune ?

Un débat sera ouvert avec la salle à l'issue duquel la chanteuse Violaine Guénec et l'accordéoniste Bertrand Bugel interpréteront des chansons d'Edith Piaf.

 Quelle nouvelle sociologie de l'art à déduire de la culture commune de la chanson française ? Voire quelle nouvelle sociologie

 

Mireille PETIT-CHOUBRAC

 

Exposition de dessins, encres, gouaches, fusains de l'artiste Mireille Petit-Choubrac. Lors du vernissage, tenue d'une table ronde-débat avec la sociologue Joëlle-Andrée Deniot, auteur du livre Edith Piaf, La voix le geste l'icône Lelivredart 2012, et son préfacier Jacky Réault. A cette occasion, une chanteuse accompagnée d'un musicien, interprètera des chansons d'Edith Piaf.

L’ILLUSTRATRICE 
 

Mireille Petit-Choubrac, diplômée de l’école des Beaux-Arts de Toulouse, travaille aujourd’hui comme plasticienne dans la région nazairienne. La musique ayant toujours fait partie de son univers, elle commence sa carrière par des portraits de chanteurs. Passionnée de dessin, elle réalise également des croquis sur le vif pour des ensembles chorégraphiques. C’est avec enthousiasme qu’elle a mis son talent en oeuvre pour agrémenter l’ouvrage de Joëlle-Andrée Deniot de « visages et langages scéniques », conciliant son attrait pour la chanson et son plaisir à capter des moments sensibles. Plus que de simples illustrations, ses dessins calligraphient l’indicible, soutenant ainsi la très riche analyse ici faite d’Édith Piaf.


http://www.youtube.com/watch?v=gmQO0UFBLkg&feature=em-share_video_user
.


L’AUTEUR
 


Joëlle-Andrée Deniot, docteur ès lettres et sciences humaines, est professeur de sociologie Nantes. Directrice du master « Expertise des professions et institutions de la culture », elle enseigne la socio-anthropologie de l’esthétique, du langage, de l’image. Elle a dirigé le Lersco-CNRS, puis l’EA du Lestamp -Université de Nantes de 1993 à 2004. Depuis 2005, elle est responsable du Lestamp-Association, et membre de IASPM francophone-Europe. Elle a notamment publié Usine et coopération ouvrière (Anthropos, 1983) et Le Bel Ordinaire (L’Harmattan, 1996), a codirigé plusieurs ouvrages collectifs tels que Métamorphoses ouvrières (L’Harmattan, 1996), Dire la voix (L’Harmattan, 2000) ou encore Les Peuples de l’art (L’Harmattan, 2006), et a publié de nombreux articles sur la chanson.

 Vidéo sur la présentation de l'ouvrage sur Paris, Galerie Delta, le 7 septembre 2012
 
Pour lire la préface de Jacky Réault cliquer sur

Sociologie de la chanson

Prochain passage de Joëlle Deniot à France Culture, semaine du 22 au 27 juillet sur les voix de femmes  de la chanson, dans l'émission La vie en Piaf de Maylis Besserie

 

.et c'est reparti pour une nouvelle année !

Contre vents et marées..

Laurent Danchin & Jean-Luc Giraud

Au sommaire du premier N° de 2013 un débat ouvert enfin sur l'ainsi nommé

ART CONTEMPORAIN


Cliquer ici pour visiter le site


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Pour la rentrée 2012

mycelium a décidé de fêter l'école.

A sa façon...

Laurent Danchin & Jean-Luc Giraud


(Si vous partagez nos idées, faites suivre à votre carnet d'adresse.

Il est urgent d'initier un vrai débat sur l'école. Mycélium
va entreprendre une série d'interviews avec des

acteurs concernés) 

 Jean-Luc Giraud Laurent Danchin Mycelium Septemnre 2012 Mycelium site ami du LESTAMP

Cliquer pour découvrir les nouveautés de septembre 2012

 

 

Evenements

Nantes

Semaine du 4 au 10 mars 2013

 

a la Galerie Atelier-Expo

14 rue Joseph Caillé

http://atelierexponantes.blogspot.fr/2013/01/mireille-petit-choubrac-exposition.html  ,

 se déroulera l'exposition des dessins, encres, gouaches, fusains, de Mireille Petit-Choubrac qui a illustré le livre Edith Piaf, la voix le geste l'icône.. Paris, Le livredart (cliquer).

 

Le vendredi 8 mars

lors du vernissage (18 h 30), Laurent Danchin, critique d'art, animera  à partir de 19 h 15 15 une table ronde qui permettra à l'artiste, à  l'auteur, Joëlle Deniot, et à son préfacier, Jacky Réault, d'expliciter le sens et les enjeux artistiques, sociologiques et anthropologiques d'un tel ouvrage.

 

Que signifie l'insertion pérennisée dans une culture populaire et commune française  comme universelle, de la voix iconisée et des chanson d'Edith Piaf ?  

 

 Quel est le statut intellectuel d'un tel ouvrage très singulier entre sciences sociales revisitées et culture commune ?

Un débat sera ouvert avec la salle à l'issue duquel la chanteuse Violaine Guénec et l'accordéoniste Bertrand Bugel interpréteront des chansons d'Edith Piaf.

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Colloque

La normalité

Vous avez dit normal ?

Comme c'est normal !

8° Eté du LESTAMP

 à Nantes

27, 28, 29 JUIN 2013

Nantes Amphithéâtre Jules Vallès,

Espace Jacques Demy

 

 

 


La Normalité

La Normalité, 8° Eté du Lestamp jeudi 27 vendredi 28 samedi 29  juin 2013 Nantes

Consultez l'appel à communiquer et le programme du colloque

Sociologie de la chanson et de la voix

Prochain passage de Joëlle Deniot à France Culture, lundi 22 juillet 21 heures dans l'émission La vie en Piaf de Maylis Besserie

 



 


 
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