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Les murmures du diable : Diffusion massive de la terreur et la banalisation de l'horreur au cinéma


 
Ludivine DUPUIS
France Nantes, Sociologie - LESTAMP Université de Nantes
Droits de reproduction et de diffusion réservés © LESTAMP - 2005
Dépôt Légal Bibliothèque Nationale de France N°20050127-4889

 

Comprendre comment fonctionne l’imaginaire collectif, comment il est structuré ainsi que la façon dont il se révèle aux yeux de l’observateur ; comprendre et interpréter ce que nous avons appelé les « mécanismes de la peur » en se servant pour ce faire de l’imagerie, et plus particulièrement, de l’imagerie au sein du cinéma d’angoisse comme outil d’analyse et de compréhension; comprendre l’impact, enfin, et les conséquences liées à la consommation des images « horrifiques » et/ou violentes transmises au travers de l’écran, tels ont été nos grands axes de recherche lors d’une étude que j’ai récemment mené.

Philippe Walter disait : « Celui qui a peur a besoin de faire peur » [1], dénonçant ainsi le pouvoir réel et les enjeux de manipulation qui se dissimulent derrière cette notion à la fois vaste à envisager et pourtant si familière à tous. Nous avons voulu aller plus loin dans l’approche de ce domaine a priori si délicat à analyser objectivement en soulevant une autre hypothèse : et si la peur était non seulement nécessaire, mais également « souhaitée » par ceux qui l’éprouvent, comme c’est le cas par exemple des publics friands de films d’horreur, fantastiques ou de science-fiction… Qu’est-ce que cela révèle du monde social, de ses angoisses et de ses attentes ? Certaines peurs sont-elles universelles ? Qui les transmet et comment sont-elles vécues selon les époques, les sociétés, les interactions culturelles ?

Ce sujet est beaucoup trop vaste et éloigné de la thématique de ce colloque pour être développé ici plus en détail. C’est pourquoi nous avons choisi d’aborder le concept de la mondialisation au travers, spécifiquement, de la question du cinéma, et plus particulièrement du cinéma américain en soulevant ces questions : peut-on parler d’hégémonie « absolue », dans le domaine cinématographique, du « géant américain » et donc, subséquemment, « d’américanisation » des comportements universels en matière de réalisation et/ou de consommation filmique ? Cette forme, au moins partielle, « d’universalisation » d’un modèle culturel particulier  peut-il représenté un « danger » (acculturation) ? Quelles conséquences éventuelles peuvent apparaître de la consommation, souvent excessive, d’images violentes véhiculées par les modèles visionnés ?



Culture et châtiment : l'incorporation du modèle américain

1/ Constat : Lors des recherches que nous avons effectué en matière de production cinématographique, et plus particulièrement dans le cadre du traitement et de l’analyse des films de type « angoisse », un fait est apparu clairement : le modèle américain a su s’imposer avec force et brio sur le marché international, reléguant ainsi en arrière-plan (très lointain !) tout concurrent potentiel dans ce domaine [2]. On peut estimer à l’heure actuelle et à titre d’exemple que, quantitativement parlant, le film américain au niveau production/réalisation et, bien entendu, importation sur le sol français doit détenir en moyenne environ 85 à 90% des parts de marché national… Globalement d’ailleurs, en matière de productions filmiques à proprement parler, le cinéma américain arrive largement en tête du box-office, tant par la quantité produite (tous genres confondus) –c’est-à-dire par le nombre de films présents à l’affiche sur le sol d’un pays donné sur une année donnée- que par les parts de marché qu’il acquière massivement au niveau international [3].

En effet, tout film américain est exporté à l’extérieur du territoire producteur et donc « représenté » dans la majeur partie des pays occidentaux mais cherchant également à s’imposer dans l’ensemble du reste du monde, tant dans des pays comme le Japon (grand consommateur de films US) que dans des pays comme l’Indes, pour ne citer que quelques exemples représentatifs. Cependant, il est à noter concernant ce point que ce processus d’exportation des Etats-Unis vers les autres pays importateurs/consommateurs de fictions filmiques ne se retrouve pas en sens inverse : les Etats-Unis exportent mais n’importent que très peu de productions extérieures (les seules qui soient représentées de façon secondaires mais visibles demeurent encore les productions asiatiques, et japonaises plus spécifiquement, surtout en matière de films d’action/combats), préférant dans la majorité des cas « copier » les trames des films étrangers et se les réapproprier avec le « cachet » et les acteurs « locaux ». Souvenez-vous de films tels la comédie française « 3 hommes et un couffin » ou bien encore  « Ring » (pourtant production japonaise importée, diffusée puis « recréée ») devenu « Le cercle » pour ne citer que quelques exemples…

En ce sens, on peut donc parler d’une hégémonie américaine dans ce domaine bien réelle et qui se veut et s’affirme comme «absolue ». La production cinématographique devient ici à la fois un enjeu véritable en matière d’économie, mais aussi, intrinsèquement, symbole national porteur de la « fierté américaine » (il nous suffit d’observer la création des studios hollywoodiens et leur développement en même temps que les icônes et autres « stars » du grand écran, avec toute la médiatisation internationalisée, cette fois, qui en découle pour comprendre l’ampleur du phénomène [4]), matrice de cette « idéologie  nationale» -entendue comme vecteur/transmetteur de la culture de référence et de ses codes sur l’ensemble des autres cultures « réceptrices »- , divulguant modèles et idéaux (justice par exemple : le concept de « héros » [5] souvent sacrifié au bien de la communauté et à la survie de l’ordre ; ou bien encore, dans un autre registre au travers des représentations idéalisées de la « famille-type » avec des concepts tels que « le bon père » ou la « bonne mère » détenteurs et protecteurs des valeurs « nobles » à leurs yeux comme la fidélité, l’honnêteté, la droiture, la protection des enfants, etc) et proposant souvent, dans le même temps, les croyances religieuses « sublimées » (le Divin est fortement présent dans les films et particulièrement dans ceux de type « angoisse », Dieu devenant le référent, le gardien de l’innocence et le sauveur de l’humanité, humanité sans cesse aux proies aux complots machiavéliques du Diable cherchant à séduire et à détourner les « brebis » du droit chemin et contre lequel une véritable « guerre moralisatrice », -au sens : « le bon doit l’emporter sur le mauvais », pour caricaturer-, est engagée.) ainsi que ses valeurs morales et éthiques plus ou moins clairement exposées aux yeux des spectateurs [6]…

On pressent bien ici déjà ce que cela risque d’impliquer, ce puissant modèle référentiel en matière d’imagerie prenant actuellement une place suffisamment importante pour que cette question soit dès à présent proposée : Peut-on aller jusqu’à parler « d’envahissement » culturel par la nation américaine, -sorte de « colonisateur » potentiel asservissant symboliquement les cultures réceptrices de ses modèles-, sur le reste du monde ? Doit-on craindre cette confrontation culturelle ou au contraire, nos cultures « réceptrices » (européennes) sont-elles déjà « prédisposées », initialement, à la recevoir et à l’incorporer sans « dommages  collatéraux » éventuels ?


Une hégémonie à relativiser malgré tout

Luttes et résistances : Il faut cependant relativiser au moins quelque peu cette suprématie américaine en matière de cinéma, l’émergence et la persistance de quelques « mutineries » isolées s’érigeant à l’encontre de cette force dominatrice sous forme de luttes symboliques contre le système instauré et imposé « par la force », soit, en d’autres termes, l’émergence de luttes internes de « survivance » cherchant à contrecarrer l’hégémonie en place et à renverser le modèle « référent » comme étant seul « recevable ».  On peut observer le cas des films français (et principalement des comédies et comédies dramatiques) sur le sol français en matière de réception des publics [7] faisant en l’occurrence partie de ce « contre » (le public français se déplace plus massivement pour voir des films français que des films américains : les grands succès –en termes d’entrées dans les salles obscures- sont des comédies françaises) ; on peut également observer le cas du nouveau courant de films fantastiques espagnols et de certains de ses réalisateurs que les américains vont parfois « chercher » pour produire des films « étiquetés » américains ( l’exemple de Blade2, de Guillermo Del Toro, ou bien concernant le cas français, ceux de Jean-Pierre Jeunet avec Alien 4, la Résurrection, de Pitof avec dernièrement Catwoman, et de Mathieu Kassowitz avec Gothika) ; ensuite, il faut constater l’omniprésence de la réalisation japonaise et des films asiatiques en général s’exportant aussi bien aux USA que dans le reste du monde sans oublier, enfin, l’importance du cinéma italien fantastique des années 70/80, avec de grandes figures reconnues de tous comme Dario Argento ou bien encore Mario Bava (même si ce mouvement « indépendant » est aujourd’hui quasiment inexistant). Il y a donc malgré tout une sorte d’esprit réfractaire des autres cultures cherchant à revendiquer un style qui leur soit propre, identités culturelles cherchant à tout prix à s’imposer indépendamment du regard et du jugement américain et à affirmer haut et fort au reste du monde leurs particularités et leur raison d’exister…


La guerre des clones...

2/ Les conséquences : Par cette hégémonie absolue (a priori, comme nous l’avons vu précédemment puisque des « îlots » résistent) en matière de production/diffusion/réception cinématographique et par ce qu’elle sous-entend, on ne peut donc que s’interroger substantiellement sur les conséquences potentielles d’une telle diffusion et de la manière dont va être reçu, voire même éventuellement incorporé, ledit modèle par les autres cultures ayant leurs propres systèmes de références et de codes sur lesquels il tend à vouloir se juxtaposer. Peut-on donc éventuellement parler « d’américanisation » des cultures mondiales, sorte de processus, en somme, « d’universalisation » du modèle américain ?

Le fait est que, comme nous l’avons énoncé également auparavant, quantitativement parlant, la prolifération des films américains tend à vouloir s’accaparer l’ensemble des parts du marché économique cinématographique, devenant de ce fait un modèle incontournable, inévitable même. Le fait de ne pouvoir concrètement échapper à cette « imposition » massive de références semble avoir plusieurs répercussions déjà visibles : par exemple, les réalisateurs français vont mettre sur le marché du film français les thématiques et techniques filmiques lancées par les USA (On peut supposer alors une perte identitaire, au moins partielle, du cinéma français ) ; on peut imaginer que la transmission d’idéologies et des peurs internes à la nation US puisse se mondialiser (ce qui pourrait entraîner, dans une vision assez négative, voire pessimiste de l’avenir, une perte de certaines traditions et d’une partie de l’héritage social et culturel, et donc, consécutivement, une ablation au moins partielle de l’identité nationale des pays « récepteurs »); de même, il semble tout à fait plausible que les modes comportementaux américains puissent également être « copiés » (comme c’est le cas par exemple en matière de consommation alimentaire : coca, Mac Donald, etc. et qui ont les répercussions négatives que nous connaissons comme l’obésité qui est en train de devenir également un problème européen et non plus exclusivement américain) et reproduits, etc. Mais ne peut-on pas aller plus loin encore et s’interroger sur la portée des messages et des idées transmises dans ces productions qui, une fois assimilés par les sociétés réceptrices, risquent d’avoir des conséquences lourdes de sens ? Si l’on se place en effet en tant qu’observateur de la société américaine et de son mode de fonctionnement global (et ce toujours en se servant des productions filmiques comme transmetteurs d’informations), que remarque-t-on en premier lieu ?

Tout d’abord, il semble que les USA aient entamé une sorte de « croisade d’évangélisation » (pourrait-on dire), sorte de « guerre symbolique » dont l’aboutissement serait que la culture américaine soit reconnue dans le monde comme seul maître de cérémonie « acceptable », comme seule apte à transmettre les valeurs essentielles à l’ordre universel en guidant les autres pays sur la voie de la « connaissance ultime» et de la Vérité… Peut-on dire que cette nation se pose en quelque sorte en « prophète » dont la « mission » serait d’apporter « la bonne parole » aux « brebis égarées » que représente le reste du monde ? Il pourrait sembler que oui. Cependant, des conséquences négatives de cette croisade peuvent apparaître en arrière-plan : par la prolifération des modèles américains, mais aussi par leurs propres « représentations » du monde et des peurs qui les envahissent, la transmission de ces « visions » pourraient très bien s’immiscer dans celles déjà présentes au sein des cultures réceptrices, mettant ainsi en danger leur équilibre en modifiant, -en « américanisant » peut-on même dire- les fantômes et démons traditionnellement ancrés dans leur système de références initiaux et en bouleversant dans le même temps leur perspective d’avenir :les cauchemars américains pourraient ainsi devenir, dans une telle optique, nos propres cauchemars...

En modifiant ainsi les équilibres par le truchement et la « reconversion » des codes culturels prédéterminant (au moins en partie) les modes comportementaux de chaque société « d’accueil », on peut s’inquiéter, il me semble, de cette « ingurgitation » forcée d’informations extérieures et venant s’imposer en (quasi) seul modèle référent « recevable » (au moins aux yeux des américains): l’hégémonie risque alors de devenir tyrannique (d’ailleurs ne l’est-elle pas déjà ?), voire même « traumatisante » et les conséquences de cette quête, une arme redoutable pouvant se retourner contre les récepteurs eux-mêmes sous forme, par exemple, de paranoïa collective, de sentiment d’insécurité exacerbé, de sentiments xénophobes, etc. A titre d’exemple tiré cette fois du réel, remémorons-nous l’attentat des tours jumelles le 11 septembre 2001 : ce n’est pas qu’une nation qui a été touchée par cet attentat hautement symbolique mais bien l’ensemble des pays occidentaux et ce sont eux, réunis, qui ont suivi le mouvement lorsque les USA sont partis en guerre contre l’Irak, et dans le même temps, contre le « fanatisme religieux ». Quelle leçon pouvons- nous tirer de cet événement si ce n’est que nous devons (sous peine de sanction symbolique comme ce fut et c’est encore aujourd’hui le cas de la France) suivre impérativement la « nation-reine »… Il en va de même pour les modèles véhiculés : nous nous devons de les consommer, sans alternative réelle, et d’incorporer au nôtre leur système de représentations…

C’est pourquoi, en abordant la question de la supériorité américaine en matière de productions filmiques, on peut également s’interroger sur ce qu’elles véhiculent comme « messages » de par le monde et par la portée qu’elles peuvent alors revêtir lorsqu’elles sont reçues par les publics « étrangers ». La réception ne sera pas en effet uniquement esthétique, mais bien aussi symbolique. Et c’est sur ce point que nous voulons nous diriger, toute réception d’informations aussi diverses que variées pouvant entraîner hypothétiquement des conséquences plus ou moins importantes, plus ou moins visibles.

Or, comme j’ai pu vous le dire précédemment, lors de mes investigations, je me suis attachée plus particulièrement à étudier les films de type « angoisse » [8] afin de comprendre au mieux comment fonctionnaient les mécanismes de la peur [9] ainsi que les problèmes potentiels qui pouvaient émerger de la réception de telles informations. Cependant, il est à noter que lorsque l’on aborde la délicate question de l’angoisse, on ne peut en aucun cas passer outre le fait que ladite angoisse soit corrélative de la notion de violence (physique, morale, symbolique, fictive, à comprendre au sens large du terme) et qu’elle y trouve même ses racines. La prolifération de l’imagerie violente –médiatique et/ou fictive principalement- pose donc question… voire même problème au sein de nos sociétés occidentales.

Il faut par conséquent s’interroger sur les formes de la violence qui sont présentées dans ces productions filmiques et chercher à comprendre les raisons socio- historiques qui ont permis leur avènement (la violence fictive, ici, représente les angoisses et formes de violence « réelles » existant au préalable à l’intérieur même d’une société [10]), mais il faut également chercher à comprendre ce que cette « présentation/représentation », lorsqu’elle est « consommée » en grande quantité, peut avoir comme aboutissements ( et dans quelle mesure les deux peuvent ou non être étroitement liés).


Quand l'enfer s'incarne sur terre...

La violence a toujours existé au sein de nos sociétés et des différentes civilisations, et par ailleurs, comme le fait remarquer Michel Maffesoli dans un article issu de la revue Nouvelles Clés [11], il semblerait que ce phénomène ne soit pas plus important aujourd’hui qu’au Moyen Âge. La différence ne semble résider que dans la « surmédiatisation » [12]de cette dernière qui ne ferait que renforcer la sensation d’insécurité globale inhérente à une société donnée, voire même au monde, comme c’est le cas de nos jours avec l’impact des actes terroristes sur la conscience collective occidentale. C’est pourquoi, poser le problème de la « présentation » de la violence sous forme imagée réelle et/ou fictive revêtant un caractère de « sensationnalisme » évident et quantitativement important auprès des publics (les informations diverses transmises étant aussi variées qu’extrêmes parfois) peut nous amener à nous interroger sur deux points : Violence et consommation massive d’informations imagées ont-elle un lien direct l’une avec l’autre ? En ce sens, peut-on parler, d’une sorte « d’apprentissage », au travers de la diffusion/consommation de l’imagerie, des formes que revêt la violence et donc, conjointement, d’un processus sous-jacent de « banalisation » de cette dernière? Car là se dessine une seconde piste réflexive en rapport étroit avec la précédente : A force « d’emmagasiner » dans notre conscience collective –et donc dans nos modes de représentations- des images (structurantes pour notre imaginaire [13] ) narrant des faits, des actions et des événements de plus en plus explicites dans l’horreur, la sauvagerie, la barbarie, la haine ou bien encore dans le déploiement de plus en plus vicieux des stratégies mises en place des pouvoirs, de l’illicite, de la « libre action sur autrui », il semble que l’on puisse en arriver à incorporer les types réflexifs et/ou comportementaux inscrits dans les messages sous-jacents des productions filmiques…

Par cette question, en d’autres termes, nous voulons interroger les modes de pensée et/ou d’action potentiels consécutifs de la prolifération filmique de type angoisse –entre autre, le cinéma n’étant qu’un facteur supplémentaire dans l’élaboration de ce processus – et élargir concomitamment notre champ de réflexion au rapport étroit qui paraît lier la culture américaine aux autres cultures occidentales. Nos cultures « réceptrices » suivent-elles (ou risquent-elles de suivre à court ou moyen terme) la même voie que celle de la première puissance mondiale ? Si l’on prend l’exemple concret, aux USA, de la possession, voire de l’utilisation massive d’armes à feu (dénoncée dans Bowling for Columbine de Mickael Moore [14], très controversé) qui pourrait être perçue comme l’illustration d’une forme de « paranoïa collective » liée au sentiment d’insécurité, avons-nous des chances de suivre le même cheminement ? Ou bien encore, si l’on prend le cas de violences conjugales ou internes à un foyer, parfois extrêmes, qui se multiplient et alimentent les faits divers quotidiennement, inspirées de ou inspirant la création filmique (le cas du tout jeune couple inspiré dans ses actes meurtriers par le film Tueurs nés et qui ont décimé nombre de personnes sur leur route avant de se faire arrêter) ; ou que ce soit en France avec des cas similaires à celui énoncé précédemment, pour ne citer que l’exemple du jeune homme de 17 ans, près de Nantes, qui a assassiné de 72 coups de couteau une jeune fille de 15 ans en se disant inspiré par le film Scream… Suivons-nous le modèle américain ? Plus largement, va-t-on vers une « dépréciation » inconsciente de la violence liée à sa « banalisation », conséquence d’un « trop-plein » d’informations violentes véhiculées [15] à la fois par les médias et les fictions filmiques mises en scène, proposées et assimilées massivement par les spectateurs ?

L’image pourrait alors apparaître comme un véritable vecteur lors de sa réception - intériorisation - retranscription de la violence qu’elle inspire, un peu à la manière de l’étincelle mettant le feu aux poudres d’une société en perte de repères suffisamment puissants pour canaliser les comportements à « la dérive »…à moins que ce soit elle qui ne les produise… Autrement dit, ne peut-on pas parler de l’avènement et de la croissance d’une forme d’anomie sociale qui prendrait sa source et son inspiration au cœur même de l’imagerie et des modes de représentations s’inspirant de cette dernière, « facteur de modification » des comportements éventuel ? Sommes-nous, enfin, face à des exemples isolés ou tendons-nous vers un véritable phénomène de société en phase évolutive qui, d’abord sous l’aspect d’un problème interne à une nation donnée, se transmettrait, voire même, pourrait-on dire, « contaminerait » les autres? Entre informations et « intoxication », donc, la question est de savoir quelle place revêt véritablement l’imagerie dans la retranscription, mais aussi dans la formation, de la violence caractérisée, des formes d’angoisse, de peurs, voire même de terreurs que cela institue… Jusqu’où, enfin, doit-on « montrer » l’horreur, demande de sensationnalisme initiale ou non, qu’elle soit réelle ou fictive, et vers quelles tendances cela nous mène-t-il aujourd’hui ?

Car il semble que deux pistes comportementales conséquentes de ce visionnage permanent « horrifique » soient en train de se profiler :

1/tout d’abord, le développement et une tendance à l’exagération de l’idée d’insécurité pourraient mener les individus vers un trauma collectif engendrant une véritable forme de « psychose » qui s’exprimerait de deux manières : soit sous la forme d’une violence incorporée qui tendrait à vouloir « ressurgir » de manière plus ou moins ordonnée, ce déploiement « extérieur » d’agressivité incorporée pouvant alors se retourner soit contre son « producteur » lui-même (comportements névrotiques, psychotiques et/ou pervers selon les cas de figure), soit contre autrui (exemple des psychopathes ou des sociopathes). Dans ce cas, on pose comme hypothèse de départ que l’image et sa symbolique puissent devenir des facteurs anomiques du comportement social ;

2/La seconde conséquence
plausible serait une tendance vers un individualisme exacerbé, isolant l’agent social des autres et le confortant dans une appréhension du monde égoïste, voire égocentrique, coupant ainsi lien social et solidarité et privilégiant les intérêts personnels à ceux de la communauté, pouvant même aller jusqu’à une passivité totale, voire même vers une indifférence absolue quant à ce qui peut advenir à autrui (on compatit un instant avant de changer de chaîne par exemple).
Ne serions-nous donc pas en voie de nous diriger vers une forme « d’universalisation de l’indifférence » envers l’Autre, ayant trop « peur » pour intervenir, ou bien étant trop « habitué » au mal qui nous submerge au quotidien sous un flot d’images réelles et/ou fictives mais toujours plus nombreuses et extrêmes, pour pouvoir nous intéresser au sort du reste du monde ?….



[1]  Le terrorisme diabolique au Moyen Age : quelques témoignages empruntés à la littérature  et aux exempla, Philippe Walter in Terreur et représentations, sous la direction de Pierre Glaudes, Ellug, Grenoble, 1996, p.21-35.

[2] Lors de mes recherches pour la construction de ma thèse sur le cinéma, -entendu comme outil d’analyse des structures de l’imaginaire et des fonctionnements des mécanismes de la peur, mais aussi compris comme phénomène social et culturel à part entière- intitulée Dies Irae, la méthodologie s’est orientée dans trois directions : une étude quantitative des meilleures entrées en salles et des chiffres du box-office français sur notre territoire couvrant une période de trois années (rapports productions/réalisations et exportations/importations des films par pays) ; une étude qualitative basée sur des entretiens semi-directifs et dits du « brainstorming » (une vingtaine d’ « officiels » complétés par une cinquantaine d’ « officieux », grâce à une étude de terrain en « immersion » dans un complexe cinématographique nantais sur trois ans) appuyés par une observation directe et participante, donc, de trois années (avec accès aux sources « officielles » et à l’ensemble des documents permettant la compréhension de ce qu’est un cinéma et de la manière dont fonctionne en France la distribution des films en salle) ; enfin, le visionnage de plus de 500 films (sur cinq ans) et l’échantillonnage des genres filmiques de type « angoisse » développé grâce à un corpus abouti de 180 films.

[3] Source : les deux hebdomadaires « officiels » reçus sur les sites distributeurs qui sont Ecran Total et Le Film Français (utilisation de leurs données de 1997 à 2000).

[4]  Pour plus d’informations sur l’avènement du « 7ème Art », se référer aux ouvrages (liste non exhaustive bien sûr) : Histoire du cinéma, Gérard Betton, PUF, Que sais-je ?, 5ème édition, Paris, 1997 ;Sociologie du cinéma, Pierre Sorlin, Aubier-Montaigne, Paris, 1977 ; Les théories du cinéma depuis 1945, Francesco Casetti, Nathan Cinéma, Paris, 1999.

[5] Le concept de « héros » présenté à l’écran comme individualiste et agressif a été proposé lors de ce colloque sur la mondialisation par Guy Blois en séance plénière (l’image d’un Schwarzenegger ou d’un Stalone, par exemple, figures emblématiques américaines par les rôles qu’ils incarnent, représentent tout à la fois les valeurs portées par la Nation tout en induisant emblématiquement la notion du « self-made-man » qui réussit sa mission envers et contre tous).

[6] Se référer à l’article de Stéphane Fauteux, « Le héros en soi : pouvoir et cinéma », COMMposite, v2003.1,
http://commposite.org/2003.1/articles/fauteu.html

[7] Pour plus d’informations sur la réception de l’œuvre par le public, se référer à l’excellent ouvrage de H.R.Jauss, Pour une esthétique de la réception, Gallimard, Tel, Paris, 1978.

[8] et [9] Ces deux concepts sont développés dans l’étude précitée en cours Dies Irae sur laquelle j’ai été amenée à travailler. Il s’agissait de déterminer quels étaient les modes de fonctionnement ainsi que les différents rôles que pouvait jouer la peur (transmise par le biais de l’image filmique) lors de sa réception par le spectateur, dévoilant ainsi à la fois l’héritage historico- religieux, social et culturel, mais également les dynamiques et les processus en action au sein d’une société en perpétuelle évolution, ainsi que les représentations sociales et les différentes structures de l’imaginaire –pour reprendre un concept développé par Gilbert Durand dans Les structures anthropologiques de l’imaginaire, aux éditions Dunod- incorporés par les agents sociaux d’une société donnée.

[10] Concernant la notion de violence, on peut se référer à René Girard, La violence et le sacré, Editions Albin Michel, Hachette littérature/Pluriel, Paris, 1990.

[11] Article de Michel Maffesoli, « Une société équilibrée intègre notre part d’ombre… »,
http://www.nouvellescles.com/Entretien/Maffesoli/Maffesoli.htm

[12] Sur le rapport aux médias et à l’impact induit par ces derniers sur le public, consulter Sociologie de la communication et des médias, Eric Maigret, Armand Colin, Paris, 2003 ou bien encore Propagandes silencieuses : Masses, télévision, cinéma, Ramonet Ignacio, Galilée, Paris, 2000.

[13] Les structures anthropologiques de l’imaginaire, Gilbert Durand, 11 ème édition, Dunod, Paris, 1992 et Champs de l’imaginaire, Grenoble, Ellug, 1996.

[14] Le film-documentaire (mais très engagé idéologiquement et politiquement) Bowling For Colombine s’inspire d’un fait divers violent (une tuerie par armes à feu « à l’aveuglette ») survenu aux Etats-Unis, dénonçant une trop importante propension à la détention d’armes sur le sol américain « facilitant » l’émergence de la violence au quotidien.

[15] La violence et l’amnésie, chroniques des années de soufre, Pierre Mertens, Editions Labor, Quartier Libre, Bruxelles, 2004.

[16] Afin d’aborder la notion de représentations sociales, on peut se référer à l’ouvrage commun Les représentations sociales, Christine Bonardi et Nicolas Roussiau, Dunod, Les topos, Paris, 1999.




Bibliographie complémentaire et non exhaustive :

L.Cousin, C.Fourrage, K.Talin, Les mutations des croyances et des valeurs de la modernité, l’Harmattan, Grenoble.
P.Diel, La peur  et l’angoisse, Payot, Paris, 1956.
Denis Duclos, Le complexe du loup-garou, la fascination de la violence dans la culture américaine, La Découverte, Agora pocket, Paris, 1994.
C.G.Jung, Métamorphoses de l’âme et ses symboles, Georg Editeur, le livre de poche, Références, 4ème édition, Paris, 1993.
J.Kristeva, Pouvoirs de l’horreur, essai sur l’abjection, Editions du Seuil, collection Points, Paris, 1980.
S.Kracauer, De Caligari à Hitler, L’âge d’homme, Lausanne, 1973.
M.Lacroix, Le culte de l’émotion, Flammarion, Paris, 2001.
M.Maffesoli, La part du diable, Flammarion, Champs, Paris, 2002.
A.Mattelart, La mondialisation de la communication, Puf, Que sais-je ?, Paris, 1996.
G.Steiner,
La culture contre l’homme, Le Seuil, Paris, 1973.
J.P.Warnier, La mondialisation de la culture, La Découverte collection, Repères, Paris, 1999.
J.J.Wunenburger, L’imaginaire, Puf, Que sais-je ?, Paris, 2003.
 

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