Juillet 2019, Retour avec les (post) sociétés de la
mondialisation sur APOCALYPSE NOW
(Eté du Lestamp 2017)
Voeux du LESTAMP pour 2020

"Le train du monde m'accable en ce moment. A longue échéance, tous les continents (jaune, noir et bistre) basculeront sur la vieille Europe. Ils sont des centaines et des centaines de millions. Ils ont faim et ils n'ont pas peur de mourir. Nous, nous ne savons plus ni mourir, ni tuer. Il faudrait prêcher, mais l'Europe ne croit à rien. Alors, il faut attendre l'an mille ou un miracle. Pour moi, je trouve de plus en plus dur de vivre devant un mur."
Albert Camus, Lettre à Jean Grenier, Paris, le 28 juillet 1958
"Vous, en Europe vous êtes dans une éclipse de l’intelligence. Vous allez souffrir. Le gouffre est profond. Vous êtes malades. Vous avez la maladie du vide. Toutes vos élites ont perdu le sens des valeurs supérieures."
Soljenitsyne
23 Juillet 2019
SOCIOLOGIE
(S) autres SCIENCES SOCIALES ET HUMAINES DES
RAPPORTS AU(X) TEMPS vécus et à vivre

Cavaliers de l'Apocalypse JR
juillet 2017 Toujours l'ombre de ton ombre
25 Juillet 2019,
Vu de Nantes via un
artiste d'art (pas si) brut, Bernard Briantais
la radicalité amoureuse de la vie et de l'espèce
est scandaleusement opposée par JR au
catastrophisme instrumentalisé de
GRETA,
l'enfant suédoise nouvelle joueuse de flute de
la perversion de la démocratie.
CLIQUER sur L'excès la
ville, l'entête
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Un universitaire ose utiliser ses
lobes frontaux, le LESTAMP emprunte son prélude
à la diffusion publique faite de son analyse
(Valeurs actuelles 29 jlt 2019) . Ajoutons que
pour nous cette religion régressive n'est jamais
qu'une religion séculière...
alias une idéologie grosse de malheurs
latents.
“Le catastrophisme écologique est en train de devenir une religion”
Chapô
Professeur des universités, ancien directeur adjoint de l'environnement à l'OCDE, Rémy Prud'homme voit dans l'hystérie écologiste un caprice d'enfant gâté et une pulsion totalitaire.
Valeurs actuelles. Que vous inspire le personnage de Greta Thunberg ?
Rémy Prud'homme. Qu'une adolescente suédoise autiste (Asperger), manipulée comme une marionnette par des parents militants, dise des sottises, cela peut malheureusement arriver. Il s'agit là d'un événement rare, aléatoire, qui appelle notre tristesse et notre compassion, mais qui n'a aucune signification. Ce qui a une signification, en revanche, c'est l'accueil extraordinaire fait dans le monde, ou en tout cas dans le monde occidental, à la personne de la jeune malade, à son discours irrationnel, à ses préconisations. Les plus hautes autorités civiles et religieuses, du président de la France au pape, la reçoivent, la prennent au sérieux, l'écoutent, la cajolent. Le Parlement européen est bien la seule institution à avoir, malgré les Verts qui y siègent, refusé de l'entendre proférer une adresse solennelle, en notant, avec un bon sens inhabituel, qu'un mardi matin, la place d'une gamine de 16 ans était sur les bancs de son école plutôt qu'à la tribune du Parlement. Mais partout ailleurs, pour des dizaines de millions de zélotes, chez les jeunes et même chez les moins jeunes, Greta est devenue une star, une icône, un modèle, un maître (on hésite à écrire : à penser), une sainte.
Comment expliquer cet incroyable succès ?
J'y vois trois raisons principales. Tout d'abord, ce succès...
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Diagnostic: Syndrome névrotique dit de Greta Thunberg. Symptômes cliniques: infantilisation du discours et retour au stade anal . Poirson en a deja une bonne couche. (1)
(1) Note de la rédaction:
madame Poirson a parlé d'excrément au sujet d'une députée européenne de droite. A gauche, le niveau monte. (d'après
twitter.com/jchribuisson/s….)
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11° Eté du LESTAMP
APOCALYPSE NOW
29, 30 Juin, 1° juillet 2017
NANTES LA MEDIATHEQUE DE LA FOSSE

APPEL A COMMUNIQUER
avril 2017
Pour la version PDF
Cliquer
Apocalypse Now !
Sciences Sociales des Temps vécus et à vivre
Apocalypse de Jean condense dans un jaillissement d’images et de récits fantastiques, un dévoilement prophétique, acmé d’un genre judéo-chrétien qui profile l’espérance de la fin d’un monde pensé insupportable. La prétention ésotérique à « révéler », le prophétisme religieux et/ou politique ont, de Max Weber à Eric Hobsbawm, trouvé leurs social scientists. Mais au-delà de la variation des usages liturgiques et pastoraux, n’est-ce pas d’abord l’histoire de l’art et des lettres qui, puisant dans cette réserve inouïe d’imaginaire à la fois singulier et archétypal, offre les plus précieux décryptages, qu’ils soient historique, théologique ou anthropologique ? Ce génie (créatif) de l’Apocalypse n’est-il pas sa vérité profonde, néguentropique ? Sous réserve pourtant d’y inclure, analysée par l’historien Pierre Chaunu (Histoire et décadence), la radicalité d’un temps vectoriel, judéo-chrétien (création/Fin des temps) complétant les temps cycliques de l’expérience naturelle des vies, du cosmos et leurs mythes d’éternel retour. Ainsi n’est plus disqualifié ce temps vécu d’une conscience de sa mort, le « vrai temps » d’une vie tragique - cet interdit du scientisme- suspendue entre les deux béances.
Big-bang
Comble de l’imprévu pour le scientisme déterministe qui préfère l’enfouir, cette flèche du temps (I. Prigogine, I. Stengers) de la durée soi-disant « subjective » est devenue au cours de nos vies, le concept axial de la science même de l’univers, affirmation jusque-là impensable d’un commencement et d’une fin. Une chance de réconciliation de tous les savoirs poétiques, artistiques, existentiels, scientifiques se présenterait-elle à nous ? Alternative restauratrice au nihilisme technicien ? Faudrait-il que l’époque qui déconstruit jusqu’à l’idée de sens, voire de vérité, puisse accueillir cet alignement des planètes de la convergence des temps. « Le temps linéaire de ma conscience tragique sous le regard de la mort, le temps cosmique de la science quantique et relativiste et le temps judéo-chrétien du Bereshith Bara Elohim – Au commencement Dieu créa... - se superposent. » (P Chaunu, o. cit.).
Catastrophes planétaires et catastrophisme
Échappant à cette croyance en une achevable sécularisation, le mot Apocalypse et son dérivé apocalyptique sont durablement passés dans les langues du monde. Alors que l’Apocalypse exprimait l’espoir d’un cataclysme heureux ouvrant la parousie, cette sémantique dévoyée retrouvait au plus près le temps orienté vers une fin effroyable (Marx) ou plus trivialement l’idée de toute grande catastrophe. Prise au mot par le millénarisme des « primitifs de la révolte » et laïcisée dans tous les révolutionnarismes des temps contemporains, elle s’est muée en active terreur dont l’âge actuel déroule sans fin les surenchères.
Notre époque n’est-elle pas, plus qu’aucune autre accueillante aux modalisations réalistes ou sauvages des pensées « apocalyptiques » en tous sens, y compris adéquats :
- Par l’inversion au XX° siècle de tant de « progrès » en désastres, l’orgueilleuse science de l’atome devenu possible suicide (de l’humanité) mode d’emploi.
- Par le développement livré à la fuite en avant capitaliste ou socialiste, s’avérant prédation sans retour de la terre et des vies.
- Par le fantasme de la fin de l’universel-concret des états-nations pour le grand tout globalisé, se résolvant en guerre des civilisations, en terrorisme des exclusivismes religieux, en communautés s’épanouissant dans l’épuration.
- Par le dit Collapsus démographique alerté par P. Chaunu au vu d’une toute puissance technico-sociétale mortifère.
- Par la croyance, toujours résurgente chez des esprits se croyant « émancipés », d’une fin de l’Histoire qui ne serait pas celle de l’humanité.
Que de vraies possibles catastrophes à distinguer de florissant catastrophismes, de menaces brandies, de chantages politiciens dans les inépuisables éco-fictions, les fantasmes de pandémies, sur fond de tabou de la décadence. On n’a que l’embarras du choix, sans éluder les possibles catastrophes anthropologiques et sociétales. Autant de processus, de représentations et de cultures à livrer à l’interrogation sociologique, anthropologique, ou ethnopsychiatrique... sous réserve que ces disciplines aient survécu à leur propre entropie.
Sciences sociales des temporalités brouillées
Les sciences sociales de notre temps, pour l’essentiel issues d’un relativisme hystérisé (Comte, Marx, Spencer, etc..) ne sont pas en reste, au contraire, dans cet abandon aux dérives. Le prophétisme soi-disant dénoncé (les Dioscures de la « sociologie comme science ») n’a jamais été aussi prolifique : La fin des... grands récits, des idéologies, des paysans, le (provisoire) dernier en date, rien moins que La fin des sociétés ». Quant à l’histoire (sans majuscule) des sociologues, victime d’un présentiste, elle tend à se réduire en un « avant » terrifiant mais passé, un aujourd’hui content de soi et un avenir sublime de la toute-puissance technique sans nature ni ascendance. Ce stéréotype de l’évolution fait du sociologisme l’universelle religion séculière de notre temps...
Pourtant et non sans fécondité des sociologies avaient investi ce « rapport au temps » situant l’unité vivante (agent individu sujet groupe société état, etc...) dans les procès de mondes humains analysés en temps sociaux imaginairement ou réellement immobiles ou orientés (trends), réversibles ou simplement combinés à des cycles cosmiques, calendaires, organiques, économiques, voire entrelacés, avec les temporalités multiples braudéliennes, du temps long au récitatif de la conjoncture (des économies-monde). Depuis les temps modernes, l’expérience commune comme le savoir institué affrontent l’aporie si refoulée du temps historique incertain, et du temps évolutif déterminé dans un sens et un seul. La sociologie disciplinaire n’a jamais balancé s’identifiant sans angoisse épistémologique à ce sens commun qu’elle prétend abhorrer. En effet cette dernière sous le couvercle de ses dogmes n’a-t-elle pas aboli le temps ? Dans l’immanence d’un présent vidé de substance « passée », dans le déni des universaux anthropologiques, dans un relativisme divinisé, adorateur d’un procès sans sujet ?
Now !
Une grammaire générale des temps cernerait la crise de notre maintenant et d’abord le délitement de la « polis » souveraine, héritage grec christianisé, utopie réaliste de l’égalité juridique de personnes sous la même loi, la démocratie. Comment ne pas passer à son crible le viol de l’immédiat par un media univoque ne sollicitant plus que le spectacle de l’affect libéré de la réflexion ? Où sont les savoirs sociaux de la dégradation de la lutte politique en lynchage personnel ? Quelle science sociale pour déconstruire la tyrannie d’un autoproclamé camp du bien et de sa police du langage nivelé en novlang, avec ses lois mémorielles de vérités de pierre, sa « cage aux phobes » (Ph Murray) de la projection du racisme, sexisme etc… sur l’autre, son anachronisme pour juger de phénomènes historiques passés ? Quelle possibilité de restituer l’heuristique vitale des temporalités réelles, devenues sous un progrès fétichisé, les marqueurs du bien et du mal ? De proche en proche l’hystérisation du temps vectoriel en progressisme unique et obligatoire, rejette dans le négatif de la société, le pôle vital de sa pérennisation, la vitalité de sa mémoire historique. Quand 67 % des français pensent que leur pays est en déclin, où sont les sociolinguistes du lexique de dénonciation de toute résistance à la liquidation pour tous, et de quiconque veut conserver ou critiquer ? Les désignations de « déclinistes », de « réactionnaires », extrapolées en « fachosphères », sont autant de dérisoires mais graves détournements de la grille des temps, subvertissant avec la politique muée en gouvernance, toute intelligibilité possible.
De par leur position dans la culture après le refoulement des humanités, les sciences sociales pourraient infléchir cette dérive « apocalyptique ». Mais fusionnées dans la crise de la société au lieu de l’éclairer, elles semblent toujours plus inaptes à penser la montée d’un Kaos sans eros, leurré dans la croyance d’un toujours à venir ordre post-humain.
Que préconiser d’autre sinon l’avènement d’un complémentarisme (G Devereux) de toutes les sciences humaines et sociales ouvertes à tous les savoirs transmis, le retour d’une anthropologie garante de l’humanisation dans l’après-Babel, celui d’une Histoire effective intégrant la possible liberté créative des hommes, celui d’une sociologie consciente de la faible épaisseur de son présent qui pour se penser et survivre ait la sagesse de s’interdire tout interdit de penser…
Jacky Réault

Joëlle DENIOT

Quelques pistes sans exhaustivité
Devenir de la croyance au progrès (des Lumières à l’évolutionnisme pour tous via Teilhard de Chardin).
Le thème actuel de la décadence
Conjoncture, cycle/crise, trend séculaire, crise systémique: entre économie et deus ex machina
Le catastrophisme économique : un système de défense ?
Usages sociaux des pensées catastrophistes, démographie alimentation climat atome...
Le nouveau lexique politique temporel de la disqualification de l’adversaire
Lectures de l’Apocalypse de Jean
Imaginaire de l’Apocalypse, imaginaires apocalyptiques, (art, littérature, science-fiction)
Prophétismes littéraires et périls géopolitiques.
Tapisseries de l’Apocalypse, Angers : Quels messages, émotions, temps pour quels visiteurs ?
L’extension mondiale des millénarismes religieux, évangélistes islamiques mondialistes...
Les media audio-visuels ou le temps aboli dans l’instant émotionnel et spectaculaire
Une ablation du récit français dans l’Histoire scolaire ?
Une mondialisation achevable : « mon royaume est de ce monde » ?
Trans-humanisme et manipulations génétiques : imaginaire apocalyptique ou nouveaux lendemains qui chantent
L’usage actuel de l’utopie, un millénarisme de « diplômés » ?
Du déni de la mort à l’euthanasie heureuse
Pour communiquer
Envoyer les propositions avec un titre une présentation autour de mille signes, une brève auto-présentation et références éditées de l’auteur à joelle.deniot@wanadoo.fr et jacky.reault@wanadoo.fr .Les conférences de 25 minutes se déroulent exclusivement en séances plénières. Cela signifie un numerus clausus des participants. Il convient donc au plus tôt d’envoyer les propositions qui seront sélectionnées en tenant compte, pour trancher, de l’ordre d’envoi.
Pour soumettre une communication :
joelle.deniot@wanadoo.fr ;
jacky.reault@wanadoo.fr

Composition empruntée a un tweet sur la carte métérologique d un
jour de canicule en France 1°juillet 2019
PROGRAMME du 11° Eté du Lestamp 2017
Apocalypse Now
Sciences sociales et humaines des temps vécus et des temps à vivre
Jeudi 29 Juin 2017
-Accueil, 14 h
-Ouverture 14 h 15
Préludes
14 h 30- 15 h 30, Françoise SALVAN-RENUCCI, Littérature comparée, CNRS, Université Aix-Marseille
"est-ce ta première fin de millénaire": "fin de partie" et "fin programmée" dans le discours poétique des chansons de Thiéfaine –suivi (ou précédé de..
-Extraits de chansons)
15h30 15 h 45 –DEBAT
-15 h 45- 16 h 15, Pierre CAM, Droit sociologie, Université de Nantes
De Vienne à l'Europe : le "laboratoire du crépuscule" (Kundera)
-16 h 15 – 16 h 45, Bruno LEFEBVRE, Anthropologie Sociologie, Lise PARIS,
La beauté du Kaos
-16 h 45 DEBATS
17 h Préludes cinématographique à l’après-midi du vendredi
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Vendredi 30 Juin matin,
9 h Accueil
9 h 15 Ouverture et régulation de la journée
Now : Une flèche du temps ?
9 h 15- 9 h 30, Fabrice MARCHAL, Sociologue, Université de Nantes ???
-Chemin d’espérance (une parole de maintenant)
9 h 30 10 h Georges BERTIN, Socio-anthropologie, CRAI, Angers, Le Mans
Le septénaire dans l'Apocalypse de Jean
-10 h 10 h 30, Dominique DAGUET, Les Cahiers bleus, Le Parvis des Alliances,
L’Apocalypse ou le Souffle de la Révélation... Apocalypse Staline
10 h 30- 11 heures- DEBATS
11 h-Pause
11 h 15- 11 h 45 Jacky REAULT, Histoire Sociologie, Université de Nantes
Décadence now ! (Autour de Pierre CHAUNU)
11h 45 DEBAT
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12 h 15 Déjeuner offert par le Lestamp à ses invités au Restaurant La Tour de Chine, à quelques centaines de mètres au N-Est
Vendredi 30 juin après-midi
Apocalypses culturelles Apocalypses (au/de) cinéma
14 h 25 Ouverture, au regard de Fahrenheit une transversale cinématographique
-14 h 30 – 15 h, David MORIN-Anthropologie Sociologie, Nantes,
Recherches presque sociologiques sur le nihilisme
-15 h – 15 h 30, Michel AROUIMI, Littérature comparée Université du Littoral Boulogne
Modernités (culturelles) de l’Apocalypse, réinventions culturelles, réinventions filmiques
-15 h 3016 h, DEBAT
16 h Pause
16 h 15-16 h 45 Benoît TELLEZ, Sociologie, C3S Besançon
Une année au collège, fin de transmission
16 h 45- 17 h 15, Joëlle DENIOT, Université de Nantes, C3S Besançon
Le Stalker d'Andrei Tarkovki Entre présence du désastre et affleurement de la grâce.
17 h 15 Débat et Débat général
Samedi 1° Juillet
Accueil, 9h 15
Ouverture, régulation de la matinée
Incarnations
-9 h 30 – 10 h Eric ROUSSEL, Sociologue, Berne (CH)
La figure du grand régulateur
-10 h-10 h 30 Marie-France BEAU, Formation Action Sanitaire et sociale, NANTES,
Mal- ou bien-traitance de l'hôpital : une difficile concordance des temps
-10 h 30 – 10 h 45 DEBATS
-10 h 45 Pause
-11 h – 11 h 30 Ali AÏT ABDELMALEK, Sociologue à l’Université de Rennes II
Professions de santé et religions face à l'euthanasie : regards croisés. Essai d'approche sociologique de la politique, de la morale et de l'éthique
-11h 20- 11 h 45 DEBAT
-11 h 45 Débat Général
CLOTURE